Le conseiller national Vert Antonio Hodgers est à Gaza avec trois de ses compères: les socialistes Rielle et Sommaruga et le popiste Zisyadis. La délégation parlementaire doit rentrer demain et sera accueillie à l'aéropot par les journalistes. Branché, Antonio Hodgers, qui vient d'ouvrir son site perso www.hodgers.ch (il aurait bien aimé être candidat au Conseil d'Etat mais ses copines lui ont coupé l'herbe sous les pieds) pratique le journaliste citoyen sur Facebook. Le réseau social est en train de faire un tabac dans la classe politico-médiatique du bout du Léman. Voici donc pour celles et ceux qui ne sont pas encore amis d'Antonio, les deux articles qu'il a publiés hier matin à 8h et hier soir à 22 h 30.
"Ce qui est le plus frappant dans les rues de Gaza, écrit le conseiller national, c’est le nombre d’enfants. La bande a un des taux de natalité les plus élevés de la planète et 40% de sa population a moins de 15 ans. C’est le premier jour d’école après la guerre ; ils courent, s’amusent et jouent entre eux. Ces scènes pleines de vie me rappellent que l’être humain est comme la mal-nommée « mauvaise herbe » : on a beau l’arracher, elle repousse toujours. Et il est tellement bon qu’il en soit ainsi."
Nous avons rendez-vous à 20h30 avec l’Ambassadeur suisse en Egypte ainsi que le personnel de la DDC (coopération au développement). La première partie de notre discussion porte sur la situation humanitaire à Gaza. Sans surprise, on nous confirme que les infrastructures sont très largement détruites et que des risques d’épidémies existent. La Suisse est principalement concentrée sur l’aide humanitaire, dont une grande partie est acheminée par l’Egypte. Sur le plan politique, l’Ambassadeur nous explique que la diplomatie suisse souhaiterait une trêve concertée – et non pas simplement deux trêves unilatérales – entre les deux parties (Israël et Hamas), ce qui implique un dialogue avec chaque camps.
En seconde partie, on en vient aux autorisations de passages à Rafah. En effet, la frontière sud de Gaza est contrôlée par l’Egypte est il nous faut une permission pour pouvoir passer. L’ambassade suisse a eu la prévenance de prévoir ces documents pour nous. Malheureusement, nous constatons qu’il faut les modifier pour des raisons formelles ! Ceci implique pour l’ambassadeur et son équipe de retourner à l’ambassade, de réveiller le traducteur et de réimprimer les papiers. Il est près de 23h. Deux heures plus tard, on nous informe qu’il faut encore attendre l’arrivée du collaborateur ayant les clés du tiroir où sont rangés les tampons officiels... A 2 heures du matin, et après avoir mobilisé 4 ou 5 fonctionnaires durant leur nuit du week-end (vendredi et samedi dans les pays arabes), nous recevons enfin nos sésames. Mille mercis à eux. Avec ces documents, nous n’avons pas la garantie absolue de pouvoir rentrer sur Gaza, mais de bonnes cartes en main.
Il est temps de rentrer à l’hôtel pour 3 heures de sommeil. Nous partons le lendemain à 6h du matin en minibus pour cinq heures de route afin d’arriver à Rafah à l’ouverture du passage, soit à 11h.
Nous arrivons à la douane de Rafah à midi. A travers les grilles fermées, nous présentons nos papiers à un jeune officier égyptien. Le problème est de sortir de l’Egypte plus que d’entrer à Gaza. On nous dit de retourner au Caire pour s’adresser aux Services d’intelligence… Cependant, on insiste. Carlo Sommaruga, dont la barbe est signe d’autorité sous ces latitudes, reste très ferme : on a nos papiers en règles, on doit pouvoir passer. Finalement, après une demi-heure, les grilles nous sont ouvertes. Mais il nous faudra passer encore par quatre contrôles supplémentaires. Suite à deux heures de tracasseries administratives, nous atteignons le sol palestinien. Cela nous a semblé long, mais dans la salle d’attente, des médecins turcs nous expliquent que cela fait 30 heures qu’ils patientent.
