Velib' ça sonne un peu comme Verts lib', une contradiction dans les termes. L'Etat, qui est selon certains le garant du service public et le seul à le faire bien par ses propres agents, démontre à Genève son incapacité crasse à favoriser le transport à vélo. Le Tribunal fédéral a justement remis les pendules à l'heure à propos de la concession d'un système de vélos en libre service dans 8 des 45 communes du canton.
C'est qu'il s'est embourbé dans une lutte idéologique, celle, précitée, qu'il serait le seul à même de produire du vrai du bon service public. De nombreux exemples dans le monde et en Suisse qu'il n'en est rien. L'Etat doit toujours se demander s'il existe une solution moins coûteuse, plus simple, plus évidente, plus proche des besoins des usagers, avant de mettre ses grands pieds dans une politique.
Dans le cas de vélib', s'est-on seulement demandé si un subventionnement important de l'achat de vélos par les habitants et l'installation de véritables parkings à vélos, nombreux, facilement accessibles, couverts et dotés de recharge ne coûterait pas moins cher sur le long terme que la mise en place d'un unique système de vélos en libre service?