La Justice a enregistré la plainte de Wincasa, la régie. La police s'en est tenue au minimum syndical, avant de se retirer en bon ordre. Les squatters agricoles de Plan-les-Watches ont résisté, sans trop bouger. Ils cultiveront leur jardin sans doute jusqu'à l'hiver.
Il n'y a pas péril en la demeure. Le droit de propriété n'est guère bafoué par trois poireaux, quelques scaroles et sans doute une ligne de cardons épineux AOC de Plainpalais. Tout juste les écolos pourraient-ils se plaindre de la disparition d'un espace sauvage... Je rigole.
A Genève, rares sont les terres en friche. En zone constructible, le plus souvent des baux à bien plaire, des contrats de confiance, permettent l'exploitation des surfaces jusqu'à ce que les autorisations de construire entrent en force. De vraies friches existent certes. Elles sont officielles...

Il y a une chose qui suscite en moi l'admiration et un étonnement quasi mystique: la capacité des espèces - la nôtre en particulier - de se reproduire presque à l'identique pendant des milliers, des millions d'années, sans pour autant tomber dans le piège du clone, de la photocopieuse - ce que par parenthèse certains blogueurs font de leur blog. La rage de vivre, l'incroyable capacité de se sortir des pires situations.