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CEVA: arrêtons les frais, construisons l'axe ferroviaire Cointrin Annemasse Annecy

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ceva buttoir.jpgLe Conseil d'Etat voulait passer en force. Il a mandaté l'ancien conseiller d'Etat Bernard Ziegler pour lever l'effet suspensif des recours. Le Tribunal vient de lui expliquer qu'en démocratie, un gouvernement doit d'abord respecter les droits des gens. C'est le b-a ba de l'Etat de droit. En démocratie, la politique du fait accompli n'est pas acceptable. Certes, le TF ne signe pas l'arrêt de mort du CEVA. Mais il faudra attendre un an au moins, disent les juristes, pour donner le premier coup de pioche. Berne ne va-t-il pas retirer sa participation? Les budgets de la loi d'infrastructure devaient être engagés avant la fin 2008. Sûr qu'en Suisse d'autres projets sont prêts à être engagés. La solidarité confédérale voudrait donc que Genève passe son tour.

Car le dernier épisode judiciaire en cache un autre. Qu'a donc fait le Conseil d'Etat des 318 charges, dont l'Office fédéral des transports a assorti son feu vert au CEVA le 2 mai 2008, trompetté par le Conseil d'Etat à grand renfort de communication? 318 remarques et demandes pour lesquelles l'OFT demande qu'on lui présente les correctifs "six à douze mois avant le début des travaux".

Parmi ces charges - c'est le terme consacré - il y en a quelques-unes qui risquent de coûter une fortune. notamment l'obligation de creuser un mètre de plus sous les tunnels pour pouvoir installer un radier flottant d'un mètre d'épaisseur, seule mesure apte à supprimer les vibrations des trains. Car le RER genevois n'est pas un métro. Il n'a rien de commun avec le M2 lausannois. Le CEVA genevois, c'est un train, dont le tracé a été fixé au début du XXe siècle. A la Praille, à cette époque, il y avait encore des maraîchers et des moutons broutaient les pâturages de Cointrin.

Le CEVA, c'est un train, ça n'est pas un métro. La preuve, c'est l'espacement des gares. Celle de Carouge a d'ailleurs été supprimée. Les ingénieurs se sont sans doute rendu-compte que les trains sont trop longs pour s'arrêter au Bachet-de-Pesay, puis à Carouge, puis à Champel. Cela aurait presque nécessité la construction d'un quai continu.

Faut-il donc poursuivre l'aventure? Certes des millions ont déjà été dépensé en études. Mais ils ne sont pas entièrement perdus.

Que les RER circulent jusqu'au Bachet de Pesay! Qu'on y construise un parking d'échange géant capable d'accueillir cinq ou dix mille véhicules que l'autoroute de contournement dégurgite chaque matin.

CEVA gare route de Chêne.jpgQu'on réaménage sommairement la ligne Annemasse-Eaux-Vives en construisant la gare non pas en sous-sol mais en l'air au-dessus de la route de Chêne. Ainsi les usagers descendront-ils rapidement au niveau du tram. [cliquer sur l'image pour l'agrandir]

 

shunt d'Ambilly.jpgEt qu'on consruisent à Saint-Cergue et à Etrembières des parkigns d'échange géants au-dessus de la voie de Thonon et de la voie de La Roche-sur-Foron (en créant le shunt d'Ambilly permettant de rejoindre directement Annecy aux Eaux-Vives).

Et qu'on se mette sérieusement à étudier la seule liaison d'avenir, celle qui reliera Cointrin à Annemasse. Via une traversée du lac ferroviaire et autoroutière, faisant d'Annemasse la gare de l'Est de Genève, une vraie gare internationale et non une simple halte de RER.

 

Commentaires

  • Non, Monsieur Mabut, les budgets d'infrastructure fédéraux ne seront pas retirés car les travaux du CEVA ont commencé avant fin 2008, avec les quais de Cornavin qui font partie intégrante du projet. Genève passera effectivement sont tour si le projet est refusé en votation populaire (pour autant qu'il y en ait une). Les opposants auront alors réellement fait perdre 450 millions de francs, en plus des sommes engagées par le canton, à la collectivité genevoise. Ils pourront en être fier, surtout que cette somme ne risque pas d'être affectée à un autre projet genevois.

    la particularité du projet CEVA, c'est justement de ne pas être uniquement un métro, mais un RER, une liaison grande ligne et un transport urbain de proximité dont l'efficacité est prouvée dans les villes allemandes.
    Effectivement, l'OFT a recommandé des ajustements pour que le projet se fasse de la meilleure des manières, mais il a donné le feu vert à la liaison elle-même ne l'oubliez pas.

