On dira que la pression était forte, mais la décision de Twitter (88 millions d’abonnés au fil Trump) et de Facebook (35 millions d’amis) de couper le fil privé du président Des Etats-Unis est problématique. Déjà des experts qui croient que le monde sera meilleur parce que les hébergeurs seraient des éditeurs claironnent leur victoire, ajoutant que les réseaux sociaux ont trop tardé à policer les autoroutes de la communication. Que dirait-on si un opérateur téléphonique coupait semblablement le fil ou si un concessionnaire d’autoroute interdisait l’asphalte aux chauffards?
L’interdiction et le bannissement sont évidemment possibles, parfois souhaitables voire nécessaires. A condition qu’ils soient prononcés par des autorités publiques. Tel n’est pas le cas. Couper le sifflet à Trump, c’est contraire à l’ordre libéral et démocratique. La Chine et la Russie ne s’y sont pas trompées, qui s’esbaudissent et se rengorgent.