Dans le minibus que nous amène à Gaza city, notre guide improvisé – un palestinien docteur en géomatique qui a étudié à Paris – fait la visite : « à votre droite, un centre culturel détruit par un tank israélien, à votre gauche une maison bombardée, ici il y avait un commissariat… ». On croise six ambulances qui se dirigent vers la frontière. Avec plus de 5'500 blessés, Gaza a évacué beaucoup de personnes vers d’autres pays, dont l’Egypte et la Turquie.
Ce qui est le plus frappant dans les rues de Gaza, c’est le nombre d’enfants. La bande a un des taux de natalité les plus élevés de la planète et 40% de sa population a moins de 15 ans. C’est le premier jour d’école après la guerre ; ils courent, s’amusent et jouent entre eux. Ces scènes pleines de vie me rappellent que l’être humain est comme la mal-nommée « mauvaise herbe » : on a beau l’arracher, elle repousse toujours. Et il est tellement bon qu’il en soit ainsi.
Nous sommes reçu au Conseil législatif palestinien. Ou plutôt ce qu’il en reste, car le bâtiment – qui était neuf – est totalement en ruine suite aux bombardements. La réception organisée par deux députés a donc lieu sur une petite esplanade externe. Ils nous expliquent que le parlement palestinien doit siéger par visioconférence car Israël ne permet pas aux députés gazaouis d’accéder en Cisjordanie. Un quart du parlement est donc bloqué à Gaza.
En suite, nous arrivons à l’hôpital de Shifa où nous remettons les médicaments transportés. Le ministre de la santé retrace les jours de guerre et la surcharge infernale que l’hôpital a vécu. La moitié des victimes sont des femmes et des enfants. Les médecins sont également dépassés par le type de blessures : visiblement les nouvelles armes israéliennes provoquent des lésions qui sont inconnues du staff médical. Accompagnant la délégation parlementaire, le représentant d’une ONG suisse spécialisée dans les mines et obus établit les contacts pour que la Suisse puisse aider à l’analyse. Ca c’est le bon côté du visage de la Suisse. La semaine passée, la majorité de droite du Conseil national refusait de cesser sa collaboration militaire et son commerce d’armes avec Israël. Ca c’est le mauvais côté.
La visite se poursuit dans les unités médicales. En arrivant, un enfant mutilé de 8 ans est prit d’une crise d’épilepsie à cause des blessures à la tête. A côté de lui, un homme blessé à l’abdomen est dans le coma depuis 5 jours. Plus loin, un autre enfant de 10 ans est aussi dans le coma suite à une balle qui l’a touché à la tête, il ne s’en sortira pas, etc
……………………………………………………………………………………
Il n'y a plus de mots, c’est très (trop) dur.
On rentre à l’hôtel. Il fait froid. Demain des visites de terrain et des rencontres avec les familles des victimes sont prévues.
Commentaires
C'est vrai face à la politique sans relâche de colonisation des territoires par les israéliens, Yasser Arafat avait déclaré en son temps, la "guerre des ventres", la natalité comme arme de repeuplement du territoire sans penser qu'un jour les Islamistes du Hamas seraient au pouvoir dans Gaza et prendraient en otage ces ribambelles d'enfants (des familles de 7/8 enfants qui grandissent et deviennent des jeunes sans travail et formation et donc de gentils petits soldats à la cause islamiste) comme bouclier humain ou esclaves creusant des tunnels. Bref, une génération pléthorique, peu éduquée et sans grand avenir coincée entre une politique du néant sur leur propre territoire et une politique de survie en Israël.
Tu parles d'une délégation. Tous de gauche, délégués par qui ? Par eux-mêmes, sans doute. Opportunistes ? Cela étant, la situation sur place est dramatique.
"Tous de gauche"
Effectivement, car les autres partis s'en tappe royalement !
Qui paye cette équipe de rigolos !
