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Région - Page 69

  • Les non-dits des maires de la couronne

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    Quatre maires des villes de la couronne frontalière, dont deux fraîchement élus, analysent dans la Tribune du 25 mars les relations Genève-France voisine. Comme toujours dans ce genre d'exercice le non-dit est autant sinon plus révélateur que le dit.

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  • 3e voie CFF. Le cadeau de Genève pour 2015

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    L'Hebdo du 13 mars revient sur le serpent de mer de la 3e voie CFF. Et nous explique comment la belle Géraldine Savary a échoué à faire inscrire 1,5 milliard de francs pour installer des trains au quart d'heure entre Lausanne et Genève. Elle reviendra à la charge en 2010 pour une réalisation en 2020. L'article est illustré sur deux pages par la photo de famille des élus à Berne qui comptent dans ce dossier, du moins le suppose-t-on.

     

     

    Belle brochette en effet que cette femme encadrée d'un UDC (Bugnon), un vert (Brélaz), un radical (Germanier) et deux socialistes (Nordmann et Berberat). Manque quelqu'un tout de même, vous ne trouvez? M'est- avis même que cette absence dit peut-être pourquoi Berne et la Suisse de l'est, autour de Zurich, qui a la majorité aux Chambres, ne sont pas pressés de réaliser cette infrastructure ferroviaire. Pas un Genevois en effet sur la photo, même pas Cramer. Tout occupé peut-être à défendre son CEVA local.

     

    Justement, à propos du CEVA, une question se pose. En terme service à la clientèle, ne serait-il pas prioritaire de réaliser la 3e voie CFF avant le tortillard Cornavin-Annemasse? Ce changement de programme serait sûrement bien vue par la plupart des cantons suisses et romands en particulier. Une belle manière de renouveler l'alliance confédérale et fêter le bicentenaire. Il est urgent en effet de penser au 1er juin 2015.

     

    Quant aux 450 millions que Genève a voté en juin 2002, ils seraient peut-être mieux utilisés à accélérer la construction des trams pour un tiers (y compris l'antique voie d'Annemasse), à rénover le bâtiment des lits de l'hôpital pour un autre tiers et à équiper tous les élèves genevois dès la 7e avec un ordinateur portable. A moins que l'on opte pour une traversée de la rade ferroviaire et autoroutière...

     

     

  • Belle leçon de démocratie directe

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    "Nous honorerons la signature de la Mairie sortante". Arrivé deuxième à 6 points du maire socialiste sortant, le jeune Antoine Vielliard joue la rupture dans la continuité. Droit comme un i, presque gaullien, ce frontalier né à Chêne-Bougeries semble avoir encore grandi, quand il salue une salle Jules Ferry pleine à craquer. Et bien plus dynamique que l'assemblée du maire il y a 15 jours. Nous avons assisté hier soir à une remarquable démonstration de marketing politique. La bataille promet d'être très chaude dimanche à Saint-Julien-en-Genevois.

     

    L'homme, qui s'ennuie un peu à faire la promo des lessives chez Procter & Gamble, a l'ambition de laisser une trace en politique. Dimanche son élection possible et même probable - tout dépendra du report des voix de la liste UMP arrivée troisième et dont le leader digère mal son échec - le propulsera sûrement sur la scène nationale. Il se réclame personnellement du Mouvement des démocrates de François Bayrou, mais a composé une liste multicolore, qu'il a façonné depuis l'automne dernier en une équipe homogène et motivée.

     

    Antoine Vielliard connaît les ficelles des commerciaux de la multinationale de Lancy. Le terrain, toujours le terrain. Il n'a pas la gouaille du VRP. Il a encore le discours tendre et les idéaux simples d'un premier communiant. Mais il est déterminé, maîtrise ses dossiers et arpente les rues et immeubles de sa commune assidûment. "Nous gagnerons non grâce à notre étiquette politique, mais grâce au fait que les gens nous connaissent. Nous les aurons presque tous rencontrés d'ici dimanche." Ce célibataire de 36 ans est un homme à marier. Les Saint-Juliennois lui passeront-ils la bague au doigt?