    Enfin les idées alternatives, sans études, recherches approfondies ni financements, ne peuvent pas, par un coup de baguette magique, remplacer un projet qui a été travaillé par l'Etat, les CFF et avec le concours de l'OFT, pendant des années.

    Juan

  • Il me semble que ce n'est pas la première fois que l'Etat veut passer en force ! Elle est assez amusante cette manie, mais elle devient lassante.

  • Je commence à douter des juristes de l'état. Il me semble que ces temps genève prends beaucoup de revers federaux.

    Bref le CEVA pas avant 2020 ! autant commencer à penser à la traversée de la rade tout de suite.

  • @librepenseur: c'est pas les juristes de l'Etat qui m'inquiète mais l'état des juristes!
    @jean Romain: l'Etat est toujours tenté de passer en force lorsqu'il n'est pas en règle avec la démocratie. C'est aussi vieux qu'Athènes!
    @juan: Vous avez parfaitement raison le chantier a été "subtilement" commencé, pour dire le moins, par le quai de Cornavin. Ce commencement n'est d'ailleurs pas l'acte le plus honnête qui soit puisque le ministre savait très bien que son chantier était bloqué aussitôt après.
    Cet pratique contient en elle-même l'état d'esprit de ce gouvernement et cela n'a pas échappé au TF qui a su, pour une fois, se souvenir que dans notre système vox populi=vox dei!

    Je suis très heureux de constater que nous sommes désormais plusieurs à soutenir cette traversées ferroviaire et routière qui serait une solution autrement plus sérieuse, et permet de connecter le réseau ferroviaire à un projet pan-européen et nord/sud.

    Ce projet comprenant le projet de Colovrex qui s'inscrit parfaitement celui de la Regio Genevensis.

    Merci Monsieur Mabut pour la pertinence du développement et l'à propos des remarques.

    cordialement,
    Patrick Dimier

  • "Le Tribunal vient de lui expliquer qu'en démocratie, un gouvernement doit d'abord respecter les droits des gens."

    Le droit des gens a été bafoué par la construction du stade de la Praille. On voit le résultat. Contribuables, vaches à lait.

  • Mais la Haute-Savoie a donné son avis, pour des parkings sur son territoire ?

  • Encore une fois, depuis St-Gingolph pour aller à Cornavin et Cointrin, il faudra encore passer par Aigle/Lausanne; alors que le CEVA est l'élément déclencheur pour la réfection de la ligne du Tonkin.
    A tous les mauvais penseurs qui ne voient qu'Annemasse Genève, vous n'êtes pas seuls au monde ! C'est tout l'arc lémanique qui désire profiter du CEVA, alors, un coup de pousse c'est pas difficile, non ?

  • La politique est l'art du possible dit-on ...

    Il est désespérant de constater l'indigence de l'Etat, du Conseil d'Etat en l'occurrence, s'agissant du respect des procédures légales. Qu'il s'agisse de l'interdiction de la fumée dans les établissements publics, du projet CEVA, en passant par la votation relative au "Cycle d'orientation" annulée en novembre dernier par décision du Tribunal administratif, chaque fois l'Etat a tenté de passer en force et chaque fois il a été rappelé à l'ordre et désavoué.

    Mais l'Etat ne dispose-t-il donc pas pas de juristes, ou ceux-ci sont-ils à ce point incompétents, à moins qu'on ne veuille tout simplement pas les consulter, ni les écouter ?

    Dans tous les cas de figures, c'est l'Etat qui est en point de mire et c'est l'Etat dans son ensemble qui est désavoué et ridiculisé aux yeux de l'opinion publique.

    Pour en revenir au projet CEVA, objet du présent article, M. Robert Cramer porte une grande responsabilité dans ce qu'il faudra bien appeler un naufrage. Très récemment encore une conférence de presse fut organisée au cours de laquelle ce projet fut présenté à grand renfort d'infographie, dans ses plus menus détails, de la planification jusqu'aux horaires de ce RER, à la minute près. La presse locale (TdG) a relayé ces informations. On allait voir ce qu'on allait voir, mais il faut se faire une raison, on ne voit rien ! C'est un peu comme dans l'Arlésienne de Bizet : on en parle beaucoup, mais on ne la voit jamais !

    Il est vrai que les recourants eux-mêmes portent une part de responsabilité en méprisant l'intérêt public sur l'autel de leur égoïsme ...