Pour chanter les malheurs du monde, la Gauche n'a pas le monopole du choeur, petit Schmock ! (anciennement Dji, puis Djinius)
Ma secrétaire kosovare à Pristina, très jolie, m'a dit en face qu'elle comptait bien avoir 6 enfants pour lutter contre les Serbes. Cette stratégie séduit ce pauvre connard de hodgers, est-ce étonnant ?
Bonjour à toutes et à tous,
lorsqu'on instrumentalise un drame pareil pour se faire de la pub...
Pour répondre à Djinius, les autres partis ne s'en foutent pas, mais ce n'est certainement pas en allant sur place que vous pouvez aider.
Ce genre de délégation ne sert à rien. Demandez aux Palestiniens combien de délégations se sont succédées là bas...
Nous serions bien plus utiles en proposant nos bons auspices en organisant des rencontres ici... mais ce sera difficile maintenant que nous nous sommes mis Israël à dos grâce aux fracassantes déclarations de notre diplomatie.
La morale de salon me gonfle toujours autant...
Bien à vous,
Stéphane
Blondesen,
Je vais garder le nickname que tu m'as affublé précédemment, je dois dire qu'il qualifie correctement le rapport indécemment favorable pour moi quand il faut comparer nos finesses d'esprit respectives.
Bref, ce qui se passe à Gaza, cela me fait penser à l'époque des fameuses "preuves" d'arme de destruction massive justifiant l'invasion de l'Irak : les partis de droites criait en coeur la petite chanson de l'administration Bush, mais maintenant, silence de mort. Il en va de même pour les crimes de guerres comis tout récemment à Gaza.
N'importe quel rapport à ce qui se passe dans le monde ou dans n'importe quel autre domaine vous est "indécemment favorable", brave petit Schmock.
A vous et à ceux qui pensent (?) comme vous...
:o)
Bah alors ma blondinette, tu vois qu'on peut être d'accord des fois !
Sinon, les ADM de l'époque, ca évoque quoi pour toi maintenant ? Ah oui, la mémoire sélective ...
Rahlala... qu'il est bête.
Le petit Schmock a de nouveau oublié de prendre sa cuillerée d'huile de foie de morue: il ne se souvient de nouveau plus ni des tableaux de conjugaison (2ème personne du pluriel - dit "pluriel de politesse" - quand vous vous adressez à moi, s.v.p., combien de fois faudra-t-il vous le répéter ?), ni de tout ce que j'ai pu écrire sur les ADM, Bush et/ou l'Irak sur mon blog.
"Ah oui, la mémoire sélective..."
:o)
certaines délégations ne servent pas à ceux qui ont les couilles de sortir de chez eux que pour aller emmerder les 4 gitanes devant les éventuelles migros, d'une ville bien sure et pas dangereuse..
hein les guerrilleros de pacotille ?
Bonjour à toutes et à tous,
De toute façon quoique la gauche accomplisse, elle est critiquée dans ce pays... Avec toutes les critiques qu'on entend, ça veut dire qu'ils font beaucoup de choses!
Bravo à Sommaruga, Hodgers, Rielle et Zisyadis pour leur courage et pour montrer que pendant que certains de droite (PDC, PRD et Libéraux) et extrême droite (MCG, UDC) parlent et ne font rien, d'autres agissent!
Et il en faut du courage d'aller dans ce pays, même si un cessez le feu a été mis en place.
Et ceux qui disent que sur place on ne peut rien faire, je ne dirais qu'un mot : Avez-vous pris la peine d'y aller?
Bonne journée
Ce qui me fait un peu rigoler dans cette histoire tragique, ce sont les p'tits suisses qui débarquent avec 120kg de médicaments alors que chaque jour des dizaines de camions d'approvisionnement en tous genres entrent à Gaza. On a même les reportages des gars du hamas qui les détournent pour leur besoins propres (lesquels ?).
A mon humble avis, cette action des parlementaires relève du militantisme et pas d'un projet politique.
