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Démocratie - Page 252

  • Comment va la presse?

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    papier électronique.jpgpapier électronique 2 nb.jpgPas une semaine sans que l'on me demande comment va la Tribune. Je réponds comme la presse en général. Et j'explique que très vraisemblablement je ne terminerai pas ma carrière dans le papier journal. Ce qui ouvre évidemment plusieurs issues et donne lieu à autant d'interprétations.

    La plus simple est celle qui verra demain la Tribune paraître non plus comme un imprimé, une fois par jour, mais comme une édition électronique diffusée sur du "papier électronique" (et ). Vous n'y croyez pas. Lisez ci-dessous ce qu'en dit Idéepresse, la lettre interne d'Edipresse, rédigée alternativement par Claude Monnier et Martine Lamunière, deux vétérans du journalisme, fins connaisseurs de la presse écrite et de son avenir.

    Le papier électronique débarque. Reste à inventer le modèle économique qui fera vivre une rédaction d'information générale. Il apparaît de plus en plus évident que les consommeteurs ne sont pas prêts à financer ce service par un acte d'achat régulier. Pas plus qu'ils n'achètent l'air pur qu'ils respirent. (En fait ils ne l'ont jamais été. La publicité a cependant caché cette évidence.)

    Conclusion, les politiques devront sans doute s'impliquer. La redevance radio-télé que la SSR veut augmenter devra sans doute être fiscalisée, comme l'a récement proposé Monsieur Prix, et servir à financer les journaux quotidiens. Electroniques ou non.

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  • Cantons riches et cantons pauvres

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    pereq 2010.jpgConformément à la règle médiatique qui veut que les vaguelettes ne font pas des nouvelles, la publication hier des clés de la répartition pour 2010 des impôts et des charges entre les cantons n'a pas fait l'ombre d'un article à Genève. Contributeur net à la solidarité confédérale, le canton du bout du lac réduira même ses charges de 1,7 million de francs l'an prochain. Restent les informations de longue durée, qu'il convient de garder à l'esprit et qui dépeignent une Suisse à fort contraste.

    • La péréquation est une horlogerie complexe que fort peu de monde maîtrise. Pas terrible pour le débat démocratique.
    • La péréquation intercantonale ne porte que sur 1,4 milliard de francs, auxquels s'ajoutent 2,7 milliards d'aide fédérale, soit un enjeu de 4,1 milliards de francs, alors que le total des budgets des cantons dépasse 70 milliards. La solidarité confédérale a ses limites.
    • Les milliards ne disant rien à personne, il faut observer les montants versés ou reçus par habitant et par canton pour mesurer combien la Suisse est diverse et inégale (cliquer sur le graphe pour l'agrandir). Quelques riches cantons, dont Genève devancé juste par les paradis fiscaux Zoug et Schwyz, et beaucoup de cantons pauvres, Fribourg, Jura et Uri fermant la marche.
    • Les petits cantons pauvres tiennent cependant deux couteaux politique par le manche: au Conseil des Etats et à la Conférence des directeurs cantonaux des finances.
    • Génie helvètique?
  • David gagnera-t-il face au Goliath administratif?

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    hiler souriant.jpgLa nouvelle passera sans doute inaperçue du grand public. Pourtant la révolution budgétaire est (enfin) en marche à Genève. En 2011, l'Etat de Genève sera entièrement piloté au travers d'une cinquantaine de programmes de prestations. Le budget de l'Etat pourrait ainsi tenir en deux ou trois pages.

    Finis les centres de responsabilités et les innombrables lignes budgétaires qui donnaient un semblant de transparence au ménage public et un semblant de pouvoir au Grand Conseil, mais qui avaient surtout pour effet de brouiller toute lecture politique pertinente de cet acte majeur qu'est l'allocation des impôts aux différentes tâches publiques.

    Dans sa séance d'aujourd'hui, le Conseil d'Etat a défini les fameux 50 programmes, annonce le communiqué de presse hebdomadaire du gouvernement. Mais il n'en donne pas la liste. Il explique aussi que cette nouvelle manière de préparer le budget permettra des "comparaisons pertinentes avec des cantons aux caractéristiques similaires", sans dire lesquels. Je me réjouis de cette comparabilité sans trop y croire.

    Voilà des décennies que la Confédération tient des statistiques sur les coûts comparés des grandes politiques publiques, sans que jamais les députés s'en soient réellement saisies pour s'interroger sur le prix de revient des prestations genevoises, dont la facture est presque toujours supérieure voire très supérieure à des cantons comparables. Mais saluons à ce stade la ténacité de David. Gageons que le Goliath administratif n'a pas dit son dernier mot.

    Question conservera-t-il les finances ou reprendra-t-il le département du Territoire? Cruel dilemme. La réforme du budget pourrait y succomber ou être dénaturée.

    A lire d'anciennes notes sur le sujet ici et , où l'on constate que Genève n'est pas pionnier en la matière.