Pour vivre heureux vivons cachés. Les influenceurs, les créateurs en ligne, les blogueurs et autres tweeteurs ne sont pas amis de cette maxime. Ils ont tous besoin d’être vus, lus, entendus, likés, de faire le buzz et le ramdam. Et assument cette autre maxime: qui expose s’expose. Certains en font un métier, une poignée en tire profit. La dernière livraison de The Economist consacre un long article sur ces serfs de la création, dont les réseaux sociaux tirent leur fortune. Facebook le premier d’entre eux dans le monde non chinois, c’est 2,8 milliards de contributeurs gratuits et 92 milliards de chiffre d’affaires.
Mais voilà que des serfs plus doués et alertes que les autres s’émancipent et se font payer et courtiser pour s’afficher. Rien de très nouveau au fond: les coachs et prometteurs de bien-être vivent du crédit de leur client - les médecins patentés du corps et de l’âme sont même remboursés par la sécurité sociale - mais de nouveaux acteurs profitent des dernières apps mis en ligne par tout sauf des philanthropes qui cherchent fortune eux-aussi sur les réseaux. Je retiens l’histoire de ce journaliste sportif Craig Morgan.