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Air du temps - Page 205

  • Tutti frutti aoûtien 4: "Bravo! Bravo!"

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    "Bravo! Bravo!" lance un petit garçon à chaque tableau. Il n'y a pas mieux qu'une voix cristalline pour exprimer l'émerveillement que procure le spectacle d'un feu d'artifice. Genève a une fois de plus enchanté des centaines de milliers de spectateurs massés dans le noir sur les quais de la plus belle rade du monde - où il est toujours impossible de manger les pieds dans l'eau, sauf sur le bateau amarré devant le monument national.

    Le Monument nationl est éteint, enceint de hautes barricades de chantier qui protègnet les rosiers roses qui le couronnent. Attirés par les lumières de roue Bourquin toute proche, les fêtards internationaux passent sans un regard devant la double statue dressée par le "Peuple genevois reconnaissant" d'avoir été accueilli par Mère Helvetia. Autre temps, autres moeurs.

    Les feux étaients magnifiques, variés, suggestifs. A un certain moment quand les colonnes de lumière montaient dans le ciel noir des pontons de tir, installés en cercle dans la rade, s'est installée fugitivement une atmosphère religieuse. Genève impressionne par son cosmopolitisme. Les fraternités restent certes confinées aux copains, mais le brassement des gens du monde fait rêver l'espace d'un instant à une fraternité universelle. Pour les feux et pour cela, les fêtes de Genève valent d'être véues.

    Merci à tous ceux qui les rendent possibles!

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  • Tutti frutti aoûtien 3: Hiler cite La Fontaine

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    hiler 1er août 09.jpg"Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir" David Hiler a cité cette morale tirée de la fable Les animaux malades de la peste" samedi dernier au restaurant du Parc des Eaux-Vives où la République organisait le traditionnel brunch du 1er Août pour la Genève internationale. "Non que nous soyons misérables a poursuivi le ministre des finances genevoises, qui en sait un bout sur le sujet, mais parce que nous sommes un tout petit pays et non une grande puissance." Le président du Conseil d'Etat a donc clairement manifesté le ras-le-bol des Suisses d'être la cible du G20 dans l'affaire de l'évasion fiscale.

    Que les banquiers se rassurent, si le ministre vert ne défend pas l'indéfendable dans un monde globalisé, il ne livrera pas les renseignements fiscaux sur un plateau d'argent.

    "La distinction entre l'évasion et la fraude fiscale, que la Suissse a trop longtemps cherché à maintenir n'est certainement pas défendable... Mais le peuple suisse a pu être surpris [de voir la Suisse ainsi traitée], quand on connaît les méthodes utilisées dans des pays qui n'ont figuré sur aucune liste du G20." Bref et en d'autres termes, les Suisses seront blancs comme neige quand tous les autres feront le ménage chez eux. Conclusion: l'évasion fiscale a encore de beaux jours devant elle. Un cours instant Mao, mais très recentré depuis, David sait défendre Genève face à Londres et à New York sans craindre les critiques de la gauche. Il ne fera pas de zèle excessif et dit avoir entière confiance dans le Conseil fédéral.

    La lecture de son discours ne manque pas de sel non plus à propos de l'OMC.

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  • Tutti frutti aoûtien 1: Carouge n'est pas une ville italienne

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    camogli.jpgCarouge est une ville italienne. Et bien pas du tout! Je reviens de quelques jours passés sur la côte ligure, où d'habiles peintres en bâtiment sont passés maîtres dans l'art de la décoration de façade et des trompe-l'oeil. Des volets clos ou mi-clos, des chats interrogateurs figés comme des ports de fleurs. Pendant la guerre, le pont ferroviaire de Zoagli, rapporte l'hebdomadaire Il Levanto, qui comme ses confrères puisent dans l'histoire de quoi remplir ses éditions estivales, avait même été entièrement camouflé par des peintures de maisons entières.

    Carouge n'a, à ma connaissance, pas de trompe-l'oeil. Poussin, un de ses enfants, en avait peint un fameux au déboucher du pont de Saint-Georges. Hélas il n'a pas résisté au temps. Carouge n'a pas non plus ce qui caractérise le moindre des villages italiens: la hauteur des immeubles et l'étroitesse des rues. [Encore que, s'agissant de la hauteur, le quartier des tours de Carouge soit plutôt une réussite.] Bref les villes et villages italiens connaissent une densité d'habitation qui en fait des modèles d'écoquartier, en terme d'énergie et de mobilité et des chaudrons culturels.

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