Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Constitution - Page 14

  • Canton sans commune: Ah, si Genève pouvait s'inspirer de Schaffhouse!

    Imprimer

    schahouse carte.pngIl y avait eu le précédent de l'initative des jeunes à Glaris. Bientôt dix ans déjà. Un dimanche du mois de mai 2006, la Landsgemeinde avait décide à la surprise du pays, sidéré de tant d'audace dans cette vallée alpestre enclavée, de réduire le nombre des communes de vingt-cinq à trois.

    Dimanche 28 février, Schaffhouse, minuscule presqu'île suisse en terre allemande, vote pour la suppression de toutes ses communes. C'est, nous dit Le Temps, l'idée un peu folle d'un maire PLR. Comme quoi il ne faut jamais désespérer du grand vieux parti qui s’enorgueillit aujourd'hui encore d'avoir fait la Suisse moderne.

    Vous me connaissez, je ne peux que rêver d'un semblable rendez-vous démocratique à Genève, autre presqu'île suisse en territoire français, dont les 45 communes, fort hétérogènes, sont un héritage anachronique et coûteux du XIXe siècle.

    Lire la suite

  • Dans deux ans, on réélira le gouvernement genevois

    Imprimer

    Le Premier de l'An, j'ai remis la main - grâce du rangement - sur le petit opuscule commis par un commis de l'Etat de Genève, proche du pouvoir, il y a huit ans (deux législatures sous l'ancien ordre constitutionnel, lequel ordre n'était pas encore régi par un président durable). André Klopmann brosse par le petit bout de la lorgnette un tableau sociologico-historico-politique plutôt désabusé de la Genève contemporaine, dans laquelle l'auteur regrette de n'y plus trouver l'Esprit, dont la cité fut, dit la légende, investie, par la grâce de quelques confluences humaines, qui font du lieu rien moins, de l'avis de l'auteur, que le centre de l'Europe, sinon du monde.

    En postface, Klopmann cite trois événements survenus à l'automne 2007 qui, si je l'ai bien compris, tempèrent un peu les raisons de son pessimisme: l'échec pour la deuxième fois d'Ueli Maurer dans sa tentative d'être un des deux sénateurs de Zurich à Berne..., l'exclusion trois semaines plus tard de Blocher du Conseil fédéral, deux faits remarquables et ce bémol: l'élection le 15 novembre 2007 du vigneron-encaveur de Peissy, le citoyen, UDC lui aussi, Eric Leyvraz à la première vice-présidence du Grand Conseil genevois, "une élection inattendue qui a rompu un tournus éprouvé", note l'auteur.

    Que dirait le publiciste aujourd'hui de l'élection de deux UDC pur sucre au Conseil fédéral, dont un est ministre des Finances, de la montée du MCG à Genève et de l'élection d'un des siens - un étrange transfuge - au Conseil d'Etat et d'un autre - un Genevois qui n'a pas sa langue dans sa poche - à la présidence du Conseil municipal de la Ville? Genève est-il affecté du syndrome tessinois? En 2018, verra-t-on l'élection de trois magistrats du bloc national au gouvernement?

    Esprit de Genève, où es-tu? Es-tu galvaudé par les populistes bornés ou souffres-tu de l'absence (momentanée?) de grands hommes et de belles âmes?

    Lire la suite

  • Députés, démission! Vous n'y pensez pas...

    Imprimer

    Le Grand Conseil n'a pas renvoyé son budget au gouvernement en septembre, quand il en a pris connaissance. Il a attendu le 18 décembre, un bon mois après qu'une majorité d'occasion au sein de la commission des finances, formée de la gauche et du MCG, eut trouvé intelligent d'arrêter l'examen des 7.8 milliards de francs que l'Etat de Genève engloutit chaque année et de ses presque 800 millions d'investissements.

    Qu'est-ce qui a changé entre le 9 septembre et le 18 décembre? Rien. Sauf une mobilisation sans précédent de la fonction publique, laquelle entend dicter ses choix politiques à tous. Les syndicalistes ne répètent-ils pas qu'ils ne se battent pas pour leurs conditions de travail, mais pour la quantité et la qualité des prestations.

    Dans ces conditions, point besoin de gouvernement ni de Grand Conseil ni même des votations qui ont vu des majorités de citoyens, sans doute mal conseillés, accepter plusieurs baisses d'impôts ces dernières années, faisant de Genève un canton bon marché pour une famille de quatre personnes qui gagne moins de 8000 francs par mois. Gouverner sans le peuple pour le peuple, voilà la ligne du Cartel intersyndical genevois.

    On fait quoi maintenant. On démissionne? Le refus du vote du budget, c'est aussi de la part du Grand Conseil le renoncement à sa faculté de modifier le budget qui lui a été proposé. C'est donc sa démission de fait que le parlement a voté ce vendredi matin sur le coup de 9 heures. Qu'il en tire donc les conséquences et qu'il se représente devant le peuple!

    Lire la suite