Bistro ce matin avec un ex député divers droites mais indépendant, qui fréquentait et fréquente volontiers les esprits de tous bords, sans préjugés ni qu'en dira-t-on, devenu dubitatif sur le monde qui va et qui vient et qui n'avait pas encore lu l'excellente interview parue ce lundi dans la galaxie Tamedia (dont la Tribune*) à propos de la lutte contre le blanchiment d'argent et l'art de la cosmétique comptable, son bain quotidien. Le privilège de l'âge sans doute.
On glose sur la république des médecins, qui semble régner en maître du haut de leur savoir - lequel s'avère bien incertain et bien moins péremptoire quand on les fréquente de près. Dans les médias, ils assènent leur vérité, leur mode de gouvernance à des politiques, coincés entre ces experts, la peur de mourir de leurs administrés (l'opinion publique), le principe de précaution pascalien (mieux vaut croire en la médecine que pas) et une navigation pragmatique, à vue, dans une mer pleine d'écueils où les boussoles ne servent à rien.