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Région - Page 72

  • Nyon - Genève: passons à l'action!

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    Autoroutière ou ferroviaire, la troisième voie s'impose de Genève à Lausanne, comme s'impose aussi pour Genève l'obligation de désengorger l'autoroute de contournement en lançant un pont par dessus la rade et en raccordant la voie express du Pays de Gex à l'autoroute à la hauteur de Bellevue. L'évidence n'en fut hélas qu'esquissée hier à Nyon au cour du débat lancé par la Tribune et 24 heures sur la question provocatrice: Genève doit-il annexé le district de Nyon? [Lire aussi les trois notes ci-dessous]

     

    De tels chantiers dépendent évidemment de la planification fédérale, mais peut-être que Genève et Vaud pourraient innover et manifeste autrement que par un lobbying balbutiant et des pleurnicheries indignes leur volonté d'ancrer la région dans le XXIe siècle. L'Europe nous montre l'exemple. Tant Genève que Vaud font usage des fonds européens Interreg. Ils ne sont pas gigantesques mais fonctionnent néanmoins souvent comme des catalyseurs. Genève connaît un fonds d'équipement communal qui paie les charges d'intérêt des investissement des communes à faible capacité financière.

     

    Pourquoi ne pas lancer un Fonds d'équipement régional. Ce fonds pourrait être alimenté par une partie de l'impôt auto, une partie des impôts payés par les entreprises, ainsi que par des mise de fonds des communes inversément proportionnel à leur capacité financière.

     

    L'idée d'un tel fonds a été lancé par l'ancien député Pierre Milleret, président de la bientôt défunte Association genevoise pour le développement franco-valdo-genevois.

     

    Plusieurs fonds pourraient être lancés.

     

    Sur l'axe Genève Nyon, un fonds pourrait participer au financement de l'extension de la communauté tarifaire genevoise Unireso que réclame le district de Nyon et initier peut-être une prise de conscience des communes du district qu'elles doivent aussi financer l'offre culturel du chef-lieu.

     

    Sur l'axe Genève-Chablais-Vallée de l'Arve, un fonds pourrait participer au financement du grand théâtre d'Annemasse Maison Rouge, des parkings d'échange et des lignes de gigabus direct vers le centre ville de Genève en attendant l'hypothétique et dispendieux CEVA.

     

    Sur l'axe Genève-canton de Saint-Julien, un tel fonds pourrait participer au financement de meilleurs accès à l'autoroute A41 en étendant l'échangeur d'Archamps et en créant de nouveaux échangeurs à Vallery et à Bossey.

     

    Sur l'axe Genève Pays de Gex, un tel fonds pourrait participer au financement du raccordement de la voie express à l'autoroute, à l'assainissement des eaux, au développement d'une offre culturelle régionale, etc.

     

    Et pour satisfaire le déficit démocratique dénoncée hier par le conseiller d'Etat Longchamp, chacun de ses fonds pourraient être surveillé par des Conseils élus au suffrage universel.

  • Débat Nyon Genève: où étaient les pendulaires?

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    Où étaient les pendulaires hier soir au débat Tribune 24 heures sur le thème Le district de Nyon doit-il convoler avec le canton de Genève? (lire aussi les deux notes ci-dessous) Dame, à 17 heures, heure de la convocation à la salle Perdtemps, les quelque 60'000 travailleurs vaudois travaillant à Genève pendulaient...

     

    Leur absence est-il donc à l'origine de ce sentiment d'inconfort que j'ai ressenti au cours de ce débat trop policé par rapport à son enjeu? Si les pendulaires avaient envahi la salle communale de Nyon, peut-être auraient-ils plus fortement soutenu l'idée de ce regroupement institutionnel, poser le problème des accès à Genève, de l'harmonisation scolaire, de l'accès aux hôpitaux, etc. Mais aurait-il reçu une réponse convaincante. Rien n'est moins sûr et c'est là la seconde raison de mon inconfort.

     

    En fait, tant les deux syndics Poitry et Romanens que les deux conseillers d'Etat Longchamp et Broulis étaient à contre-emploi. Aucun ne se soucie réellement du sort des pendulaires, car aucune autorité ne recouvre la totalité des problèmes qu'ils rencontrent. Aucun syndic ou maire ne peut être réélu et refuser longtemps un gendarme couché à sa population, laquelle par ailleurs dénonce aussitôt la multiplication des obstacles sur sa route et réclame des accès plus rapide à son lieu de travail. Or ni le canton de Vaud, ni le canton de Genève ne se sont senti jusqu'à présent responsables de l'infrastructure intercantonale, par définition une affaire des CFF et de la Direction des routes nationales. Absentes hier soir à Nyon. Leur directeur aurait-il été là qu'ils auraient expliquer combien leur planification est dépendante de choix politiques nationaux et de subtiles arbitrages régionaux. Ce n'est pas la réponse qu'attend la population.

     

    Cette incurie des autorités à inventer et à faire fonctionner des structures de dialogue et de collaboration durable et démocratique est un des échecs majeurs du fédéralisme helvétique.

     

    "La fusion Nyon Genève, mais c'était une évidence pour moi, quand j'ai émigré de Genève ici il y a 35 ans, me confie un voisin au fond de la salle. Mais je dois dire qu'aujourd'hui à la retraite, j'ai un peu changé d'avis. J'apprécie l'autonomie des communes vaudoises et ne voudrait pour rien au monde voir La République du bout du lac mettre le grappin sur nos compétences."

     

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  • Vaud-Genève: le pataquès Calmy-Rey enterrré?

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    Pas un mot ou presque hier soir à Nyon sur l'émigration en terre vaudoise des meilleurs contribuables fiscaux genevois. Lors du débat organisé par la Tribune et 24 Heures sur la question de l'annexion de Nyon à Genève, François Longchamp ne s'est pas mis dans les pas de Micheline Calmy-Rey qui avait mis le feu aux poudres en adressant des bordereaux d'impôt à des cadres genevois "émigrés" hors du canton pendant la nuit. L'ancien maire de Cologny Cuendet, Vaudois d'origine, a peu donc se féliciter d'une bonne entente retrouvée.

     

    Comment expliquer cette soudaine volte-face dans la politique genevoise. Longchamp a-t-il désavoué son ex-collègue socialiste ministre des finances devenue depuis présidente de la Confédération? "Il faut pacifier pour reconstruire" a dit Pascal Broulis. Comme dans toute bonne thérapie de groupe, on commence par évoquer ce qui va bien avant de mettre sur la table ce qui fâche. En outre, l'embellie des finances cantonales, à Genève comme à Lausanne, rend le statut fiscal des pendulaires vaudois moins ardent. Enfin, Longchamp a besoin des Vaudois pour défendre et développer l'aéroport dont il est le président.

     

    Il a révélé hier soir une sombre histoire au terme de laquelle Unique, l'aéroport de Zurich, voudrait faire payer à tous les cantons aéroportuaires le coût de l'indemnisation des riverains. Or s'emporte Longchamp, Genève a déjà indemnisé tous ses riverains et Zurich n'en a indemnisé aucun. Du coup les Genevois seraient appelés à payer les nuisances de Kloten. Affaire à suivre.