L'image qui illustre l'article sur la curatelle, publiée par mon quotidien préféré ce jour, est une image qui parle. Mais c'est une aussi une caricature. La caricature d'une administration noyée sous la paperasse alors que le service en question fait de son mieux mais est débordé par les paumés de notre société dont le nombre croissant signale la dislocation du lien social et peut-être aussi l'étatisation croissante d'un système qui se dit libéral que pour mieux se libérer.
Ils sont 3300 officiellement les paumés pauvres (moins de 50'000 francs de fortune). Vraiment? Ce n'est évidemment qu'une partie de la réalité genevoise. Ces 3300 personnes sous curatelle sont celles que répertorie et dont s'occupe le service cantonal idoine.
Combien sont-elles, celles dont s'occupent les proches aidants? J'en fus modestement un, trois ans durant, en gérant les affaires de mon oncle, trimbalé d'un EMS à l'autre avec des séjours au pavillon des démences, séniles ou non, à Belle Idée.