Soixante kilomètres, une demi-heure en RER, moins que ce qui sépare la banlieue nord et sud d'une vraie métropole, de celles qui topent à 3 millions d'habitants ou plus, bref rien a voir avec Geneve et Lausanne, deux minipoles qui, glose la RTS, en ce 2 juillet, rivaliseraient pour être la capitale de la Romandie.
La migration du journal Le Temps à Lausanne, évidente depuis son rachat par un des deux grands éditeurs du pays, tous deux basés à Zuriich, offre l'occasion de rebrasser le brouet. Pour être inviter sur le plateau, il faut avoir tweeté sa peine. Ce qu'a fait le grand Manuel, le jamais maire de Genève, qui ne se console pas de n'avoir pas été ici ce que les Delamuraz ou autres Brelaz sont à Lausanne, des chefs durables. On a donc droit aux poncifs du bout du lac du nostalgique de service qui croit penser global et ne peste que local.
Pas un mot sur le bouleversement technologique en cours, sur le fait que Google, Facebook, Apple, Microsoft, pour ne pas parler d'IBM, tous américains, dominent la communication et détiennent les rotatives du XXIe siecle (seul le Coréen Samsung fait pour l'heure jeu égal mais seulement sur le versant du hardware).
Pas un mot sur la société du divertissement qui plus encore que les mass media distraie le peuple de sa responsabilité de citoyen.
Pas un mot sur l'impôt obligatoire qu'est la redevance, dont les editeurs vont la mort dans l'âme soit exiger la suppression soit vouloir une part du gâteau.