    J'observe avec colère tout ce gaspillage de deniers publics et ces gesticulations stériles de notre Conseil d'Etat qui n'a rien à envier au Conseil Administratif de la Ville de Genève, tant ces deux exécutifs semblent dépassés par les événements, égaux dans une incompétence commune, à tel point qu'on peut les renvoyer dos à dos dans les conflits institutionnels qui les opposent, à défaut de pouvoir s'entendre entre eux dans l'intérêt de l'ensemble des administrés de ce canton ...

    Triste constat !

    Pour en revenir concrètement au CEVA et plus précisément à l'article de M. Mabut, ses suggestions de réaménagement du projet ne me semblent pas réalistes, à moins d'attendre encore plusieurs dizaines d'années.

    Il s'agirait en fait d'un nouveau projet qu'il faudrait financer, car comment imaginer que la Confédération s'engage davantage encore en finançant un tunnel ferroviaire sous la rade, un raccordement pour relier la gare des Eaux-Vives à Annecy, en territoire français ... Ce n'est pas réaliste, car de la France il n'y aura rien à attendre, elle qui peine déjà à financer des projets pourtant situés sur son territoire comme le CEVA entre Chêne-Bourg et Annemasse, ainsi que le réaménagement de la ligne des Carpates entre Bellegarde et Nantua. Ce dernier exemple est emblématique : il a fallu que la Confédération s'engage à cofinancer ce projet pour qu'il se réalise.

    Alors pour le CEVA, il ne reste plus qu'à limiter les dégâts, à serrer les dents, à payer et à attendre les prochaines élections cantonales pour nettoyer les écuries - les incuries - d'Augias, en espérant que le projet de nouvelle Constitution que nous concocte l'Assemblée constituante nous permette d'y voir un peu plus clair dans ce fatras genevois ...

    Post Tenebras Lux !

    Et bonne journée quand même !

  • @johann: Les ristournes fiscales que Genève verse à la France doivent servir au financement des infrastructure!!! C'est dans l'accord lui-même!
    Si la parkings ne sont pas des infrastructures qu'est-ce que c'est?
    D'ailleur si le conseil d'etat avait un vrai pilote à son bord, il aurait commencé par bloquer le trafic transfrontalier sur de tels parkings et mis en place des lignes de transports publics qui seraient un peu mieux pensées que la monstrucsotié qui va rejoindre Bernex et qui est aussi tortueuse que l'esprit de ceux qui prétendent nous gouverner!

  • C'est le moment en effet pour les Genevois, le Conseil d'Etat en particulier, de se remémorer notre devise cantonale "Post Tenebras Lux"! Mais pas comme l'entend Jean d'Hôtaux.
    Après les ténébreuses divagations politiques et intellectuelles relatives au CEVA il est temps que chacun se rende compte que ce projet, déraisonnable et impossible à rentabiliser même sur un demi-siècle, doit être abandonné. Et être remplacé par un concept nouveau, réaliste, fondé sur les explications de M. Mabut.
    C'est vrai, des millions ont déjà été dépensés dans l'étude du CEVA. C'est vrai aussi, l'aide confédérale risque de disparaître. Mais ne vaut-il pas mieux pour les Genevois qu'il leur en coûte, en partenariat avec le secteur privé, 500 millions pour des infrastructures utiles et rentables plutôt qu'un milliard et demi pour un CEVA inutile et exorbitant au prétexte que le complément des autres 400 millions nécessaires sera versé par la Confédération ?

  • @ perre kunz.
    Non, il ne vaut pas mieux que Genève perde les 500 millions de la Confédération, pour opter pour une hypothétique traversée du lac par un obscur PPP. C'est un point de vue idéologique, mais l'infrastructure ferroviaire est selon moi du ressort du public.
    @partick dimier et jf mabu
    L'idée d'une traversée ferroviaire n'est en elle-même pas mauvaise, mais je vois mal en quoi elle remplacerait le CEVA. Cette ligne pourrait être un bon complément, mais elle ne pénètre pas le tissu urbain genevois, elle le contourne... avec 40% de déplacements en plus pour 2020.
    Enfin, en défendant cette idée et en rejetant un projet plus mûr et plus abouti, vous repoussez le problème de 15 ans. Qui vous dit qu'il y aura une subvention pour une traversée (surtout liée avec la route)? Qui vous dit que le Grand conseil acceptera cet aménagement? Qui vous dit qu'il n'y aura pas une série d'oppositions (sûrement plus justifiée que celles des nantis de Champel) notamment des associations environnementales?
    En proposant un hypothétique projet alternatif sorti de l'imagination de certains, vous annihilez des années de travail et repoussez une procédure longue et difficile d'une décennie au moins.
    Une attitude pragmatique serait d'accepter le CEVA, de lui apporter des propositions constructives et de proposer des projets concrets pour les transports publics, sans les mettre en concurrence! C'est ce qu'on compris depuis longtemps nos amis suisses-allemands qui construisent à tour de bras un réseau RER de qualité.
    Si le CEVA ne se fait pas (la décision du TAF ne le remet ABSOLUMENT PAS en question), aucun projet ferroviaire d'envergure ne se fera à Genève dans les 20 prochaines années. C'est la réalité des projets. L'idée émise par JF Mabut n'est pas opportune car elle n'est pas réaliste. Un nouveau projet, ce sont de nouvelles oppositions, de nouveaux financements (mais de qui!?), de nouvelles embûches, et tout cela... dans 15 ans. Un beau cadeau à nos enfants.

