Genève n'élève plus de cochons. Ou presque. Question d'odeurs. Une poignée de fermes engraissent un peu plus de mille porcs GRTA, principalement des laineux. C'est la moitié moins qu'il y a dix ans, selon le mémento statistique du canton.
Rien de tel en Chine. Le premier producteur mondial de ce sympathique animal - 430 millions - , dans lequel tout est bon, dit-on (y compris sous forme de transplantation chez l'humain de notre local Philippe Morel), est le théâtre de surprenants accouplements. Saviez-vous que le le patron chinois de Netease, un éditeur de jeu vidéo qui aussi du plus grand fournisseur d'adresses mails de l'empire, parie aussi sur les porcherie gouvernées par le big data. Un marché dans lequel le plus connu Alibaba s'engouffre aussi.
Depuis quelques années, raconte The Economist cette semaine, M. Ni élève de jolis porcs noirs dans son usine Weiyang dans la province du Zhejiang. Et pas quelques-uns, 20'000 par an. Il est sur le point d’agrandir l'exploitation à 150'000... Et pas de simples cochons réduits en tranches bon marché. Non, des porcs de prix, vendus deux fois plus cher que les porcs ordinaires. En 2016, me signale Seeking Alpha après une rapide recherche sur le net, les porcs de M. Ni ont atteint des cotes ébouriffantes aux enchères: jusqu'à 40'000 dollars!
En Chine, l'élevage porcin est encore largement l'affaire des paysans traditionnels. Le moindre microbe y fait des ravages comme ces derniers mois. Les nouveaux élevages sont, eux, presque aussi propres que les usines à fabriquer les puces électroniques. Ces puces qui sont partout et traquent chaque animal à tout moment, alertent les employés à la moindre ciclée d'un porcelet bousculé ou d'une truie qui tousse. Au pays du pig data c'est donc le règne du big data qui assure la sécurité alimentaire mais le bien-être du porc de luxe chinois.
The Economist évoque encore une porcherie de 13 étages en construction et Alibaba aussi, qui se lance à son tour dans le porc high tech, ajoutant ses puces apprenantes pour mieux gouverner les élevages. Au passage, j'apprends que la plus grande entreprise génétique de semence de porcs est anglaise. Genusplc qu'elle s'appelle. La connaissez-vous? Elle prépare pour 2022 des porcs transgéniques capables de résister à quelques maladies, a expliqué en juin dernier The Guardian.
Cette histoire me fait douter du catéchisme que les Verts d'ici et leurs affidés nous servent à longueur de discours. En voulant nous convaincre que small is beautifuf. Disons pour éviter une guerre de points de vue qu'il faut de tout pour faire le monde.
Commentaires
On devrait vous greffer aussi une puce apprenante. Dites-nous Mabut comment avez-vous sauvé votre poste ? En faisant le cochon aussi ?