Un peu plus de 700 millions en l'an 2000, plus d'un milliard de francs en 2015, 1'139,3 millions exactement, telle est la croissance des charges de la Ville de Genève en 15 ans. Faut-il s'en réjouir, s'en alarmer? Comment savoir? C'est la tâche ardue des élus. Vu que le budget émane d'une Municipalité de gauche, la gauche se réjouit et la droite se lamente. On n'a pas beaucoup avancé.
La gauche la joue consensuelle cette année. Elle ne veut pas donner d'arguments à ses adversaires car elle sait qu'elle pourrait bien perdre des plumes aux prochaines élections du printemps prochain, surtout les Verts déjà étrillés aux dernières élections cantonales et dont la gentille et souriante conseillère administrative peine à faire entendre sa différence.
La gauche accorde donc aux PDC Barazzone, plus vert que vert si l'on en juge par la jungle que ses services ont fait pousser au centre ville, aidé il est vrai par un été pluvieux, les policiers qu'elle avait compté au PLR Maudet devenu comme on sait ministre de la Sécurité cantonale et dont le nouveau joujou, la future prison des Dardelles, est contesté par... une étrange coalition Vert-PDC. Pour le reste saupoudrage, saupoudrage, telle est la recette d'un budget bien raisonné, jusqu'à et y compris ce mythique et merveilleux équilibre qui ravit les comptables et contente les juristes. Le tout sans changement apparent de la fiscalité. Que demandez de plus? Salerno est sûr de sa réélection.
Politique genevoise - Page 71
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Ville de Genève: 400 millions ou 60% de plus en 15 ans!
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Un Conseil d'Etat arc en ciel ou gris?
Il y a quatre ans, le nouveau gouvernement avait annoncé son premier programme de législature du dernier étage de l'Office mondiale de la météorologie. Quatre ans plus tard, on retombe sur terre (sauf pour la photo officielle*). Le brouet gouvernemental 2014-2018, présentée cet après-midi dans l'obscure salle des Fiefs, au cœur de l'Hôtel-de-Ville, est gris comme la molasse de la Tour Baudet.
La faute à la dette que le gouvernement genevois semble découvrir à chaque début de législature pour mieux l'oublier pendant quatre ans. La faute à la trouille aussi, la trouille de perdre les poules aux oeufs d'or - lisez ces sociétés multinationales sans domicile fixe, actives dans le trading, dans la gestion des marchés, l'optimisation fiscale, dans la finances. On les rassure donc une nouvelle fois. On leur confirme qu'elles seront toutes traitées avec reconnaissance. Leur taux fiscal diminuera de moitié ou presque. Les propriétaires à Genève doivent eux s'attendre à se serrer la ceinture.
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La rade et les doublons
Qui aura la haute main sur la rade de Genève quand l'Etat et les communes auront clos la chasse aux doublons?
Le directeur Pagani ou son successeur ou Hodgers ou son successeur ou le ci-devant seigneur président Longchamps, chasseur en chef des doublons?
Gageons qu'en ce lieu chéri des Genevois, les services des eaux, de la protection de la nature, de la pêche, des monuments et des sites, des amarrages, du domaine public et du domaine privé public, des constructions hautes et basses, des parcs, de la police du lac et du bitume et des services du commerce, du tourisme et de l'hygiène et j'en oublie sans doute, sans compter les associations multiples et diverses ni les défenseurs des patrimoines mort ou vif, continueront de défendre leur pré carré.
A moins,...