Pas une semaine sans que l'on me demande comment va la Tribune. Je réponds comme la presse en général. Et j'explique que très vraisemblablement je ne terminerai pas ma carrière dans le papier journal. Ce qui ouvre évidemment plusieurs issues et donne lieu à autant d'interprétations.
La plus simple est celle qui verra demain la Tribune paraître non plus comme un imprimé, une fois par jour, mais comme une édition électronique diffusée sur du "papier électronique" (et là). Vous n'y croyez pas. Lisez ci-dessous ce qu'en dit Idéepresse, la lettre interne d'Edipresse, rédigée alternativement par Claude Monnier et Martine Lamunière, deux vétérans du journalisme, fins connaisseurs de la presse écrite et de son avenir.
Le papier électronique débarque. Reste à inventer le modèle économique qui fera vivre une rédaction d'information générale. Il apparaît de plus en plus évident que les consommeteurs ne sont pas prêts à financer ce service par un acte d'achat régulier. Pas plus qu'ils n'achètent l'air pur qu'ils respirent. (En fait ils ne l'ont jamais été. La publicité a cependant caché cette évidence.)
Conclusion, les politiques devront sans doute s'impliquer. La redevance radio-télé que la SSR veut augmenter devra sans doute être fiscalisée, comme l'a récement proposé Monsieur Prix, et servir à financer les journaux quotidiens. Electroniques ou non.