La traversée en rade, un échec du Grand Genève (07/12/2012)

agglo.jpgCramer a gagné. Pauvre Genève. L'ancien conseiller d'Etat n'a eu de cesse de saborder la grande traversée du lac. En relançant le CEVA au début des année 2000 sur un tracé de 1912 sans intérêt pour le Grand Genève du XXIe siècle, d'une part, et en divisant la droite qui n'a cessé depuis 20 ans de se chamailler sur la grande ou la petite traversée du lac d'autre part. Résultat rien avant 2050. Notre aménagement du territoire en sera durablement affecté.

La relance du CEVA au début des année 2000 sur un tracé de 1912 n'a pas fini de plomber Genève. Il absorbe des sommes faramineuses pour un usage qui reste à démontrer. Plus grave, il ne dessert correctement ni l'hôpital ni l'université ni la future cité de Vessy ou celle en construction de la Chapelle les Sciex ni Onex ni Vernier ni même l'aéroport (à moins, dans ce dernier cas, de réaliser la connexion entre Cornavin et Cointrin par les organisation internationales, tracé prévu depuis le début du projet d'agglomération franco-valdo-genevois mais bien caché aux Genevois pour ne pas les effrayer avec le vrai coût du CEVA - 3 milliards ...)

Mais ceci est de l'histoire ancienne, puisque le train est lancé. La direction du chantier a publié cette semaine le bilan une année de travaux après le premier coup de pioche sans donner une once d'info sur les budgets déjà engagés.

Quant à la grande traversée de la rade prétendre qu'elle se perd en pleine campagne, c'est une forfanterie. Prétendre en outre qu'elle ne peut pas être financée en est une autre à l'heure où l'on parle de péage urbain et où en France voisine on peut passer les portails de péage pratiquement sans s'arrêter. C'est sans compter non plus avec ce qui sera sans doute banal en 2025, des véhicules sans pilote publics,  ou des voitures privées que leur propriétaire pourra laisser à disposition d'autres usages, selon le système Mobility, alors qu'aujourd'hui elles restent figées dans des parkings.

Hélas Genève qui a raté le rendez-vous ferroviaire au XIXe siècle est en train de rater le rendez-vous de la mobilité douce du XXie.

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