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Politique genevoise - Page 48

  • On a droit à la croix, pas au turban de Mahomet

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    zep croix.jpgMiséricorde! Notre ministère de l'Education nationale*, qui ne sait plus trop à quel saint se vouer depuis que la République a exclu les manifestations ostentatoires de la foi (qui fit ce que Genève est aujourd'hui encore aux yeux du monde), a donc cru bon de taper sur le clou de la laïcité quelques jours avant la rentrée des classes.

    Sa patronne, la socialiste Anne (Anne était la grand mère de Jésus), a cru bon entrelarder son opuscule de quelques dessins. L'incontournable ZEP, bédéiste genevois qui s'est fait un grand nom Outre-Jura et sait cultiver son audience en tricotant au-dessous du nombril, fut évidemment incontournable.

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  • Athée et pourtant croyante, Sophie

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    spritz.jpgSophie ne manque pas d'aplomb. Elle a répondu sans faillir dimanche soir aux questions un peu convenues de la RTS. A l'heure de Forum, notre radio publique occupe l'antenne en mettant sur le grill une brochette de jeunes politiciens.

    Mieux la secrétaire du PDC genevois a servi un joli spritz estival en ne tournant pas autour du pot. On a donc appris que Sophie était athée, une franchise qui a choqué Olivier. La secrétaire du PDC a aussi affirmé qu'une famille n'était plus seulement le fruit d'un homme et d'une femme et que le parti genevois n'avait rien à redire au mariage gay. 

    Bref, le PDC aurait abandonné la dictature du Vatican comme les socialistes ont renvoyé à l'histoire la dictature du prolétariat. Il serait temps que les libéraux renoncent officiellement à la dictature des marchés.

    Les socialistes n'ont plus besoin de croire en Marx. De même, on peut être démocrate-chrétien sans croire en Dieu. Pour tout le monde, l'argent fait foi.

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  • Barthassat et lui-même, Maudet et Köppel: com, com

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    barthassat maudet 2.jpgDans le creux informationnel du mois de juillet, tous les médias en ont parlé. Barthassat est le premier membre d'un gouvernement suisse à répondre en direct sur Facebook aux questions savamment filtrées par un de ses sherpas chargés de com. Le contenu que le ministre de l'Environnement et des Transports relaie sur sa page du grand réseau au milliard et demi d'amis, où il a téléchargé 17'500 photos, et sur deux pages dédiées est sans importance. Bien rodée, la langue de bois tourne en boucle. Dans la com, c'est la forme qui compte.

    Maudet se fait, lui, bien plus discret. Très en vue lors de son accession au Conseil d'Etat en juin 2012, le "politstar émergeant de la Suisse de l'ouest" (comme l'écrit cette semaine le réd en chef de la Weltwoche), qui allait faire marcher droit la maréchaussée, s'est cassé les dents sur les rigidités syndicales d'un corps de fonctionnaires, qui sait, mieux que tout autre, faire entendre ses humeurs ronchonneuses. Il travaille à son rythme. Il défile dans la rue à la moindre déconvenue. Il dispose d'un syndicat puissant qui a cousu son statut du personnel à sa guise ou presque. Il a des relais nombreux au Grand Conseil. Peu de travailleurs peuvent en dire autant.

    Or donc, Maudet ne se répand pas sur les réseaux sociaux. Son blog "En action" (ça sonne comme "En marche" de Macron) est coi depuis le 10 février dernier. Sur Twitter, @Pierre_maudet est vide, #maudet ne renvoie qu'à quelques articles de presse. Même atonie sur Facebook. On apprend cependant, dans la Weltwoche de cette semaine, que le ministre de l'Economie et de la Sécurité entretient tout de même ses réseaux. 

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