J'ai entendu hier matin quelques déclarations de François Bayrou sur France culture, notamment le positionnement de ce chrétien déclaré par rapport à la laïcité. Je résume de mémoire les propos de cet indépandant qui ne laisse pas indifférent et que la France ferait bien d'adopter:
L'avancée de l'Occident, dit-il - il n'est pas de ceux qui pensent que l'Europe est à l'origine de tous les maux du monde - c'est d'avoir séparé le péché et le délit. Au prêtre le premier, au juge le second.
Le premier appartient au monde de la foi, le second au domaine de la loi. Que l'Europe soit le berceau de cette règle le remplit de fierté et donne, poursuit-il, au citoyen et au croyant une double liberté: celle, pour le premier, de ne pas devoir son statut aux hommes de l'église, du temple ou de la mosquée, celle, pour le second, d'être libéré de la compromission que trop longtemps l'autel a accordé au trône.
Disons tout de même que c'est un homme - aie c'est politiquement incorrect -, mort il y a déjà un certain temps mais vivant de tout temps, et un juif - ouh là là! - frère de Muhammad, vu qu'Abraham est leur ancêtre commun, un homme donc, qui a rendu sa pièce à César et est accessoirement, subsidiairement et essentiellement, avant nos décroissants, le pape de la sobriété.
Parmi quelques autres Français que j'aime bien - il y en a beaucoup - il a trois blogueurs: Philippe Souaille, double migrant, qui sort ces jours deux étonnants films* sur Genève, son histoire et sa région, Rémi Mogenet qui me fait découvrir les mystères de la Savoie (haute et basse) et qui sera aà Esperluette le salon du livre de Cluse dimanche 20 et Antoine Vielliard, critique toujours pertinent du Grand-Genève et de son coeur.