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Un impôt de solidarité à Genève

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billet suisses.jpgLa Suisse est un pays heureux. Ses collectivités sont pratiquement sans dette (sauf Genève) et elles peuvent donc soutenir l'économie et assurer une partie des salaires. Néanmoins les travailleurs concernés par la réduction de l'horaire de travail (RHT) ne touchent pas tous 100% de leur salaire. Et bien des travailleurs risquent d'être licenciés ou n'ont tout simplement pas trouvé de travail. "Près de 100'000 emplois en moins dans la restauration" s'inquiète ce jour GastroSuisse, 13 millions de nuitées envolées, précise le KOF. Pour les petits indépendants, ça peut être plus grave encore car leur entreprise peut tout simplement disparaître et une bonne partie de leurs économies avec. 

Bref il n'y a pas que les infirmières qui souffrent! 

Mais elles seules, semble-t-il, manifestent selon une chorégraphie parfaitement réglée par les syndicats tous les jours de cette semaine (si bien que notre chère RTS toujours aux ordres nous en parlent chaque heure... jusqu'à plus soif).

A Genève - de loin le canton le plus endetté de Suisse -, c'est la fonction publique qui va se mettre en grève, dit-on dans un raccourci qui est une fake news. De fait, le nombre des grévistes sera faible. Chaque fonctionnaire sait combien sa situation est protégée actuellement. Faire grève, c'est un affront à tous les travailleurs exposés. 

Bien sûr il n'est pas agréable de voir sa rémunération amputée d'un pour cent, mais ce "sacrifice" est bien modeste quand on a la garantie de l'emploi, bien plus de jours de congé que le travailleur lambda et une caisse de retraite toujours en or (deux tiers de la cotisation payée par l'employeur et la garantie de voir sa rente fixée sur la base de son dernier salaire pour ceux qui ont fait toute leur carrière à l'Etat). Un avantage pas exclusif dans le monde du travail mais devenu rare et donc précieux.  (A Genève, les 45'000 membres de la fonction publique cantonale et des régies associées et leurs familles font qu'une votation populaire est largement déterminée par leur vote). 

Le pour cent salarial de solidarité censé réduire un tout petit peu l'abyssal déficit du budget cantonal est pourtant discutable. Car il est une catégorie de la population qui ne ressent pas la crise économique formidable que le principe de précaution appliqué face à la pandémie et l'objectif absurdement proclamé d'éviter l'engorgement des urgences font peser sur l'emploi: les rentiers.

Les rentiers, dont je suis, n'ont subi aucun changement de leur rente, pas de pour cent de solidarité ni abattement des versements pour cause de RHT.

D'où cette question qui je l'espère est déjà en discussion dans les cercles politiques: un, deux, trois, cinq pour cent d'impôt cantonal de solidarité en plus en 2021 et 2022 (sans perception par les communes de centimes additionnels), voilà une contribution de solidarité qui toucherait toutes les catégories de la population. Elle rapporterait bien davantage que le pour cent perçu sur le salaires des seules fonctionnaires. 

Qu'en pensez-vous?

Commentaires

  • Commençons par taxer ceux qui en profite comme l'alimentaire (Migros,...)

    Le 1% de moins, ce n'est pas une spécialité genevoise, à différentes époques, il y avait eu ça dans d'autres cantons, sans ramdam, et pourtant la baisse était plus importante.

    Le fonctionnaire genevois, qui votent pour plus d'avantages et accessoirement pour plus de fonctionnaires, doivent être conscient que l'argent ne tombe pas du ciel. 1%, ce n'est pas grand chose.
    Avec un salaire assuré, ils ne connaissent pas les aléas du privé. La solidarité des autres travailleurs n'a aucun sens, eux qui craignent pour leur travail, voir certains qui seront peut-être obligés de vendre leur maison. Le fonctionnaire lui, peut planifier sa vie sans s'attendre à des surprises.

    J'imagine mal une fuite des fonctionnaires vers le privé!

    10%, ma réaction serait différente, 1%, c'est indécent de râler.

  • Si la fiscalité genevoise était douce...à la limite mais, je rappelle quelques points que vous n'ignorez certainement pas :

    Le taux marginal de l'impôt à Genève avoisine les 45 %...bien entendu le plus élevé de Suisse.

    La pyramide fiscale repose sur quelques centaines de personnes qui payent le gros de l'impôt physique.

    l'impôt sur la fortune à Genève est de presque 1 %...bien entendu le plus élevé de Suisse, impôt qui je le rappelle n'existe pour ainsi dire plus selon l'OCDE.

    A ma connaissance, aucun canton n'a décidé de relever sa fiscalité...ou cela va s'arrêter à Genève !?!?!?

    Bref, Genève est l'un des endroits les plus taxés au monde. Vous pouvez l'appeler n'importe comment *Impôt de solidarité" mais le fait est que vous désirez en rajouter une couche.

    Gros contribuable à Genève, je le dis clairement, cela sera sans moi. (Je suis seul, sans enfants, résidences ailleurs, à l'aube de la retraite)

    A bon entendeur...

  • Sur le papier ca se tient, mais les rentiers sont nombreux et, de plus, ils votent presque tous... aucun décideur politique ne souhaite probablement saborder son parti en l`associant a un tel taxage des rentiers. C`est un des problemes avec une démographie vieillissante, les rentiers sont une vache sacrée.

  • Bonjour

    Le 1% de baisse de traitement pourquoi pas
    Le blocage 1 année sur deux des annuités aussi
    Ces deux mesures de solidarité au nom du rétablissement des finances sont à la limite acceptables.

    Ce qui dérange par contre énormément
    C’est la remise en cause continuelle du système de la Cpeg le peuple a voté déjà deux fois à ce sujet.

    On peut discuter du système de retraite selon les derniers salaires au lieu du capital mais cette question a été tranchée par le souverain dernièrement.

    Il faut juste dire aussi que nombre d’employeurs privés versent aussi deux fois ou pas loin ce que verse l’employé donc il est faut de dire que ces affiliés soient privilégiés.

    De plus en baissant ainsi de plusieurs centaines de francs le salaire net de ces employés on se tire une balle dans le pied car va baisser mécaniquement leurs impôts aussi et diminuer aussi leur consommation...

    Je ne suis pas syndicaliste ni de gauche mais au lieu de désigner trop facilement une soit disant classe de privilégiés il faudrait voir pour réorganiser l’état et se différentes entités et supprimer quantité de petits chefs et regarder ce qui est nécessaire.

    Il y a beaucoup à regarder aussi sur les subventions et aides en tout genre et exiger une vrai collaboration à l’insertion des bénéficiaires car il y a beaucoup d’abus !

    Le conseil d’état avait promis ni baisse de prestations ni augmentation d’impôt pour les contribuables suite à Rffa cantonale donc il ne tient pas parole.
    S’il manque tant ce n’est pas tant a cause de covid seulement mais premièrement qu’ils ont trop minimisé l’impact de cette réforme.
    Que s’il y a lieu a solidarité c’est à cette branche de demander de participer un peu plus étant donné qu’ils ont obtenu une baisse massive que l’on pouvait se permettre.

    Au delà de tout ça quel formidable autogoal envers tous ceux qui nous ont servi non stop lors de la première vague et sont sur le pont encore maintenant.

    Je m’abstiendrai de citer toutes les professions petites mains qui n’ont pas hésité

    Un peu de respect pour un aussi tous ne sont pas des profiteurs et planqués

    Force est de constater que le conseil d’état est complètement déconnecté de la réalité du petit peuple.

    Meilleures salutations

  • Ah bon Genève Ville et Canton c'est 14 milliards de dette coco!

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