Les gazettes européennes n'ont pas de mots assez durs ce matin pour dénoncer le sauve-qui-peut européen face à l'incendie des bourses et des maisons financières. Sarkozy n'a pas réussi à convaincre samedi ses 26 homologues de l'Union à agir de concert. Merkel a garanti les fonds d'une caisse d'épargne bavaroise.
Les Etats sont appelés à la rescousse par des capitalistes sans foi ni loi, non qu'ils soient convaincus que c'est leur rôle, mais ça paraît être la seule antidote au trou d'air de confiance dont souffre le système. Quand les budgets publics sont, au cours de longs et fastidieux débats parlementaires, serrés, rapés, rognés pour éviter de gonfler la dette, voilà qu'en quelques heures, sans débat public, sans possibilité de recours, des milliards sont déversés comme autant d'eau salvatrice sur un brasier.
Il y a de quoi laisser le simple citoyen songeur. Et leurs députés dépités.