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Dans quel état j'erre - Page 91

  • Midi au marché de Carouge, entre bobos et politicos

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    carouge deneys seydoux barthassat.jpgS'informer coûte et tout le monde n'est pas prêt à en payer le prix. Cette formule de l'ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Ignacio Ramonet, est de portée générale. Les Genevois sont à 15 jours de choix cruciaux pour la gouvernance de leur petite République (la désignation de cent députés et de sept ministres, dont un sera leur président pour 5 ans), combien de temps chacun aura-t-il consacré à s'informer et à débattre des défis que doit relever le Canton: le vieillissement de la population, la croissance économique et urbaine, la mobilité, la gouvernance du Grand Genève, la dette, l'attractivité de Genève, la démocratie à l'heure de Facebook et de Twitter, la réforme des communes, la formation multilingue, le financement collectif ou non de la fin de vie, des comportements à risque...

    Ce matin, à Carouge, le marché fait le plein. Les prix sont à la hauteur du site. Les bobos déambulent sous un soleil de premier automne. De l'autre côté des rails du tram 12 qui mène à Moillesulaz et bientôt du 18 - heureux Carougeois - qui ralliera Cornavin et le Cern, les tentes des partis, surmontés de ballons aux couleurs des équipes, collées les unes à côté des autres, barrent la porte de l'église, qui égrène son carillon.

    On salue des candidats. Salika Wenger plastronne. Dal Busco rayonne. Emery Torracinta salue d'une main indolente. Barthassat s'inquiète. Deneys arrive à vélo d'un autre stand, rosi par l'effort. "La traction électrique, c'est bon pour les vieux", lance-t-il. La présidente des Verts, Emilie Flamand Lew, fait signer l'initiative pour la priorité des TPG. Le maire Vert de Carouge, Nicolas Walder, empêtré dans la grève des EdS de Cyclotri, côtoie le stand d'Ensemble à gauche lequel relaie la dénonciation par SIT de ces emplois au rabais.

    Tiens, voilà Vincent Gall, le patron malmené de Partage. Un débat sur la politique d'embauche, le salaire minimum, la préférence cantonale va-t-il s'engager? Que non, le temps est à la convivialité. On regarde d'un œil distrait les piles de tracts rangées sur les tables. On boit un verre. On touille dans la bouteille à encre pour connaître les chances des uns et des autres.

    Oh là là, mon bon Monsieur, bien malin qui peut donner le résultat du 6 octobre! Le député Buchs a, lui, un avis bien arrêté...

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  • De A comme jeu à Z comme intrusion

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    Wired propose, à l'occasion de son vingtième anniversaire, un petit retour de ce qui fait ou influence le monde. Des objets, des références surtout américaines comme il se doit, où dominent les cablés, les branchés, les connectés, les réticulés et autres 3D et 4G. La première occurrence répond à la lettr A comme Angry Birds, un jeu débile consistant à démolir des empilements fantaisistes avec des oiseaux boulets. La dernière lettre Z renvoie à Zeus, un cheval de Troie, un virus de la pire espèce qui s'introduit dans nos systèmes électroniques devenus des prothèses de notre cerveau, des espaces stratégiques à qui l'on confie des pans entiers de notre mémoire si limitée quoique géniale mais si défaillante. Le jeu qui divertit et l'intrusion de l'espion qui menace, voilà un joli résumé de notre monde, non? Entre les deux, un inventaire de mots et de marques qui en dit long sur ce qui dicte nos conduites. On n'y trouve pas le mot presse.

  • Penser l'information plutôt que la réalité... Diable!

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    pomme.jpgLa physique fondamentale, de Démocrite au boson de Higgs, nous donne-t-elle à voir la réalité vraie de la matière? Dans une série d'article rédigés à l'occasion de son centième anniversaire, la revue Science et Vie répond non. Le réel est insaisissable, car l'observateur influence ce qu'il regarde.

    Chacun sait qu'un amoureux qui regarde son amoureuse ne voit que ce qu'il veut voir, idem pour l'amoureuse, l'amour transformant un instant l'apparence de l'un pour l'autre. Et que l'amour prend des accents diaboliques dès lors que l'un ou l'autre viendrait à psychanalyser cette relation ou son objet. En physique, c'est la même chose.

    Que reste-t-il à dire et à gloser?

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