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Droit, justice - Page 4

  • Un sermon à Compesières

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    IMG_1751.JPEGOn est au Liban. Au début des années 80. La guerre fait rage. Des miliciens pénètrent dans la maison. Massacrent une famille. Sauf la jeune fille, infirmière, qui s'est cachée. Elle assiste à la tuerie, voit le visage des assassins. Quelque temps plus tard, un des miliciens saute sur une bombe. A l'hôpital, la jeune soignante le reconnaît. Il est à sa merci. Elle demande à Dieu la force de ne pas se venger. La force de pardonner?

    Peut importe que le renoncement à la vengeance et le pardon ne soient pas la même chose, le curé de Carouge qui dessert désormais aussi la paroisse de Compesières, ne s'arrête pas à ce détail. Il raconte cette histoire vraie pour illustrer l'évangile du jour: il faut accorder son pardon non pas sept fois comme le prescrit la loi juive mais septante-sept fois sept fois.  

    Masqués, les 35 paroissiens ne pipent mot. Un sermon ne souffre pas la discussion. 

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  • Que les services d'urgence ne soient pas débordés

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    r covid indicateurs.jpgSuite à ma dernière note, j''ai trouvé une synthèse des indicateurs de la covid. Ils sont entièrement construits sur un objectif qu'on nous a ressassé d'ailleurs dès l'irruption du virus en mars dernier: que les services d'urgences des hôpitaux chargés d'accueillir et de soigner les patients les plus gravement atteints ne soient pas débordés.

    Mais quelle guerre est-elle engagée et conduite avec le présupposé que les services infirmiers ne devront pas être débordés et qu'on triera pas les blessés: ceux que l'on soignera et ceux à qui on administrera au mieux de la morphine et à qui on tiendra la main et qu'on embrassera avec tendresse jusqu'à leur dernier souffle? 

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  • Le prix de l'esclavage et du colonialisme

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    Mule.jpgLes vacances approchent. Forcément on en parle. Tant pis pour ceux qui ne pourront pas en prendre. Mais, mais, mais... Gare au Covid-19, martèlent les pub et les animateurs de notre radio télévision publique, la deuxième vague menace. Ici et là, on reconfine, prenez garde. Le discours tourne en boucle. La majeure partie du bon peuple prend ses libertés et déambule démasqué. En famille et entre amis, la tentation de la poignée de main, de l'embrassade est forte. 

    Hier, sous le soleil de juin, j'ai vu deux classes d'école emprunter à pied le chemin des Côtes-de-Landecy en direction de la tour d'eau centenaire, qui sert aujourd'hui davantage à accueillir les relais de nos smartphones - bientôt la 5 G - que de réguler la pression du réseau des eaux publiques. ça fait des années que je n'avais pas vu une course d'école pédestre. Le monde d'après est bon pour les mollets mais ne fait pas le beurre des caristes et des vendeurs de souvenirs. Les enfants ont pu emplir leur poumon des effluves cuivrées et soufrées de la bouille bordelaise, le traitement "bio" contre deux champignons importés au XIXe siècle des Amériques, sans lequel aucun vin ne serait possible. 

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