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Les Genevois sont aussi endettés que les Grecs...

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Capture d’écran 2015-07-06 à 18.08.53.pngLes Genevois sont aussi endettés que les Grecs... Deux divisions pour s'en convaincre. Du côté des genevois, en ne prenant que la dette du canton, 13 milliards comme chacun sait, il convient de la diviser par le nombre de ses habitants, 485'000, ça nous fait donc - 26'804 francs exactement. Côté grec, on divise 320 milliards d'euros par 11 millions d'habitants et l'on obtient 29'091 euros. Et si l'on ajoute la moitié de la diaspora grecque pour éviter de compter les enfants qui ne parlent plus grecs, soit trois millions de migrants, et que l'on divise la fameuse dette par 14 millions, on obtient une dette par habitant de 22'857 euros. Si on compte, côté genevois 20'000 expatriés, on arrive à 25'573 francs...

Tout n'est pas comparable évidemment, mais ça interpelle tout de même.

Capture d’écran 2015-07-06 à 18.16.15.pngJe reste donc songeur à la lecture des blogs enflammés - j'en ai sélectionné quelques-uns dans la revue de presse des blogs de la TG - qui chantent le courage du peuple grec qui se dresse enfin, 26 siècles après le père de la démocratie, le saint Periclès - laïque république panthéonise et nobélise, ce qui revient au même - contre la brutalité, la petitesse, la courte du vue des comptables allemands. On entend presque le son Boche dans la bouche de certain. Ah, les technocrates, enfin remis à leur place par un peuple admirable.

Reste que 47,6% des 750 internautes de la Tribune, qui sans doute ne sont pas tous saints, ni comptables, ni je ne sais quoi, votent contre l'effacement de la dette grecque. 18,7% acceptent de l'effacer un peu ce qui a largement été fait et 27% sont prêts à se sacrifier (enfin à faire payer d'autres afin d'assécher les larmes des grands yeux de nos amis).

Reste encore cette question: qui possède la dette grecque? La réponse est sans doute la même que pour la dette genevoise, en bonne partie les caisses de retraite, directement ou indirectement.

 

Sur le sujet, j'aime assez ce blog même si je ne partage pas son optimisme sur le fait que les Etats n'ont pas besoin de rembourser leur dette et qu'il n'y a qu'à faire tourner la planche à billets.

Commentaires

  • de la métaphore oncologique: Il eût fallu éloigner ce cancer depuis longtemps. Il risque de s’étendre à d’autres. Tsipras et ses acolytes sont vraiment diaboliques: selon le philosophe de la place "Victor Hugo" visionnaire , il prédit "ni le oui ni le non ne pourra l’emporter largement"
    Manifestement l'exégète de la Kabale ne s'émeut guère de la hausse de 45% de la mortalité infantile, même statistique concernant le taux de suicide , et de l'abaissement des retraités au dessous du taux d pauvreté .
    Taux tologie pour ce linguiste germanophile.

  • Comparaison n'est pas raison. Demandez donc à M. Serge Dal Busco ce qu'il pense de son homologue M. Yannis Varoufakis ...

    Et puis, et surtout, les agences de notation veillent au grain, elles qui ont récemment dégradé la note grecque. Lorsqu'on sait que les taux d'emprunts sont corrélés aux notes desdites agences (Fitch Ratings, Moody's et Standard & Poor's), on comprend mieux l'ampleur du problème.
    On est rassuré à Genève de savoir que M. Dal Busco veille à ne pas trop ouvrir les cordons de la bourse. Une bourse déjà presque plate !

  • Toute dette finit par se payer d'une manière ou d'une autre. Le coup de baguette magique c'est chez Disney.
    Le peuple grec trinquera, car soit il reste avec l'Euro et remboursera sur la longueur, soit il reprend sa monnaie et va connaître une monstrueuse inflation, avec la misère corrolaire. Quand on triche sur les impôts , le PIB, les aides européennes indues, etc, il faut juste éviter de se faire prendre la main dans le sac, après c'est trop tard.

  • En parlant de Genève...pourquoi ne pas évoquer la dette française, au compteur?

    Il semble que Tsipras, qui n'est pas responsable de la situation engendrée par ses prédécesseurs, ne dispose en rien de quoi rembourser quoi que ce soit?
    Quelle est cette mascarade?

    Une question.

    On sait qu'il y a un certain temps Tsipras était officiellement pour la sortie des Grecs de l'Euro.

    Avis que ne partageaient pas les Grecs en leur majorité.
    Tsipras changea donc officiellement d'avis en adoptant le leur.

    Ainsi devint-il Premier ministre.

    Cet aspect tellement provoquant qui le singularise n'indiquerait-il pas qu'il serait décidé à en revenir à son premier point de vue: sortir de l'Euro?

    Tout en risquant bien d'être pris à son propre piège... Madame Merkel et Monsieur Junker, eux, ne souhaitant pas sortir la Grèce de l'Euro.

    Pourquoi... par pure amitié ou pour ne pas laisser à la postérité le souvenir de la sortie des Grecs de l'Euro de par la volonté de Madame Merkel et de Monsieur Junker?

  • Dans le calcul de la dette genevoise, vous devriez inclure les frontaliers puisqu'ils payent des impôts et contribuent donc à payer, et aussi dimensionner les infrastructures genevoises.

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