    Bien à vous, Juan

  • Donc, à Genève, c'est le peuple qui décide, tandis qu'en Haute-Savoie, ce sont les accords passés entre le Conseil d'Etat de Genève et le Conseil général de Haute-Savoie qui décident de ce que doit faire le Conseil général de Haute-Savoie ? A mon avis, les élus de Haute-Savoie sont au contraire souverains pour ce qui regarde leurs prérogatives. Sinon, il n'y a plus de démocratie. Qu'on s'engage à financer des infrastructures ne signifie pas qu'on soit obligé de financer celles qu'à Genève, on pense bonnes. Je crois qu'avant de proposer des projets relevant de la souveraineté d'un pays étranger, il serait poli de le consulter, ou de consulter ses représentants.

    Je signale, du reste, que l'Etat de Genève s'était engagé, auprès de la France, à créer plus de logements que d'habitude, et que cela ne s'est pas fait. Pour autant, malgré cet accord, je n'ai pas lu que les Français aient dit qu'il fallait construire telle ou telle sorte de logement à tel ou tel endroit.

    L'argent doit-il faire autorité ? Cela non plus n'est pas démocratique.

  • Appliquant à la lettre la devise genevoise "Post Tenebras Lux", M. Pierre Kunz entend opposer ses lumières aux "ténébreuses divagations" de mon commentaire, si je l'ai bien lu ..?

    Fort bien !

    Cependant la lumière qu'il nous offre n'est pour l'instant que l'étincelle un peu pâlotte qui jaillit de sa "Pierre" à briquet, mais de détonation point encore ...

    On en attend davantage, une estimation chiffrée des coûts de réalisation, une étude de faisabilité, une planification réaliste et un "business plan" puisqu'il s'agirait d'un financement privé. Par ailleurs un tel projet saurait-il lever en cette période de disette financière les investissements privés nécessaires ?

    Je n'ai rien contre un investissement privé, mais franchement soyons réalistes, alors que nous ne sommes pas capables de débloquer la situation - malgré les tentatives conjuguées de Genève et Vaud pour en assurer le financement - pour la réalisation de la troisième voie ferroviaire entre Genève et Lausanne, on voudrait nous concocter un projet transnational pharaonique ?

    Quant au CEVA, à défaut d'être une impasse, serait-ce déjà le Chemin de Damas ...?

  • Comment peut-on sincèrement se plaindre que Genève n'avance pas, qu'elle est la risée de la Suisse, être jaloux de Lausanne et son M2, quand on critique le CEVA depuis des lustres sans même en avoir encore compris le principe et ses avantages. C'est sidérant. M. Mabut qui nous ressort que le tracé passait, à son origine, en pleine campagne, n'a donc visiblement toujours pas compris que ce tracé a plus de sens aujourd'hui qu'il n'en a jamais eu avant, vu que justement aujourd'hui il passe en pleine ville ! Un RER pour desservir des moutons qui broutent des pâturages, comme le voudrait les défenseurs du Barreau Sud, ne sert à rien. Allez dire aux parisiens que leur RER aurait dû passer en pleine campagne en évitant soigneusement les zones habitées et d'emplois. Ne vous étonnez pas après s'ils prennent les ptits suisses pour des rigolos.

    Je suis sûr aussi que les actuels habitants du long de la ligne actuelle vers Annemasse seront heureux d'apprendre que vous préférez qu'ils continuent a avoir leur quartier coupé en deux, au lieu de la voie verte promise.

