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Vu du Salève - Page 695

  • Les Genevois votent comme les partis

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    Oui, oui oui, oui, oui, oui, non, non! Pas un parti n'a donné le résultat gagnant des votations de ce dimanche. L'UDC, les radicaux, le MCG et le parti social démocrate sont à un point du but. Un signe de maturité de l'électorat et d'indépendance par rapport aux partis? Sûrement pas. Je me suis amusé à faire le rapport des mots d'ordre des huit partis ayant des élus à Genève. Et bien le résultat des urnes sort exactement comme le montre le tableau ci-dessous!

     

     

     

     


  • Moutinot cultive le mythe

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    Laurent Moutinot, président du Conseil d'Etat, n'a évidemment pas manqué de fêter le 405e anniversaire de l'Escalade avec la société des Vieux-Grenadiers.

     

    On sait que le costume de la vénérable compagnie a pris quelques libertés avec l'histoire, mais qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. Il en va de même de Genève aujourd'hui dont la majeure partie des habitants ne sont pas du cru.

     

    Et il en allait de même déjà en 1602. Dans sa livraison du 13 décembre, l'hebdomadaire Le Messager de Thonon écrit: "L'étude des protagonistes de cette nuit de l'Escalade montre qu'iln'y avait que peu de "vrais" Genevois parmi les héros et que les assaillants savoyards ne l'étaient pas vraiment!" Et le journaliste Dominique Ernst de poursuivre:

     

    "Du côté des Genevois, la mère Royaume était d'origine lyonnaise alors que Dame Piaget venait de Présilly. Huit des dix-huit 2morts pour Genève" venaient de Savoie voisine (Andilly, Viuz Saint-Jeoire) ou du Piémont et de l'Ain! quant à la troupes des "Savoyards", elle était essentiellement composée de soldats piémontais, napolitains et espagnols, auxquels s'étaient joints des anciens ligueurs français."

     

    "Une chose est sûre, ajoute Le Messager, les population savoyardes limitophes de la ciét de Calvin ont fêté dans la joie la victoire des Genevois. On dit même qu'un grand feu de joi fut allumé à Saint Julien, où six mois plus tard, le 21 juillet 1603 fut signé la paix sous les auspices des puissances de l'époque.

     

    Laurent Moutinot n'a rien dit de tout cela dans son discours. Il s'est contenté de ressassé le mythe de la cité injustement attaquée qui se délivre sans même qu'un chef ne dirige la milice bourgeoise. Que pensait Robert Cramer qui était à ses côté lui qui venait de signer le projet d'agglomération franco-valdo-genevos? N'est-il pas temps, Monsieur le président du Conseil d'Etat de changer de discours?

     

  • Décaillet pouvait-il résister?

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    Décaillet a craqué. Il n'a pas résisté au plaisir d'avoir Blocher sur son plateau de Léman Bleu, enfin presque puisque le tribun zurichois a été interviewé hier soir depuis Berne en duplex.

     

    Genève à chaud s'est donc délocalisé sur les bords de l'Aar pour dérouler un tapis rouge à un ex qui a cru pouvoir impunément fouler aux pieds les règles de la collégialité gouvernementale et entend continuer à imposer sa politique au Parlement par un usage abusif des droits démocratiques.

     

     

    J'hésite entre tirer un coup de chapeau au meilleur journaliste de Suisse romande ou crier haro sur le baudet. Question: cette invitation par une télévision locale relève-t-elle de l'info-show ou de l'info chaude?

     

    Tendre le micro à un homme politique n'est jamais innocent. Le pari de Pascal est donc risqué. Mais il l'est pour nous tous journalistes. Les rédactions vont-elles traiter Blocher en victime. Réagiront-elles à chacune de ses actions? Le solliciteront-elles à tout bout de champ comme s'il était le 9e conseiller fédéral?

     

    Comme le Parlement, qui peut faire et désormais défaire un ministre, la presse peut être complice de faire et de défaire des réputations.