Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu du Salève - Page 312

  • Avant, après 14, le monde

    Imprimer

    Quand je me contemple je me contente, quand je me compare je m'effraie. Cette version de la maxime de Talleyrand, qu'écrivait à ses parents un mercenaires suisses, n'a pas perdu de son actualité. Durant ce long été 14, qui n'en finit pas d'être arrosé et frais, la vieille Europe a pu revisiter son histoire moderne - la grande guerre de 14 - et mesurer combien l'Etat islamique - qu'on appellerait le diable, si on y croyait - n'est pas exceptionnel dans l'ordre de la mort et de l'horreur. D'autres conflits - la Deuxième guerre mondiale, le Vietnam et d'autres encore - ont multiplié les victimes, que les conflits du tiers-monde (un concept en vogue dans la deuxième moitié du siècle dernier) ou les bombes terroriste contemporaines n'ont pas dépassé en intensité et en destruction.

    Cependant le monde change. Et l'Occident, champion des champs de bataille, des villes bombardées et des victimes par dizaines de millions, est devenu porteur des droits de l'homme et des échanges mondialisés. Aujourd'hui, les conflits sont locaux, de basse intensité, les victimes se comptent en milliers. Les opérations de maintien de la paix mobilisent plus de troupes que les conflits ouverts.

    Un rien peut mettre le feu aux poudres, entend-on ici et là. Vraiment? Croit-on sérieusement que l'OTAN déclarerait la guerre à la Russie si le conflit ukrainien devait s'envenimer? Nous ne sommes sans doute pas à jamais à l'abri des folies qui ont entraîné le monde dans la guerre en 14 et inauguré un siècle barbare, cependant les antagonismes s'affrontent et s'apaisent désormais par d'autres moyens.

    Lire la suite

  • Ciel, le Temps lorgne sur Lausanne! Qui s'en émeut?

    Imprimer

    Soixante kilomètres, une demi-heure en RER, moins que ce qui sépare la banlieue nord et sud d'une vraie métropole, de celles qui topent à 3 millions d'habitants ou plus, bref rien a voir avec Geneve et Lausanne, deux minipoles qui, glose la RTS, en ce 2 juillet, rivaliseraient pour être la capitale de la Romandie.

    La migration du journal Le Temps à Lausanne, évidente depuis son rachat par un des deux grands éditeurs du pays, tous deux basés à Zuriich, offre l'occasion de rebrasser le brouet. Pour être inviter sur le plateau, il faut avoir tweeté sa peine. Ce qu'a fait le grand Manuel, le jamais maire de Genève, qui ne se console pas de n'avoir pas été ici ce que les Delamuraz ou autres Brelaz sont à Lausanne, des chefs durables. On a donc droit aux poncifs du bout du lac du nostalgique de service qui croit penser global et ne peste que local.

    Lire la suite

  • La Suisse et le futur Shaqiri américains

    Imprimer

    image.jpgXherdan Shaqiri a choisi la Suisse. Tant mieux pour La Nati!

    Je ne sais dans quelles circonstances les parents du triple buteur contre le Honduras sont venus en Suisse alors qu'il n'avait qu'un an, mais ils font sans doute partie de ces millions de nomades contraints, qui, pour une raison ou une autre, ont quitté leur pays, soit qu'ils y ont été forcés soit qu'ils avaient l'espoir de trouver mieux ailleurs. Les deux Amériques sont terre de migrants, qui ne se sont guère embarrassés des peuples premiers aujourd'hui rayés de la carte ou soumis.

    Dans The Economist de cette semaine, j'ai repéré cette infographie ( cliquez sur l'image pour l'agrandir). Elle nous dit que 15000 gosses Honduriens, un chiffre en forte progression, sont parvenus à entrer aux États-unis malgré les murs et les barrières que le peuple de cette terre promise dresse contre les barbares du sud. Il y a peut-être parmi ces migrants un futur Shaqiri américain. Jouera-t-il au Qatar en 2022?

    J'apprends aussi, en lisant la dernière livraison de Bilan qui fête ses 25 ans, que le patron de Facebook met sa fortune au service d'un projet politique, celui de la sélection des migrants...