    Franchement, je suis de plus en plus désespéré quand je vois qu'à Zürich les gens arrivent très bien à comprendre l'utilité du RER, ce qui permet de construire des tunnels facilement et qu'ici, comme toujours, l'égoïsme d'une poignée de gens réussi à nous mettre dans une situation telle qu'aujourd'hui. Ca a été exactement la même chose avec la fumée passive (dans les pro-fumée on retrouve, sans étonnement, certains des anti-CEVA... les mêmes qui se plaignent du non-respect de la démocratie dans le dossier du CEVA... vous avez dit contradictoire ?). M. Mabut parle d'ailleurs lui aussi du respect de la démocratie. Mais c'est faux, puisque l'OFT a donné son accord pour la réalisation de la liaison. La démocratie est donc respectée et il n'y aurait pas eu de forcing si le TF avait levé l'effet suspensif sur les tronçons non contestés. Mais apparemment c'est à la mode d'utiliser le respect de la démocratie pour critiquer tout et n'importe quoi, même quand la dite démocratie a été respectée (comme pour le CEVA, ne vous en déplaise).

    Mais bon... réjouissez-vous de cette perte de temps si vous le voulez. En attendant le CEVA n'est pas enterré. Mais à force, avec ce comportement, les genevois risque de le payer bien plus cher que les surcoûts du CEVA. En effet, il paraît improbable que Berne ne finisse pas par sérieusement se méfier de tous les projets qui émanent de Genève. On verra si M. Kunz assumera toujours le fait qu'on peut laisser tomber comme ça le financement de la Confédération quand cette dernière donnera la priorité à d'autres cantons, projets après projets (surtout ceux qu'il soutient, sinon c'est pas marrant), parce qu'elle en aura eu marre de débloquer des fonds pour Genève, ce petit coin de pays où l'égoïsme primaire prime sur l'intérêt général. Un exemple concret, deux projets du même type, égaux en tous points mais l'un provient de Genève et l'autre de Zürich. Je suis sûr que l'ensemble des Suisses donnerait la priorité à Zürich... c'est dire à quel point on a réussi à se tailler une belle image...

  • Merci pour cette belle tirade David, 100% du même avis! On saura à qui reprocher les surcoûts du CEVA!

    Eric

  • Est si on passait sur la ligne au pied du Salève, la France économiserait 132 M€ d'investissements, en plus du "shunt" d'Etrembières, elle bénéficierait des mêmes déplacements, des temps de trajets idem, une liaison directe avec St Gervais et Annecy. Une ligne ferroviaire directe St Julien Cornavin en 13 minutes. Un dénouement qui valorise le réseau RER FVG. Des solutions existent entre Annemasse et Eaux Vives

  • @Hervé
    La France "n'économiserait" pas 132 M€ d'investissement en passant par le Salève, vu que cette solution nécessiterait le renforcement (important et très couteux) de la capacité de la ligne Bellegarde - Annemasse (en voie unique), la création du shunt d'Etrembières et une partie des aménagements déjà nécessaires avec le projet actuel (modification des voies en gare d'Annemasse, Thonon, Evian, et modernisation de certains axes en Haute-Savoie).
    Du coup, ce projet serait beaucoup plus couteux, et moins pertinent pour la France en terme d'utilisation des infrastructures existantes (Annemasse est une étoile à 4 branches, la ligne du Salève ne permet de faire circuler qu'un train par heure actuellement).
    Et quand on sait que nos voisins peinent à réunir les 132 M€ nécessaires (il en manque encore 7 de souvenir)...

  • Parfaitement eldwane!
    La France n'économiserait rien, au contraire elle perdrait les subventions pour la partie française du CEVA et toutes les études effectuées.

    Ce qu'il faut comprendre à l'heure actuelle c'est qu'il n'y a pas d'alternative crédible au CEVA, contrairement à ce que disent les opposants qui, eux, ne proposent rien de nouveau, ils ne veulent simplement pas, par égoïsme, qu'une ligne passe vers chez eux!

    Une ligne par le pied du Salève n'a pas de sens, car après avoir desservi St-Julien, que se passe-t-il? Le train devrait obliquer à 90° à gauche ou à droit vers Annemasse ou Bellegrade (sur une voie unique) et perdre ainsi un temps précieux soit pour rejoindre le Chablais ou la Vallée de l'Arve soit la vallée du Rhône.
    Bien sûr St-Julien devrait être bien mieux relié qu'actuellement, avec un tram, ou un tram-train (capable d'emprunter les 2 voies) mais pas un RER transfrontalier censé relier rapidement les pôles urbains de la région.

    Aujourd'hui on crée la confusion avec toutes sortes de projets fantasmés, sous la rade, par le sud, etc., alors que nous avons un projet cohérent et financé prêt à démarrer. Le débat aurait dû se faire il y a dix ans lorsque les CFF et l'Etat ont choisi le CEVA, et je pense qu'ils ont bien choisi. Donnons-nous la possibilité d'avoir une infrastructure de qualité!

    Juan

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