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La traversée en rade, un échec du Grand Genève

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agglo.jpgCramer a gagné. Pauvre Genève. L'ancien conseiller d'Etat n'a eu de cesse de saborder la grande traversée du lac. En relançant le CEVA au début des année 2000 sur un tracé de 1912 sans intérêt pour le Grand Genève du XXIe siècle, d'une part, et en divisant la droite qui n'a cessé depuis 20 ans de se chamailler sur la grande ou la petite traversée du lac d'autre part. Résultat rien avant 2050. Notre aménagement du territoire en sera durablement affecté.

La relance du CEVA au début des année 2000 sur un tracé de 1912 n'a pas fini de plomber Genève. Il absorbe des sommes faramineuses pour un usage qui reste à démontrer. Plus grave, il ne dessert correctement ni l'hôpital ni l'université ni la future cité de Vessy ou celle en construction de la Chapelle les Sciex ni Onex ni Vernier ni même l'aéroport (à moins, dans ce dernier cas, de réaliser la connexion entre Cornavin et Cointrin par les organisation internationales, tracé prévu depuis le début du projet d'agglomération franco-valdo-genevois mais bien caché aux Genevois pour ne pas les effrayer avec le vrai coût du CEVA - 3 milliards ...)

Mais ceci est de l'histoire ancienne, puisque le train est lancé. La direction du chantier a publié cette semaine le bilan une année de travaux après le premier coup de pioche sans donner une once d'info sur les budgets déjà engagés.

Quant à la grande traversée de la rade prétendre qu'elle se perd en pleine campagne, c'est une forfanterie. Prétendre en outre qu'elle ne peut pas être financée en est une autre à l'heure où l'on parle de péage urbain et où en France voisine on peut passer les portails de péage pratiquement sans s'arrêter. C'est sans compter non plus avec ce qui sera sans doute banal en 2025, des véhicules sans pilote publics,  ou des voitures privées que leur propriétaire pourra laisser à disposition d'autres usages, selon le système Mobility, alors qu'aujourd'hui elles restent figées dans des parkings.

Hélas Genève qui a raté le rendez-vous ferroviaire au XIXe siècle est en train de rater le rendez-vous de la mobilité douce du XXie.

Commentaires

  • 100% d'accord avec vous.
    Le développement du canton est complètement déséquilibre car nous protégeons la rive droite.
    La traversée est un geste beaucoup plus utile que d'élargir une autoroute. Comment va-t-on faire pour les tunnels ?
    A Geneve on réagit toujours a la dernière minute pour pouvoir toucher l'argent de la Confédération.
    Comme pour le CEVA, qui comme vous le dites ne va rien résoudre car on a repris sans réfléchir le tracé de 1912.
    L'extension des lignes de trams sera probablement un plus pour les genevois.

  • Parler de mobilité douce en voulant construire toujours plus de voies d'accès aux voitures, cela ne vous parait pas pour le moins paradoxal? Pour ne pas parler d'hypocrisie...

    Et quand le prix des transports publics augmente (CFF, TPG...) et que le service laisse à désirer (voitures bondées...), vous croyez que la mobilité douce est en bonne voie? Le réseau des pistes cyclables est un alibi. Allez donc voir devant les Avanchets ce qu'il est devenu. Par exemple.

    La fumée passive a été interdite pour des raisons évidentes de santé publique. Qu'en est-il de toutes les saloperies déversées par les automobiles sur la santé? C'est bien pire que la fumée. Mais chut! Il ne faut pas indisposer les fanatiques du déplacement à une personne par voiture. Vivement des chutes de neige d'un mètre pour nous permettre de voir la différence avec un monde sans voiture l'espace de quelques heures.

    Il est naïf de penser que le genevois ou le frontalier va renoncer à son confort automobile pour un système alternatif sans contrainte. Apparemment beaucoup de personnes ne voient aucun inconvénient à passer plus de 60 minutes chaque jour dans les bouchons. Pur masochisme. Mais l'Etat y trouve son compte puisque la consommation accrue d'essence permet de collecter plus de taxes.

    L'aménagement du territoire à Genève est un désaménagement permanent. On construit moins pour satisfaire des besoins que pour alimenter à tout prix les entreprises de construction. Jusqu'à quand? Jusqu'au bétonnage complet à la limite des frontières du canton? Comme les politiques n'osent pas prendre de mesures directes, ce sont des mesures indirectes (multiplication des feux rouges et de leur désynchronisation systématique, des voies à 30km/h, des sens uniques, des réductions de voies, etc.) qui ne font qu'augmenter les problèmes.

    Et à quoi cela sert-il une troisième voie quand la douane de Bardonnex limite déjà - comme cela est arrivé - les deux voies existantes à une seule voie (bouchon de 30 minutes à 15h00 un lundi... et il n'y avait aucun contrôle au poste de douane).

    Merci Monsieur Cramer! Il fallait bien un premier homme courageux pour dire stop à la mégalopolis et à ce chancre qu'est devenu Genève.

  • rien n'empêche de remettre l'ouvrage sur le métier!

    et c'est exactement ce va se faire, à tgf (très grands frais): car on est au pied du mur ou du lac!

    dommage que vision et créativité n'aient été au rdv de ce besoin de traversée de la rade (traversées souterraines avec tram, ou doubles-ponts comme à San Francisco, etc)
    lors de la construction du parking sous-lacustre du Mt Blanc (pour avoir travaillé juste en face, en ai vu et entendu chaque étape des travaux)

    bilan de négation désastreux dont on ne pourra pas faire l'économie de sa réparation,
    que nous devons à ces élus irresponsables, trop accros à leurs potes & image pour prendre les bonnes décisions - qui sera le seul bilan dont on va se souvenir à leur propos, pour avoir mis leur égo dans les roues d'un développement urbain intelligent

    Merci aux Cramer & Cie: nos ingés & archis peuvent remettre ça sur le métier!

  • Tout à fait d'accord avec vous, Jean-François! Genève raté à nouveau le train de l'Histoire. Caramba!

  • Attention! Où nous, concitoyens suisses, peuvent se faire avaler par le biais du "Grand Genève"
    soit: CEVA, un minimum de 2 mia couverts par les impôts / contribuables genevois...
    sachez-le!

  • En 1815 à Vienne, Berne et Zurich - et non pas Pictet de Rochemont qui voulait étendre Genève jusqu'à ses frontières naturelles Bellegarde, Mont-de-Sion, Chamonix et Chablais - ont refusé l'annexion de la Savoie. Vaud (et de la Harpe, précepteur du Tsar) a approuvé en échange de son indépendance. Rebelote en 1859, où l'on est passé par-dessus la volonté des radicaux de l'époque et aussi des gens du Faucigny et du Chablais qui avaient pétitionné par miliers pour l'intégration à Genève.
    En 2012, grâce aux Verts qui de la main gauche prétendent soutenir le Grand-Genève, Berne et Zurich ont à nouveau fermé la porte à un développement harmonieux de Genève à l'échelle qui lui conviendrait.

  • Grâce à Cramer, l'écolo vert, la campagne genevoise est ainsi sauvée à tout jamais de l'urbanisation grâce à l'extension de fait du canton jusqu'à ses limites naturelles ... et bientôt au delà.

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