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Vu du Salève - Page 774

  • Gros bénéfices et trous de mémoire

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    267 millions de bénéfice et même 545 millions avec les amortissements extraordinaires! Tout va bien dans le meilleur des mondes? Peut-on rouvrir les vannes des dépenses publiques et redistribuer la manne fiscale aux citoyens actionnaires-contribuables de la SA Pays de Vaud ? La rigueur financière est un brouet trop fade pour radio réveil. Il faut du people au bon peuple. Ce matin donc la radio embraye sur l’inévitable baisse des impôts. Tout sourires - pensez, on est a trois jours du deuxième tour des élections - le libéral de service saisit évidemment la perche qu’on lui tend: «Oui, oui, la baisse des impôts sera à l’ordre du jour de la prochaine législative». J’espère que ses amis des syndicats patronaux lui rappelleront que ce résultat positif doit être consacré à réduire le poids de la dette. A propos, où sont les keynesiens qui nous servaient de la baisse d’impôts pendant la dépression des années 90 pour relancer la consommation des ménages? On ne les entend guère aujourd’hui plaider la hausse des impôts, histoire de freiner quelque peu le train actuel de la machine économique. Ne serait-ce que pour alléger l’énorme dette cumulée durant les années 90. Le graphique publié par l’Etat de Vaud est éloquent à cet égard. Il illustre parfaitement la situation du canton de Genève. Quant à la vertu des plans d’économies appliqués par nos ministres des finances (lesquels ne tiennent qu’un des cordons de la bourse, l’autre étant tenu par leur six collègues),  je vous laisse en guise de réflexion ce graphique livré ce lundi à une volée de journalistes en formation au CRFJ par le professeur Soguel de l’Institut de hautes études administratives de Lausanne (Idheap). Le parallélisme des deux courbes celle de la santé financière des cantons et celle de la croissance du PIB suisse dit bien que l’embellie des finances publiques tient plus de la conjoncture que des coupes budgétaires.

     

     

     

  • Le piège Pagani

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    Et voilà le piège s'est refermé. Sur les femmes et sur la politique. L'éjection de Catherine Gaillard de la liste d'A Gauche toute! pour l'élection du maire de Genève le 29 avril prochain démontre un fait connue mais volontiers nié: le machisme n'est pas l'apanage de la droite. Deuxième enseignement également connu, la politique, pour paraphraser Clausewitz, c'est la continuité de la guerre par d'autres moyens. Je prétends même que c'est là la raison qui dissuade nombre de femmes de s’engager en politique, nonobstant l'heureuse exception du Parlement de la ville de Genève dont parle mon journal préféré ce matin.
    En choisissant le syndicaliste Rémy Pagani, par ailleurs défenseur acharné de l'immobilisme en matière d'urbanisme, A Gauche toute! propose aux suffrages des Genevois un Ferazzino au carré. D'aucuns se rassureront peut-être en considérant qu’une fois élu, il sera plus facile à contrôler. L’exemple de Blocher montre que ce n’est que partiellement vrai.
    Les stratèges de l’Entente rient sous cap. Ils déclaraient hier, à qui voulait les entendre, souhaiter ouvertement la désignation de la plus consensuelle Catherine. Non pas qu’ils désiraient l’élection à la mairie d’une troisième femme, à côté d’Anne-Marie von Arx et Sandrine Salerno. Le machisme n'est pas l'apanage de la gauche... Et c'est la guerre aussi à droite. Dans l'hypothèse donc d'une troisième femme, ils préféreraient encore l’élection de la poupée de porcelaine libérale... Non, en faisant campagne pour Gaillard, ils espéraient bien qu’A Gauche toute! désigne Pagani. Un candidat repoussoir idéal à leurs yeux. Gagné!  Restent à transformer l’essai.  
    Cerise sur le gâteau, Catherine Gaillard à peine évincée a aussitôt dénoncé le sexisme de ses camarades. Quelle découverte! Les femmes de gauche entendront-elles son message? Oseront-elles élire le duo centriste Salerno - von Arx? C’est l’excellente députée verte Michèle Künzler et ses copines qui doivent regretter de s’être désistée.

     

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    Pour gagner une élection majoritaire, il n'est pas nécessaire de constituer une plateforme majoritaire. Plusieurs élections dans le passé on montré qu'un parti déterminé disposant de personnalités de qualité pouvait séduire suffisamment d'électeurs pour parvenir dans le constituer En offrant une place à A Gauche toute! les Verts montrent qu'ils sont un partis comme les autres.