Combien de temps va-t-il tenir? Comme promis, Barak Obama a publié samedi sur le site internet de la Maison Blanche www.whitehouse.gov sa première causerie planétaire. Quasiment tout entière consacrée au redressement économique états-uniens! Un peu monocorde, didactique, un rien prêcheur, Obama est un pro. personne n'en doute. Le discours que l'on peut lire par ailleurs intégralement n'attend que d'être mise en oeuvre.
A ce propos, on se dit que Barak risque, à trop occuper le devant de la scène, de fatiguer les foules. Pourquoi n'invite-t-il pas ses ministres à ses causeries hebdomadaires? Au moins eux sont en prise directe avec leur politique - enfin on l'espère. Si ça devait mal tourner - ce qu'on espère pas - Barak pourra toujours les faire sauter. Mais peut-être qu'en cette ère nouvelle de la démocraTIC (gouvenance du peuple via les technologies de la communication), il faut encore donner un et un seul visage au discours dominant. Histoire de maintenir allumée la flamme dans les coeur des politiTIC (citoyens motivés par la chose publique, élus ou non, agissant via les technologies de la communication).
Commentaires
@Jean-François,
Bonjour.
C'est vrai que cette occupation npeut avoir l'effet inverse en cas d'échec sur la/les politique(s) menée(s).
Espérons aussi qu'il ne se précipite pas sur tout et rien, même comme on attend beaucoup de lui.
Vous êtes déjà fatigués, après moins d'une semaine ? Le changement, les Américains l'ont voulu et semblent apprécier plus que vous la méthode Obama. C'est clair que c'est pas en Suisse que de pareilles choses arriveraient, les visionnaires sont rares et les conseillers fédéraux sont des gestionnaires, pas des leaders, ni des communicateurs.
Je trouve votre billet bien suisse...
"Le changement, les Américains l'ont voulu et semblent apprécier plus que vous la méthode Obama."
Navré, mais jusqu'à présent, la méthode Obama c'est "Annoncer un tas de trucs", dont les effets, si effets il y a, ne seront mesurables qu'après l'accomplissement de son premier mandat, et pour d'autres de son deuxième mandat, s'il parvient au bout du premier, qu'il en remporte un second et qu'il aille au terme du second.
Et la méthode Obama montre ses limites avec la cagade Guantanamo. Pendant la campagne, le gandin avait annoncé la fermeture de la prison, sans plus de précisions.On sait maintenant qu'il n'avait alors aucune solution de rechange, puisqu'il n'en a aucune aujourd'hui. Ce type est un esbroufeur, c'est d'ailleurs ce qui lui vaut l'adulation dont il est l'objet.
À peine né, déjà assassiné! Obama n'est pas seulement un phantasme, il est un visionnaire, un pragmatique et un théoricien (eh, oui). Ses qualités personnelles servent à la fonction qu'il occupe. Son style étonne parce qu'il ne correspond à ce que l'on appelle communément "les qualités du Prince".
Il est clair que dans notre pays qui coupe les têtes qui dépassent, en favorisant les profils doués de bêtise, de mesquinerie, de psychorigidité légalisme étriqué, on préfère des vulgaires gestionnaires prenant des vessies pour des lanternes, ce grâce à des langues de bois éprouvées!
Qui n'a pas dit que tout changement provoquait un certain stress?
"Obama n'est pas seulement un phantasme, il est un visionnaire, un pragmatique et un théoricien (eh, oui). Ses qualités personnelles servent à la fonction qu'il occupe."
Il est beaucoup mieux que ça. C’est vraiment la toute première fois, dans l’histoire universelle, qu’un type à peine élu, sans le moindre bilan en quelque domaine que ce soit, est a priori paré de toutes les qualités et de toutes les vertus.
Même Staline, Mussolini, Hitler et Mao, n’ont pas connu cela: leur culte n’est venu qu’après la prise et la consolidation du pouvoir.
Obama fait donc partie de plein droit des dingueries de la société de consommation et de surinformation ! C’est le triomphe du paraître sur l’être, dans toute sa bling-bling splendeur.
P.S. - J’attends avec impatience qu’un psychiatre iconoclaste et blasphémateur se lance dans l’étude de cette tonitruante foucade.
L’humain moyen ne devrait pas s’en sortir à son avantage... Le médiateux lambda non plus !
Pour ce qui est de la supérmatie du paraître sur l'être, notre république n'en manque pas non plus! Pire même. Quant aux Staline, Mussolini, Hitler et Mao, qui n'ont pas connu un tel engouement à leurs débuts, c'est pas si sûr vu qu'ils n'auraient jamais "réussi" aussi bien à prendre le pouvoir et à "entre dans l'Histoire".
Pour paraphraser MUSIL, c'est bien l'homme médiocre qui fait l'histoire et rarement des hommes de qualité... (ceux-ci sont écartés, voire assassinés au sein de leur groupe même). Voyez même ici comme les partis choisissent leurs candidats aux éxecutifs (ou parfois dans d'autres fonctions de commandement).
Un psychiatre aurait-il le courage d'y voir un signe d'aliénation dans les mécanismes électifs?
Des dingueries de notre société de consommation et de surinformation, on ferait bien d'en prendre note plutôt que de ne voir que les défauts chez les autres! La bling-bling splendeur se perçoit malheureusement dans beaucoup de coterie à Genève aussi... où ni l'agréable ni l'utile ni le génie ni l'échange amical sont au rendez-vous! Pfff
J'entends bien, Madame, mais comme je parle de la folie, unique dans l'histoire, qu'il y a à diviniser un homme politique avant qu'il n'ait réalisé quoi que ce soit, je ne comprends pas bien ce que vienne faire ici "notre république", le choix des partis pour les exécutifs, les coteries de Genève, etc., etc.
J'attire déjà votre attention sur le fait que le parjure qu'Obama a commis à propos des fonds publics, en aurait coulé beaucoup d'autres, et peut-être même tous les autres (l'Amérique, en principe, hait les menteurs, Nixon l'a appris à ses dépens) mais qu'il n'a même pas entamé son capital d'adoration.
Or quand on est parvenu à un tel stade, on peut se permettre un maximum de con...ries, en ne perdant qu'une petite partie de ses fans et groupies qui, quoi qu'ils fassent, l'absoudront en disant que s'Il a fait comme ça, c'est qu'il n'était pas possible de faire autrement. Nous sortons ainsi du domaine de la politique pour entrer dans celui de la mystique. La démocratie n'a pas grand-chose à y gagner...
"c'est bien l'homme médiocre qui fait l'histoire et rarement des hommes de qualité... (ceux-ci sont écartés, voire assassinés au sein de leur groupe même)."
J'ai souvent eu l'impression que bien des hommes politiques ont dû à une fin prématurée, de demeurer les "hommes de qualité" qu'ils étaient à leurs débuts : Allende, Lumumba, Sankara, Guevara, JFK sont de ceux là. Morts avant d'avoir eu le temps de faire faillite.
Nous voici, très loin, encore une fois de vos locales préoccupations...