Il y a déjà quelque temps, un savant avait, sur France Culture, comparé la connaissance à la surface d'un ballon de baudruche. Au début, disait-il, le ballon est à peine gonflé, un seul homme pouvait alors saisir la totalité ou presque de la surface et connaître toute la conaissance alors connaissable - encore que je me demande si Aristote aurait été capable de faire du feu avec deux silex.
Plus la connaissance augmentait, plus le ballon se gonflait et sa surface s'étendait, rendant l'omniscience rapidement impossible. Aucun savant ne sait tout. Pire, ajoutait le savant de France Cul, la surface s'étirant plus vite que le volume (au carré du rayon). Très vite des îlots de connaissance sont apparus à sa surface entourés de mers puis d'océans d'inconnus. Pire encore, chaque îlot a développé son vocabulaire pour désigner son domaine de connnaissance qui devient inconnu ou abscons à l'oreille des savants des autres îlots.