Qui se souvient de la grande décladration du gouvernement genevois Smart Geneva 1998? Sous la houlette de son homme influent d'alors, le radical Guy-Olivier Segond, lequel se voyait subliminalement comme le Fazy du XXe siècle, nos sept sages avaient lancé le projet de quadriller le canton avec des autoroutes de l'information, les fameuses fibres optiques. Elles allaient notamment multi(pli)copier la connaissance et régler les bouchons déjà perceptibles sur les autoroutes 1.0, issues du modèle des années 30, en offrant aux travailleurs un travail délocalisé (chez eux). Et qui restent le principal vecteur de la mobilité en ce début du XXIe.
Dans Le Temps d'hier, un autre radical, Pierre Maudet, ci-devant ministre de l'Economie, relance le projet de smart canton à l'horizon 2030. On espère que l'ambition suivra mieux que celle de son illustre prédécesseur.
Certes le quadrillage du canton par la fibre optique, promu par Segond, est en cours de réalisation, sans que jamais les Genevois n'aient eu à voter des crédits à ce sujet. Contrairement aux autoroutes 1.0, la fibre est invisible et suscite peu d'opposition des voisins. Elle est en main des SIG et de Swisscom qui se sont partagés le territoire et ne sont pas gratuites, comme le sont encore les routes.
Ce qui m'interpelle ce sont les trois exemples proposés par le ministre pour illustrer son projet.