Charrot, c'est un hameau de ma bonne commune, connue de Genève à Romanshorn et même plus loin pour son quotidien bouchon de Bardonnex sur l'autoroute A1, parce que des autorités, incapables ou optues, ne sont pas fichues de doubler la plateforme douanière franco-suisse ou de laisser circuler les gens sans qu'aucun garde-frontière, ni chicanes n'entravent le trafic, comme c'est le cas à toutes les autres douanes du canton (sauf donc sur l'axe autoroutier - il y a des logiques qui m'échappent).
Les poireaux, c'est une des cultures maraîchères que la famille Vuillod cultive depuis des générations autour du hameau. La famille Vuillod est spécialisée dans la quatrième gamme, soit les légumes prédécoupés, lavés, ensachés, bref prêts à l'emploi et, pour partie, prémâché puisqu'elle livre aussi des quintaux de soupes aux hôpitaux. Depuis peu, la ferme Vuillod est bio, ce qui fait qu'on peine à distinguer parfois les herbes et les poireaux, épinards et autres légumes dans les champs de Charrot les poireaux.
Si je vous en parle, c'est que son patron, Georges Vuillod est aussi député PLR au Grand Conseil genevois, et se trouve fort dépourvu, comme quelques autres membres de sa corporation, à l'approche de la votation du 23 septembre sur les deux initiatives agricoles, celle des Verts et celle d'Uniterre.