Les non-dits des maires de la couronne (26/03/2008)

Quatre maires des villes de la couronne frontalière, dont deux fraîchement élus, analysent dans la Tribune du 25 mars les relations Genève-France voisine. Comme toujours dans ce genre d'exercice le non-dit est autant sinon plus révélateur que le dit.

A Ferney, l'écologiste François Meylan ne veut pas jouer les potiches, réclame son indépendance, mais tient à être relier sa bourgade de 8500 habitants à la non-ville de Meyrin par un bus en site propre, en attendant le tram. Mais pourquoi passer par Meyrin pour rejoindre le centre ville de Genève? Et quid du désenclavement autoroutier du Pays de Gex? Pas un mot non plus sur la ligne de chemin de fer du Pays de Gex que d'aucun voudrait voir s'accrocher au réseau suisse du côté de Nyon. Quant aux rectangles d'or et à l'aéroport pas un mot dans la bouche du nouvel élu peut-être encore un peu vert.


A Saint-Julien, Jean-Michel Thénard joue la sérénité après avoir senti le vent du boulet électoral. Sa commune va se retrouver à 20 minutes d'Annecy grâce à l'A41. Mais, en matière de P+R, il est urgent d'attendre de voir. Dame, l'élu socialiste attend surtout des fonds suisses pour créer cet éventuel parking d'échange. Et si l'on créait un Fonds d'équipement régional alimenté entre autre par les fonds frontaliers? Quant à une ligne de bus direct passant par l'autoroute, qui relierait directement le sud du bassin franco-genevois au noed des services publics du Pont Rouge, le maire n'en dit mot. Paraît qu'il faut mettre sa ceinture pour circuler sur une autoroute, ce qui interdit les bus des TPG d'emprunter cette voie rapide. En attendant, le bus D fait la queue au gran dam de ses usagers.


Annemasse avec ses 30'000 habitants le dauphin de Robert Borrel, Christian Dupessey, la joue gagnant gagnant. Il espère accuellir le CEVA en 2013 et mettre en chantier le tram en 2014, soit à la fin de la législature qui commence. Reste à savoir comment les Annemasiens du quartier Perrier, sans parler de tous ceux qui habitent dans la région à l'urbanisme diffus, vont pouvoir rejoindre la gare d'Annemasse. Ils risquent d'avoir encore longtemps intérêt à emrpunter la route blanche jusqu'au rares parkings d'échange qui s'y trouvent. A part ça, c'est incroyable cette incapacité des élus à compter les habitants des communes voisines qui forment l'agglomération annemasienne et dont bien peu sont capables de dire où passent les frontières communales.

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