On dirait que Pierre Weiss adore les causes perdues. Il a ferraillé l'an dernier contre le budget de l'Etat de Genève sans grand profit pour la République ni pour ses amis du PLR qui ont pris une baffe aux dernières élections, même si la réélection brillante mais non contestée de Maudet et de Longchamp a calmé la douleur du grand vieux parti mais pas l'amertume des libéraux...
Le tribun de Soral ferraille ces jours contre les propos de Mauro Poggia tenus dans un tract électoral 1). Il s'est mis en tête que "l'éradication des frontaliers" sentait bon la solution finale et valait bien une plainte pénale. Même réaction en chaîne contre une éructée du député Rappaz, lequel rigole et sait qu'une très éventuelle condamnation ne sera qu'une étoile de plus à épingler à sa vareuse de petit soldat du MCG.
Stauffer, sans qui le MCG ne serait rien, n'est ni Le Pen ni Mussolini ni même Hitler, n'en déplaise à notre Monsieur Propre, Hitler, dont France 2 a relaté la genèse la semaine dernière, dans deux documentaires passionnants, à l'heure ou les bleus renversaient le cours de l'histoire, contre toutes attentes, et redonnaient un peu de soleil brésilien à une France que j'ai rarement connue aussi morose et apeurée.