On est au Liban. Au début des années 80. La guerre fait rage. Des miliciens pénètrent dans la maison. Massacrent une famille. Sauf la jeune fille, infirmière, qui s'est cachée. Elle assiste à la tuerie, voit le visage des assassins. Quelque temps plus tard, un des miliciens saute sur une bombe. A l'hôpital, la jeune soignante le reconnaît. Il est à sa merci. Elle demande à Dieu la force de ne pas se venger. La force de pardonner?
Peut importe que le renoncement à la vengeance et le pardon ne soient pas la même chose, le curé de Carouge qui dessert désormais aussi la paroisse de Compesières, ne s'arrête pas à ce détail. Il raconte cette histoire vraie pour illustrer l'évangile du jour: il faut accorder son pardon non pas sept fois comme le prescrit la loi juive mais septante-sept fois sept fois.
Masqués, les 35 paroissiens ne pipent mot. Un sermon ne souffre pas la discussion.