Il y a une chose qui m'interpelle grave au lendemain de la votation genevoise du 30 novembre. Pourquoi diable, les Genevois ont-ils refusé le contre-projet à l'initiative sur les forfaits fiscaux? (ici les résultats)
Et comment se fait-il que les arrondissements de droite ont plutôt voté pour réduire l'accès à ce privilège controversé, en acceptant de faire passer la dépense minimale taxée de 400'000 francs (nouveau seuil fédéral) à 600'000 francs, tandis que les arrondissement de gauche l'ont refusé? Le monde à l'envers. La carte publiée par le service des votations et élections (cliquer ci-contre pour l'agrandir) est criante à ce sujet.
Pourtant, qui veut le plus, en l'occurrence l'abolition des forfaits fiscaux, veut le moins, en l'occurrence le contre-projet qui promettait de durcir les conditions de son octroi, non?
Le matériel de vote n'indique nulle part qu'il est interdit de voter deux fois oui. En fait c'est parfaitement possible. Les électeurs de gauche auraient donc dû opter pour cette stratégie et choisir ensuite l'initiative en cas de double oui. Mais aucun parti (de gauche) qui acceptait l'initiative n'a proposé de donner sa chance au contre-projet. Résultat, un rejet du contre-projet, un large sourire dans les rangs de la droite qui n'en demandait pas tant et une perte sèche de 40 millions pour le Canton!
A l'heure où le syndicats de la fonction publique chauffe la marmite à protestations, alors que les travailleurs du secteur sont les mieux protégés contre les frimas, il y a de quoi s'indigner, non? Genève hébergerait-elle la gauche la plus stupide de Suisse? Je m’interroge grave.
Il est vrai qu'en commission fiscale, les Verts et les socialistes ont voté contre le contre-projet. A ce stade de l'examen, ce refus était logique, mais que le non au contre-projet perdure, lorsque les deux options sont soumises au peuple, je ne comprends pas. Notez que le MCG, dont les députés ont, eux, voté le contre-projet en commission, a décidé ensuite de s'y opposer, mais cela ne surprend pas venant du Mouvement des crêpes genevoises.
Commentaires
J'ai fait le même constat dimanche. La politique a la genevoise, tous campent sur leurs positions et au diable le bon sens. Tristesse