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Vu du Salève - Page 775

  • Le centre: pourquoi faire!

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    Les Genevois ont un gouvernement centriste depuis deux ans. Les électeurs de la Ville confirment ce choix en sanctionnant les extrêmes. Ce choix est essentiel. Il est temps que les partis socialistes et Verts à gauche, PDC et radical à droite créent ensemble une réelle plateforme politique suceptible de donner tant au gouvernement du canton qu'au nouveau gouvernement de la Ville l'assise parlementaire et populaire qui leur permettra d'engager les prfondes réformes dont Genève a besoin. Rêvons un peu et espérons que la future Constituante soit le creuset d'une grande coalition à la Genevoise.

    Un gros bémol toutefois. Deux électeurs sur trois n'ont pas voté, 67,05%% exactement. C'est trois points de moins qu'en 2003. On relativisera cette chute de la participation compte tenu de l'électorat étranger dont on peut supputer une participation moindre. Alamant? Certes. mais explicable. La faible participation aux Municipales dit la quasi insignifiance de la gouvernance communale par rapport aux préoccupations des gens. La preuve s'il en fallait encore une qu'une des premières réformes à mener est celle de nos 45 circonscriptions municipales héritées du XIXe siècle.

    Certes la majorité reste à gauche. Mais la perte de 5 sièges par A gauche toute, par rapport au score cumulé en 2003 de l'Alliance de gauche et du Parti du travail, devrait donner le courage aux partis sociliste et des Verts de s'émanciper de cette force politique d'un autre âge. A droite, l'UDC couche sur ses positions et le trublions du MCG n'atteint pas le quorum. Quant à Blaise Alexandre Le Comte, le mutin, ex-président du parti libéral, mord méchamment la poussière.

    Le recentrage profite surtout au PDC et aux radicaux. Les radicaux gagnent trois sièges conquis de haute lutte grâce à un travail de tous les instants d'un petit nombre de militants et de leur secrétaire général et au leadership de Pierre Maudet. La victoire du parti démocracte-chrétien est plus inattendue. Elle n'est peut-être pas sans rapport avec la montée d'une demande de repères qui sourd d'une société déboussolée, et aussi avec le succès tout aussi inattendue du candidat Bayrou à la présidentielle française.

    Les Verts continuent de surfer sur la vague au fond très conservatrice de la protection de la nature. Et les socialistes retrouvent des couleurs peut-être aussi en raison des débordements séglénistes. Ces deux partis disposent d'élus et de candidats à l'exécutif qui ont fait leur preuve.

     

  • Ouh le vilain petit Marcel!

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    Septante-deux mille francs, tel est le salaire quotidien du citoyen Marcel (28 millions par an). Bien peigné, le regard satisfait, la bouche close, Marcel regarde le lecteur de la Tribune ce matin d'un œil un rien goguenard. J'hésite entre l'insulte et l'indécence pour qualifier cette image même pas surréaliste. Mais que fait la police? La police des mœurs, j'entends. Rien, évidemment, car la loi n'interdit pas l'enrichissement (elle l'encourage même), même à ces niveaux himalayens. Et l'éthique républicaine nous console. Le citoyen Marcel ne verse-t-il pas une partie de son magot sous forme d'impôts?

    La morale n'est pas sauve pour autant. Il n'est pas normal et pas juste qu'une seul homme encaisse en un jour le salaire que pas la moitié des Suisses gagne en un an. La loi doit-elle changer cela? Fait-il instaurer un smic (salaire maximal interprofessionnel des chefs)? Certains le pensent. Pour ma part, je me dis que si tous les Suisses qui ont un compte à l'UBS le transférait dans un autre établissement, le citoyen Marcel aurait tôt fait de dimensionner sa rémunération à des hauteurs plus alpines. Trop nombreux sont ceux qui se contentent de râler.

  • Municipales 07

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    "L'économie est première en nécessité, mais dernière en dignité". Yan Marejko  a fait feu de tout bois ce matin sur la RSR pour dénoncer l'Europe mercantile des 27, dont Berlin fête le jubilé ce dimanche en petites pompes. Cettte forte pensée que notre philosophe genevois, qu'il n'est pas outrageux de classer à droite, emprunte à l'historien suisse Gonzague de Reynolds voudrait nous faire croire que la politique est dernière en nécessité et première en dignité. Hélas, mesurée à l'aune de la piteuse participation des électeurs au scrutin des Municipales de dimanche, il y a tout lieu de penser que les Genevois dénient à la politique et l'un et l'autre de ces attributs. Notre démocratie locale se meurt et navigue dangereusement entre populisme et technocratie.