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L’info à la RTS: sans goût et sans histoire

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443C2E25-1859-4381-8E6C-A15F13FBFBDC.jpegA suivre notre chère RTS, que nous n’avons pas la liberté de quitter, contrairement aux autres journaux imprimés ou en ligne, le monde va mal. Ses journalistes - heureusement pas tous - nous le répètent en boucle. Certains y mettent le ton, qui souvent fait la chanson. Féminicide, discriminations de genre, sans abris menacés de se retrouver à la rue, catastrophes climatiques imminentes, pesticides, Covid, Gaza, dont Mise au point nous livre ce soir un reportage unilatéral. Et bien sûr cet abandon de l’accord cadre avec l’UE, une catastrophe forcément. Une décision incompréhensible  du Conseil fédéral que l’on somme de présenter un plan B. Au fait, avez-vous vu le cours du franc vaciller?

Egrenée au quotidien, l’information prend des tonalités de fin du monde ou de fin d’un monde. La nostalgie d’un passé mythifié et d’un avenir redouté est-elle la mesure de nos reporters?

C’est peut-être qu’ils oublient ou qu’ils ne savent pas ce qu’était ce fameux passé. Mais en le cachant, ne fabriquent-ils pas des news biaisées, excessivement alarmistes, attrape-nigauds?  

Les hasards du butinage sur l’Internet m’ont conduit sur Republik.  Republik, c’est Bon pour la Tête version alémanique, donc XXL, un vrai journal en ligne qui a, disent-ils, avec 28’000 abonnés déjà atteint les chiffres noirs, quatre ans après son lancement. Republik, c’est du solide, du journalisme carré, sans effet de manche. Aux antipodes de… disons Watson, un autre journal en ligne alémanique qui tente de faire sa place de côté-ci de la Sarine. 

Republik sait le risque de la dictature du présent, du nez dans le guidon, du flirt avec la dernière idée en vogue. Republik c’est aussi des lecteurs actifs. Les articles sont commentés, augmentés dans des débats qui valent souvent une lecture attentive. Bémol, il faut beaucoup de temps pour apprécier Republik. 

J’ai donc lu avec intérêt l’article publié cette semaine: « Wie die Menschheit Viren und Bakterien zurück­gedrängt hat ». Olivia Künzi commence en rappelant un fait dont nous ne mesurons pas la portée. Normal, nous sommes généralement aveugle aux phénomènes démographiques. Cette infographie produite par Our World in Data en donne une précieuse approche.

Ainsi donc en 1800, la durée de vie moyenne tournait autour de 30 ans dans le monde entier. Elle est aujourd’hui de 73 ans et supérieur à 80 ans dans tous les pays développés. Et la Covid ne va pas changer grand chose à cet état de fait.

L’article souligne aussi cette évidence: les humains ne mourraient pas tous à 30 ans. Le risque de mourrir était très élevé dans les 5 premières années de la vie puis régulier jusqu’à ce que les plus âgés disparaissent, rarement au-delà de 80 ans. Aujourd’hui, ce n’est qu’à partir de 60 que la courbe des décès s’infléchit et les centenaires ne sont pas rares. 

La suite de l’article est un exposé connu mais dont la répétition aujourd’hui s’impose: les vaccins sont une des inventions majeures, celle qui a sauvé la vie de milliards de gens depuis leur invention au XIXe siècle. 

Dans un commentaire, un lecteur cite un long article  (60’000 signes) du New York Times sur le même thème. Passionnant. J’y découvre cette histoire du lait, un aliment précieux, mais qui dans les villes du XIXe siècle était une cause de mort tant les conditions d’hygiène de l’élevage et les risques de contamination de ce breuvage en avait fait un danger mortel. (A lireen traduction Deepl)

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