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Très clair Hiler!

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ttc.jpg"Pas une des grandes gueules qui critiquent Widmer Schlumpf seraient capables de la remplacer!" Le propos est fort et tombe assez juste. C'était ce soir sur le plateau de l'excellent TTC (on ne peut pas en dire autant du décor rose mièvre de l'émission économique de la RTS 1).

Pour le vert Hiler, la noire et jaune - les couleurs du Parti Bourgeois démocratique de la ministre des Finances suisse - fait tout juste dans le bras de fer qui oppose la Suisse aux Etats-Unis. Le ministre des Finances genevois précise - et c'est important - que le différend ne met pas en cause la Suisse ni les banques qui ont cessé après 2009 de démarcher activement des contribuables américains. Seules quatorze banques sont en fait concernées par le débat urgent en cours et il vaut mieux un accord politique même s'il est dure à avaler qu'un règlement le couteau sous la gorge.

Personne de l'UBS ni des 13 autres banques incriminées pour défendre leur point de vue. En face, un patron d'une jeune banque en ligne, un peu mal à l'aise. Qui ne défend pas vraiment la corporation, regrette qu'un accord global n'ait pas été trouvé. Dame, les banquiers honnêtes - ils en existent - n'ont pas l'envie de payer pour ceux qui tantôt faisaient leur beurre de l'évasion fiscale. Ce dont nous avons tous profiter, il faut bien l'avouer. Hiler et les caisses publiques aussi. Ce qui fait que l'amende que les banques pincées vont payer seront déductibles de leurs prochains bénéficies. C'est moral non?

Sur la fiscalité des entreprises, David Hiler n'a pas été moins clair. Et il a même donné raison aux libéraux qui prétendent que trop d'impôt tue l'impôt.

A la question qui va payer les millions d'impôt que les entreprises suisses vont économiser quand leur taux d'imposition sera aligné sur celui des entreprises étrangères, autour de 13%, David Hiler a expliqué que les faits ont régulièrement démontré qu'une baisse d'impôt sur les entreprises a pour effet un accroissement des recettes fiscales sur les personnes physiques. En effet, les bénéfices sont généralement distribués ce qui augmentent les revenus des propriétaires ou bien ils sont réinvestis ce qui créent des emplois et donc de nouveaux contribuables. Bientôt l'impôt zéro pour les entreprises?

Commentaires

  • Le taux d'imposition de nos entreprises sera aligné sur celles de l'UE !
    Mais de qui se fiche-t-on ?
    Widmer s'est-elle renseignée sur les taux étrangers et sur les niches fiscales que différents pays concèdent aux entreprises ? Sait-elle seulement que dans au moins 3 régions en France (Dunkerque, Lorraine et Paca au sud de la France) les entreprises peuvent s'implanter et ne pas payer d'impôts pendant 10 ans ... renouvelables. J'ai moi-même été sollicité par des démarcheurs et ma décision fut ... le pays de Galle en Angleterre qui offrait des conditions encore plus avantageuses.
    NON, Madame cède sur tous les fronts. Il suffit de demander.
    Et il n'y a pas qu'elle. Nos dirigeants sont tous des molachons du bonnet qui ne savent que concéder et fuient l'affrontement.
    Steinbrück avait raison, nous sommes des indiens qui fuient la cavalerie.

  • @lambert
    Vous savez lire? On dirait pas...
    Vous ne savez pas qu'actuellement les multinationales implantées en suisse bénéficie d'un taux d'imposition inférieur à celui des entreprises suisses?
    Il est question à genève de faire un taux unique pour les entreprises étrangères et les entreprises suisse, soit, 13%.
    Rien à voir avec un quelconque alignement sur les taux d'imposition des pays étrangers...

  • Bien entendu que la bagarre n'oppose pas la Suisse aux USA, ce qui oppose les deux pays c'est que l'un prétend pouvoir demander à l'autre de créer une lex specialis qui suspendrait le droit ordinaire. C'est en cela que le comportement des voyous de la finance zurichoise entraine la suisse, en tant qu'Etat dans ce combat.

    Est-il besoin de rappeler qu'en Suisse on ne peut pas créer de telles lois et encore moins si elles ont un effet rétroactif.

    Le réel danger est qu'avec ce système, la Suisse réputée dans le monde pour sa sécurité juridique deviendrait un pays juridiquement risqué, pour ne pas dire à haut risque.

    L'impact d'une telle situation sera extrêmement néfaste et pour une durée particulièrement longue. C'est ce qui intéresse le plus le monde anglo-saxon, américain en particulier pour lesquels la petite Suisse est un concurrent à éliminer le plus rapidement possible, sans que cela dérange de quelque feaçon que ce soit leurs propres structures.

    Entendre que la Suisse n'a pas pris d'avocats spécialisés pour aller se battre aux USA relève d'une naïveté coupable proche de la haute trahison. Si M. Ambuhl s'en va ce n'est pas pour rien.Il suffit de lire entre les lignes pour comprendre qu'il n'est pas d'accord avec cette méthode.La question est donc de savoir qui est la marionnettiste derrière tout cela. Il y a fort à parier qu'en cherchant mieux, on découvre des infiltrations à l'intérieur des banques incriminées des cadres supérieur en provenance de Goldman-Sachs qui ont poussé ces maisons à fauter pour les amener dans la trappe américaine et les faire chuter. Mais pour comprendre et démonter ces mécanismes ultra sophistiqués, il faut un service de renseignements économiques puissant et aussi pervers que nos adversaires. Or la Suisse, à commencer par sa ministre, sont naïves etne peuvent même pas imaginer une telle stratégie.

    L'effet collatéral le plus indésirable de cette loi est qu'elle créé un précédent t qu'à la porte, d'autres Etats, très dispendieux et peu regardants avec l'argent public n'attendent que ce feu vert pour s'engouffrer dans la brèche, voyant chez nous un eldorado capable de boucher quelques trous issus de leurs politiques publiques irresponsables.

    Il faut donc s'opposer à cet accord, ceux qui l'acceptent agissent contre l'Etat de droit et donc trahissent leurs concitoyens.

    Si une lex specialis doit être votée, c'est celle qui enverra devant les juges américains les dirigeants des établissements fautifs pour qu'ils répondent eux-mêmes et personnellement de ces conduites inadmissibles. Autorisons leur extraditions, voilà le vrai signal d'une Suisse propre et respectueuse des lois intérieures des autres Etats.

    Tout le reste n'est que gesticulations politiques ou manigances d'arrière boutique nées du cerveau pervers de financiers de l'ombre paisiblement installés dans le Delaware ou au Nevada, bien plus opaques que la Suisse.

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