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Vu du Salève - Page 694

  • Commentaires et anonymat: les points sur les "i"

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    Je viens d'effacer les commentaires de deux internautes. Le premier signe son commentaire Albert Taux, mais ne m'a pas laissé d'adresse e-mail. Le second signe d'un pseudo, mais m'a laissé son adresse.



    Hier soir donc à 18h29 Albert Taux a écrit: "Je constate que certains blogueurs bloquent systématiquement tous les commentaires et nous assènent leur seule vérité. En fait l'espace blog, c'est leur PRAVDA à eux." Suit un texte un peu amer mettant en cause des politiciens, grands défenseurs de la liberté d'expression, mais qui refuseraient le dialogue qu'offre le jeu des commentaires. Géo affirme pour sa part que je serais le grand censeur des blogs et des commentaires.



    Voilà ma réponse.

    Trois précisions tout d'abord:

    • Un blog est un carnet de bord personnel qui a vocation de publier des articles d'information et d'opinion. Les blogeurs sont responsables des billets qu’ils publient et des commentaires qui y sont publiés.
    • La Tribune est un hébergeur qui met tout en œuvre pour que les règles de civilité soient respectées sur les blogs qu’elles hébergent.. (Les internautes sont d'ailleurs invités à alerter l’hébergeur en cliquant sur les mots «Signaler un abus»).
    • S’agissant des commentaires, les blogueurs ont trois possibilités de les gérer: refuser les commentaires, ne publier les commentaires qu’après les avoir validés, publier tous les commentaires aussitôt postés. Malheureusement lorsqu’un blogueur choisit de refuser les commentaires (ce qui est son droit), notre plate-forme actuelle de blogs ne permet pas de signaler clairement ce choix aux internautes. La solution que nous préconisons (déclarer ce choix dans la rubrique «A mon sujet» ou dans un billet rangé dans une rubrique mode d’emploi ou à propos de ce blog) est un pis-aller insuffisant.


    Cela dit, le commentaire de M. Taux ne manque pas de pertinence. En effet, tous les blogueurs ne jouent pas le jeu de l'interactivité. A leur décharge, reconnaissons que certains commentaires ne présentent guère d'intérêt, que d'autres sont hosr sujet ou par trop discourtois et que la plupart restent anonymes.

     

    Or, contre vents et marées, je lutterai tant que je suis responsable de ce service pour des blogs dont les usagers (auteurs et lecteurs) adoptent cette règle simple mais primodiale en démocratie:

    Courtoisie, pertinence, concision et déclaration exacte de son identité
    dans les blogs Tribune, à défaut de quoi les internautes sont pleinement légitimés à effacer les textes publiés.

     

    En espérant que chacune et chacun pourra faire sien cette recommandation, je souhaite à toutes et tous de joyeuses fêtes.

     

     

    Jean-François Mabut
    Blogs et wikis sur www.tribune.ch
    T: +4122 322 37 10
    M: +4179 400 11 18
    C: Jf.mabut@edipresse.ch
    B: http://jfmabut.blog.tdg.ch

     

    11, rue des Rois,

    cp 5115, 1211 Genève 11

     

  • Comme des petits enfants

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    Bernadette me demande dimanche à la sortie de la messe:

    - "Dis moi, Jean-François, ne pourrais-tu pas t'entretenir avec un groupe de jeunes de Taizé le 31 Décembre au matin?" Taizé, j'y suis allé, comme beaucoup de Genevois, une ou deux fois gamin, en course d'enfants de choeur notamment, puis adolescent avec mes parents militants alors dans les foyers chrétiens. J'en garde un souvenir enfoui mais lumineux.

    - Hmmm, que je réponds en forçant mon enthousiasme, c'est à quelle heure?

    - De 9h à 11h, me répond mon ancienne institutrice qui a gardé une espérance juvénile, mais tu peux venir aussi dès 8h30 pour la prière....

    -rehmmm. Et voilà le piège s'est refermé. Faisons donc contre mauvaise (!?) fortune bon coeur. Que vais-je donc leur raconter?

    - Il suffit que tu répondes à leurs questions. Le but de leur rassemblement à Genève est d'entrer en contact avec des Genevois.

    - Histoire de nous sonner les cloches en silence, me dis-je in petto.

     

    Me revient alors cette chronique de l'ancien chancelier d'Etat du canton de Genève que j'ai lu dans l'édition de cet été de la revue "itinéraires": "Devenir comme des petits enfants". Dominique Haenni qui, ayant quitté le service de l'Etat et la Mairie de Carouge, est devenu théologien revient sur son catéchisme: "Si nous ne devenons pas comme ces petits enfants, nous n'entrerons pas dans le Royaume des cieux. Mais cela veut dire quoi exactement?"

     

    Pas question évidemment comme le pense le sage juif intéressé par l'enseignement de Jésus de retourner dans le sein de sa mère. "Plusieurs passages des Ecritures nous proposent d'aller plus loin, écrit Dominique Haenni. le plus bouleversant est peut-être celui où Dieu envoie son Esprit pour devenir lui-même un enfant. Il naît ainsi d'une femme, comme le constate saint Paul. par amour, lui Dieu, commence par se mettre dansla totale dépendance de parents dont la fragilité humaine nous consterne." Tout est dit, non! Lire aussi ici.

  • Le barème fiscal obwaldien reste progressif

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    "Steueurprogression ade" (Progression de l'impôt adieu) titre ce matin toute la presse suisse à l'exemple de la Baslerzeitung. Après avoir tenté d'imposer le barème dégressif et s'être fait siffler par le juge arbitre du Tribunal fédéral pour hors jeu, le petit canton d'Obwald (à peine plus peuplé que la commune de Vernier) est entré hier dans l'histoire suisse en votant à 90,7% et tous partis confondus, excusez du peu, un barème linéaire, appelé pour faire bien flat tax.

     

    En fait la flat tax d'obwald n'a de flat que le titre. En effet, en n'imposant pas les dix mille premiers francs du revenu imposable, et chaque francs suivant avec un taux fixe à 12%, Obwald fabrique de facto un barème progressif comme le montre le graphique publié le 17 août dans ce blog. Voir aussi ici. On lira aussi le très éclairant billet publié par François Brutsch très, très tôt ce matin.

     

    Le barème à taux unique est sensé simplifié l'impôt. C'est là une autre illusion propagée par le marketing politique libéral. En effet, ce qui complique le calcul de l'impôt ce n'est pas le barème, mais le nombre et la complexité des déductions possibles qui permettent de passer du revenu brut ou revenu imposable.

     

    Pour mémoire, la TVA est une sorte de flat tax à deux taux, que Merz voudrait simplifier en introduisant un seul taux et l'assurance maladie est un impôt dégressif qui frappe proportionnellement beaucoup plus les pauvres que les riches.