C’est bigrement court deux ans en politique. A Genève plus encore que dans les autres cantons, où fleurissent plus qu’ici le génie du consensus et le respect du principe de la subsidiarité et du fédéralisme, la moindre réforme réclame des trésors de patience et des montagnes de convictions pour espérer que s’alignent les planètes des partis au Grand Conseil puis que ces partis restent unis si d’aventure des minoritaires contestent la nouvelle politique via un référendum. Autant dire que la Verte Fabienne Fischer, élue ce 28 mars, ne fera pas le printemps telle l’hirondelle.
Pierre Maudet, qui, à peine réélu au premier tour en 2018, a jeté le discrédit sur les institutions par son comportement, ses mensonges et son entêtement, tout en parvenant aux yeux de certains à passer pour une victime, n’a sans doute pas dit son dernier mot. Une mienne voisine, PLR de coeur, m’a avoué ne pas avoir voté pour Maudet cette fois mais qu’elle l’aimait tout de même.