La pandémie sera en août un passé simple, estime notre ministre suisse de la santé. Sans doute l’hiver favorisera-t-il ici et là quelques foyers épidémiques. De quoi échauffer les gazettes. Mais il y a fort à parier que l’agenda politique sera revenu au monde d’avant, soit au réchauffement climatique. «Hd», pour haute définition de son petit nom Heidi, est déjà sur les charbons ardents. Le joueur pur (entendez pure player) de la médiasphère genevoise, bientôt inclus dans Le Temps, lance ce jour son «tableau de bord pour suivre les indicateurs du climat en data».
La chose, à suivre ici, se décline en quatre temps: 1) Le climat se dérègle, 2) C’est notre faute, 3) De nouvelles menaces, 4) Les actions à mettre en place.
C’est donc notre faute. « Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa », récitions-nous à haute voix, naguère en latin dans le rite catholique, en français aujourd’hui encore. C’est que pour la majorité des clercs de l’Eglise romaine - mais pas que - la création est tarée. La culpabilité est une évidence et notre malheureuse condition. Comme le réchauffement climatique, dans le rite écologique en vogue.
Les cathos confessent à Dieu. Les écolos confessent à la Nature et son prophète Rousseau. Rien de très nouveau sous le soleil. Sinon cette étrange régression dans le cas des écolos, qui confessent donc que la cause première de la mort annoncée de la Nature est le genre humain (riche, blanc, non binaire principalement). Ce qui conduit les plus fondamentalistes, sur les pas des malthusiens, à réclamer la diminution du genre humain. Il est vrai que nous avons crû durant ce dernier siècle de 2 milliards en 1920 à bientôt 8 milliards…. (A ce propos, je découvre un site population.io, qui permet à chacun de se positionner par rapport à la population mondiale. intéressant)
Que le climat se réchauffe, c’est une évidence. Surtout si l’on compare, ce que l’on fait, avec le XIXe siècle dont la température était basse.
Que nous consommions beaucoup de ressources énergétiques non renouvelables (à l’aune de notre petite présence sur cette planète en regard de son âge canonique), c’est aussi une évidence. Cependant cette consommation est loin d’être un gaspillage, comme on l’entend parfois.
Que le réchauffement climatique produise que des catastrophes, c’est en revanche loin d’être une évidence. On connaît encore bien mal tous les mécanismes dont la planète recèle pour réguler les variations de température.
Qu’il faille réduire notre empreinte carbone, c’est encore une évidence, moins en raison du réchauffement qu’en raison d’une saine gestion d’une ressource rare et limitée (en l’état de nos connaissances), et à condition de le faire rationnellement. Et sans précipitation excessive.
Commentaires
Qu'il est rassurant de constater que le bon sens trouve de plus en plus de claviers pour s'élever contre le délire ambiant! Je signe chaque mot et chaque virgule de cet article.