L'alcool indien fabriqué localement est souvent frelaté, met en garde Lonely Planète. Des distillateurs y ajouteraient de l'alcool méthylique. Une pratique qui ferait des dizaines de morts par an. La mort dit aussi le guide n'est ici qu'un passage dans une long voyage, de vie en vie, dont les sages indiens ont tenté depuis des millénaires, sur les bord de l'Indus, puis, il y a 1500 ans, après la colonisation des Aryens, venus des steppes au nord de l'Afghanistan, de comprendre le sens, la forme et la raison, afin d'en raccourcir la durée et d'en précipiter le terme. Mourir à Varanasi serait une manière de mettre un terme au cycle des reincarnations dont on ne dit pas s'il est divin ou infernal. Un questionnement bien occidental au demeurant dans ces contrées où la fin ne justifie pas les moyens, car la fin demeurant inconnue, la sagesse consiste seulement à bien faire son chemin
Dans une des deux mosquées, celle de l'est, qui gardent le Taj Mahal, l'Etat indien à fait installer une station de mesure de la qualité de l'air. L'air qui s'ecoule et envelope le joyau d'Agra est pur, affirment les instruments officiels. Ils prouvent que la pollution des villes - l'Inde est le 5e pays le plus pollué du monde, selon un article du Times of India du 3 février - n'atteint pas les proches campagnes...
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Les feuilles d'or de Sarnath et la sébillle des mendiants
À Khajuraho, village de quelque 7000 habitants, des statues suggestives attirent la foule des touristes. Des investisseurs ont donc construit un aéroport. Une seconde aérogare tout en verre sera inaugurée l'an prochain. L'avion met ces temples de l'an 1000 à une petite heure d'Agra ou de Varanasi. Pour rejoindre cette ville sainte, vieille de 4000 ans et grosse aujourd'hui de plus d'un millions d'âmes, à son aéroport, dont la nouvelle aérogare porte le nom de l'enfant du pays, un premier ministre de l'Inde libérée du joug anglais, dont plus personne en Occident ne se souvient du nom tant les Nehru et autre Gandhi sont omniprésents, il faut plus d'une heure de route.
On emprunte la même route chaotique et encombrée pour rejoindre Sarnath, où Bouddha commença sa prédication. L'hindou dit à ses cinq premiers moines, il y a 2500 ans environ, un sermon, qui est pour les bouddhistes ce qu'est pour les chrétiens le sermon de Jésus sur la montagne ou pour les Juifs la table des Dix Commandements ou encore les premiers versets du Coran pour les musulmans.
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Les dieux sont-ils sourds?
Varanasi, c'est d'abord, comme toutes les villes d'Inde, un concert continue de Klaxons des sonnerie des wallalas, ces triporteurs particulièrement nombreux ici, dont on se demande comment les plus anciens continuent d'avancer avec des charges qui vont du fer à béton 6 pu 8 mètres pliés en deux ou des montagnes de caton et les plus récents bâtis toujours dur la même modèles qui brillent comme des sous neufs qu'on aurait astiqué. C'est merveille que de voir les valeureux pédaleurs astiquer leur gagne pain et peser de toutes leurs forces debout sur les pédales.
Sur tous les tons les klaxons. Dire que les routes sont étroites est un euphémisme. Une route suisse a deux voies correspond à une highway à trois quatre pistes ici. Si l'on veut éviter le bas-côté, souvent "non stabilisé" comme on pouvait le lire encore il y a peu en France sur quelques panneaux de circulation, il faut y pousser les autres. À ce jeu, ce sont généralement les plus gros qui gagnent: les camions bariolés, dont les "horn" sont tonitruants, et les bus cabossés mais aussi des cars ou des 4x4 climatisés. L'écoulement du trafic relève d'une mécanique des fluides dont les Suisses devraient s'inspirer: plus on ralentit, mieux on avance...