L'excédent de charges de 590 millions de francs, annoncé ce matin par le Conseil d'Etat genevois, doit se comprendre pour deux tiers comme une insuffisance de revenus. En effet, c'est la baisse des impôts des entreprises - la fameuse RFFA votée ce printemps par les Suisses et les Genevois, qui explique un déséquilibre attendu. L'autre tiers est dû à l'augmentation des subsides aux assurés maladie (un projet conçu pour acheter les suffrages de la gauche en faveur de la RFFA. En vain. Bref, une nouvelle louche de politique sociale pour payer un système de santé en folie).
La dette du Canton va donc augmenter: de 2,5 milliards d'ici 2028, dit le plan financier, rendu en même temps que le budget (bravo!).
Genève, rouge de honte? même pas. Chacun fait l'autruche. L'Etat de Genève peut emprunter à 0% voire à moins, le déficit n'est donc pas une catastrophe... Et puis, la dette, ce sont des routes, des égouts, des écoles, le CEVA, les HUG, UniGe... ce n'est pas rien.