"Le MCG est mort" a annoncé vendredi soir le dépité Medeiros. Eric, battu d'une voix, sort du jeu politique. Le caractère soupe au lait du hérault de la préférence nationale, un thème désormais repris et défendu même par les socialistes (slovaques) partout en Europe, donne un tour dramatique à une péripétie politique somme toute assez normale. A force de débaucher les déçus, les aigris, les mal aimés dans tous les partis, il fallait bien s'attendre à se que la soupe MCG déborde. Il n'y a pas qu'Eric à qui la moutarde monte vite au nez dans ce mouvement (d'humeur).
Car le MCG est et reste un mouvement d'humeur. Hors du dénominateur commun de la préférence nationale, les avis giclent dans tous les sens (au reste, le MCG n'est pas le seul à être divisé. Regarder l'extrême gauche, neuf députés, douze factions...
Eric fut et demeure un libéral. Il s'est fait l'apôtre des sans voix, des fracassés de la vie, des relégués de la prospérité, des maltraités, des apeurés, des débranchés, les discriminés, bref de toute une population qui sait ou sent qu'elle n'a pas ou plus le savoir-faire, l'agilité, la connaissance, les réseaux, la fortune indispensables de nos jours pour etre à l'aise dans la société compétitive moderne. Eric n'est plus, mais cette population demeure. Quel parti saura le mieux la séduire.
A peine, le Conseil d'Etat avait-il présenté les comptes 2015 et fait disparaître quelques recettes fiscales dans une habile provision en faveur de la fonction publique - non le gouvernement n'achète pas les fonctionnaires - que Carole-Anne Kast, fraîchement réélue à la présidence du Parti socialiste, demandait la tête du ministre des finances et réclamait qu'un autre sage le remplace. Dix jours après ce fait d'arme passė inaperçu car tombé le même jour que les attentats de Bruxelles - chacun a ses priorités - l'information sourd enfin de la Tour Baudet.