     

    Aucun membres de son équipe n'est élu, mais la liste "Mieux vivre à Saint-Julien" peut compter sur des soutiens dans l'ancienne équipe au pouvoir avant 2001. Elle a reçu hier soir l'appui poli de François Longchamp, venu en ami. Séduit par le professionnalisme de cette équipe et de sa tête de liste, le conseiller d'Etat radical s'est néanmoins contenté d'adresser un message convenu à l'assemblée.

     

    On n'a donc pas parlé du grand voisin, mais l'on a senti plus d'amitié à l'égard de la ville centre dans les prises de parole au cours de la soirée d'hier que dans celle du maire sortant Jean-Michel Thénard. Ainsi l'Aquaparc de la Migros est-il vu comme une énorme opportunité pour la commune: "une chance pour l'hôtellerie et les commerçants, affirme Antoine Vieillard. A nous de capter l'attention de quelques-uns des six cent mille visiteur du biocentre de la Migros."

     

    Rupture dans la continuité donc, autour d'un programme qui affiche quatre priorités "qui ne manifesteront leur effet qu'entre 2010 et 2014, terme de la prochaine législature. Ces priorités sont celles des habitants de notre commune telles qu'elles sont ressortis d'un sondage que nous avons effectué en août 2007", explique Antoine Vieillard.

     

    Saint-Julien accueillera donc encore 2000 nouveaux habitants au bord de l'Aire et la crèche du Jura sera construite. Ces projets ont été signés par la Mairie actuelle. "Nous ralentirons ensuite la croissance démographique de 3 à 2%. Ce sera encore beaucoup plus que les 0,6% de nos voisins suisse," assure Mme Girod-Gaughram , architecte à Carouge.

     


     

    "Nous construirons un cœur de ville chaleureux sur la place du marché qui est envahie par des parkings". Catherine Girod-Gaughram , architecte à Carouge, déploie un plan et explique le détail du projet qui prévoit un tunnel routier au centre-ville.

     

    "Nous fluidifierons la circulation en convaincant 15% des automobilistes d'abandonner leur véhicule, poursuit le candidat. Et nous développerons l'accueil de la petite enfance". Trois candidates, professionnels dans le domaine, viennent devant l'assemblée présenter le sujet.

     

     

    Mais la bataille n'est pas gagnée. Dans la salle, trois élus de l'actuel équipe au pouvoir monopolisent la parole (enfait trois personnes dont une élue selon un commentaire ci-dessous). "Vous dites que Saint-Julien est mort, mais sortez! En sept ans la vie culturel a été transformée." Antoine Vielliard s'en réjouit. Mais constate que ce développement extraordinaire ne répond pas aux besoins de la population.

     

    Le budget de la culture a été multiplié par quatre, c'est trop! La commune s'endette trop, alors que la Mairie a bénéficié de ressources nouvelles 1,7 millions d'euros du casino et 0,9 millions des fonds frontaliers. Et la culture, ça n'est pas que la consommation de spectacles achetés, c'est aussi sa pratique au sein des associations". La majorité au pouvoir veut répliquer. Désolé j'ai dit que je n'accorderai qu'une question par personne pour que tout le monde puis parler. "ça n'est pas démocratique..."

     

    Le numéro deux la liste Vielliard, patron d'une grosse entreprise du bâtiment [cadre selon un commentaire ci-dessous], s'échauffe un peu et décoche quelques flèches: "Je rappelle que M. Thénard s'est abstenu lors du vote sur le casino et s'est opposé à l'implantation de la Migros". Antoine Vielliard s'essaie aussi à la riposte et note que la mairie socialiste sortante n'a pas augmenté le taux des logements sociaux et qu'elle propose même de démolir un immeuble HLM dans le quartier de Chabloux. "Nous nous engageons à atteindre l'objectif de 20% de logements sociaux comme le demande le gouvernement".