Il faut un projet pour le peuple palestinien. C'est là qu'est l'enjeu et pas dans la mascarade médicamentesque.
L'honnêteté de ces 4 "mousquetaires" serait prouvée s'ils avaient eu l'idée de se rendre également dans les villes israéliennes qui sont bombardées depuis 8 ans par les roquettes du Hamas. Comme ils ne l'on manifestement pas voulu, je suppose qu'ils quelque peu antisémite.
M. Tedeschi, puisque vous prétendez que la gauche est formidable dans ce coup-ci, il me semble que vos petits camarades devraient profiter d'être sur place pour enquêter sur la disparition des 2 ou 3 millions de francs suisses qui se trouvaient dans l'avion de Swissair à Zarka et que Arafat a fait exploser tout en volant ce pognon avant le feu d'artifice final. Au fait, ces braves "envoyés spéciaux" devraient aussi chercher où à passer tout le pognon que l'UE, la Suisse et d'autres pays ont donnés à Arafat. A part acheter des armes et payer l'hôtel de luxe de Mme Arafat à Paris, rien n'a été utilisé pour construire la Palestine.
Il est évident que tous ceux qu’aujourd’hui défendent les crimes d’Israël ont la même mentalité de ceux qu’il y a 65-70 ans dénonçaient leur voisin juif..
Hypocrisie quand tu nous tiens..
@Octave
Et vous oubliez le Coronado de Swissair explosé en février 1970 au-dessus de Würenlingen avec 47 personnes à bord et nos concitoyens massacrés à Louxor par les frères musulmans dont le hamas est une filiation...
Ne parlons pas de la carougeoise tuée, criblée de boulons à Jerusalem en 2002, ou de la vaudoise (Catherine Burruex) abattue en 2002 "par erreur" par des palestiniens qui croyaient que c'était une israélienne.
antihypocrites, vous déconnez ! Cette guerre est aussi lamentable que les autres mais il serait temps de chercher la raison qui pousse le Hamas à attaquer Israël. Ces terrorristes ne veulent qu'une chose : La destruction de cet Etat ! Il faur reconnaître que les dirigeants palestiniens se mettent le pognon qui leur est donné dans les poches et laisse leur peuple dans la merde. Si vous voulez être informé sur l'évolution future de l'Islam, lisez les écrit de Mohamed Sabaoui, sociologue de l'Université de Lille, c'est sur le Net.
Selon le Professeur Ahmed Karima: « le Hamas est devenu un club de millionnaires ! »
JSSnews Publié le : 20 juillet 2014
En 2006, lors des élections législatives, la rue palestinienne a voté majoritairement pour le Hamas afin de lutter contre la corruption financière qui sévissait au sein de l’Autorité palestinienne.Après des années de guerre de bandes, il semble que le Hamas lui-même est devenu un club des millionnaires palestiniens.
Très peu de temps après la prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas et ses alliés ont commencé l’escalade des tirs de roquettes contre l’Etat juif. Et malgré les représailles israéliennes, ce qui ne devrait pas être une bonne chose pour les affaires, il n’en demeure pas moins que le business est excellent !
ahmedkarima
Pr. Ahmed Karima
Au cours des sept dernières années, la direction du Hamas a gagné des sommes scandaleuses grâce au blocus israélo-égyptien.
Dans des interviews donnés aux médias arabes ces derniers jours, le professeur de shariah Ahmed Karima de l’université islamique d’Al-Azhar en Egypte a affirmé que ces dernières années, le Hamas s’est transformé en un club de millionnaires.
Selon Karima, le Hamas « peut se vanter d’avoir pas moins de 1200 millionnaires parmi ses fonctionnaires à la direction et au niveau intermédiaire. »
Cette affirmation avait déjà été faite par Mahmoud Abbas en 2012, qui estimait à 800 le nombre de millionnaires du Hamas.
Selon les dernières estimations faites par les médias égyptiens, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, a amassé une fortune de 2,6 milliards de dollars.
Depuis, l'association de secours palestinien (ASP) est installée en Suisse.