La première question que Le Matin dimanche pose à la co-maire de Genève est: allez-vous démissioner? Non, répond évidemment Sandrine Salerno, qui s'en prend à la presse et à la droite. Réaction normale du malade qui casse le thermomètre de peur d'y lire sa fièvre.
Pour Daniel Zappelli même topo. Ses quatre adjoints démissionnent. Lui demeure à la barre et va réfléchir - seul? - au pourquoi du comment il en est arrivé là. Interrogés, les internautes de la Tribune penchent clairement pour la démission du procureur général. Ce ne serait plus qu'une question d'heure bruissent les murs de la République.
Surfant sur la vague, Mauro Poggia s'en prend au mode de désignation des juges et des procureurs - qui sauf le PG - ne sont plus élus par le peuple. Fausse piste Monsieur l'opportuniste! Quand à Salerno, c'est mon confrère, Olivier Francey qui pose sur son blog une série de questions pertinentes.
Sans vouloir paraphraser le député MCG, je dirais qu'il n'y a pas besoin que quatre premiers procureurs démissionnent pour constater que les élections et désignation des magistrats résultent forcément d'un processus politique. Lequel n'est pas à l'origine de la crise actuelle. Lequel à défaut de tous les autres est vraisemblablement le moins mauvais, aurait dit Churchill.
On aimerait au contraire lire les propositions du leader MCG. Mais si la critique est facile, l'art...
Veut-il laisser au hasard d'un tirage au sort le choix des magistrats de l'ordre judiciaire genevois? Procéder par cooptation?
Dans cette révolution du Palais, nombre questions n'ont pas encore été évoquées:
- Quelle est donc la responsabilité du Grand Conseil dans cette gabegie?
- N'est pas lui qui non content de nommer les juges décide aussi de l'organisation judiciaire.
- N'est-ce pas le législatif à Berne et à Genève qui vote des lois de plus en plus complexes et enchevêtrées?
- Quand donc les députés balayeront-ils devant leur porte avant de tirer sur un bouc-émissaire qui certes à tout fait pour le devenir?
Il n'y a qu'à Genève que le pouvoir judiciaire a gagné son indépendance, ce qui permet désormais à chacun, députés et gouvernement, de se défiler de peur de s'immiscer dans le carré de sable d'à-côté. Beau résultat!
Commentaires
Bien vu. D'accord pour l'échec patent du législatif. Mais encore: qui a proposé et soutenu la réélection de D. Zappelli? Que font-ils aujourd'hui ? Après une Police cantonale dépassée, voici le pouvoir judiciaire en crise. Pourquoi les institutions genevoises sont-elles toujours aussi peu efficaces et agitées par des convulsions permanentes ? Faut-il encore mentionner la cata qui prévaut en matière de logement et de transport ? Avons-nous la classe politique la plus bête, la plus incompétente, la plus divisée du pays ? Ceci pour les institutions cantonales. Et quid des dysfonctionnements perpétuels au Conseil Admin. de la Ville de Genève ? C'est quoi, cette République championne de la chienlit, la risée de la Suisse ?
Monsieur Mabut
auriez vous la prétention d'avoir la science infuse... à vous tout seul ?
d'insulter Mauro Poggia d'opportunisme alors qu'il ne fait que poser la question sur le mode actuel d'élection pour les membres de la magistrature. Question que le MCG pose depuis 2005 par ailleurs !
ne pensez vous pas que l'attaque que subit aujourd'hui le PG vient de la gauche pour essayer de sauver Salerno et déplacer le débat sur le PG ?
Je ne serai pas étonné d'apprendre que la gauche a demandé à leur 2 procureur de démissionner afin de créer la situation actuel
Rappelez vous du scandale de la BCG qui mettait au centre de cette catastophe financière la PS CALMY REY.... en charge des finances genevoises, qu'a fait le PS.... il a balancé en pature l'affaire des Offices des poursuites et Ramseyer.... afin qu'on oublie la gestion calamiteuse de MCR et du PS qui a finalement coûté aux contribuables genevois plusieurs milliards de francs.
Une fois de plus, l'histoire se répète, pour sauver le PS et Salerno
que c'est moche la politique de Gauche
Le 23 octobre, votons pour le MCG liste n° 12 et Mauro Poggia, Cerutti, Golay, Pardo et Magnin
Prudence avec le sondage de la TdG. Il suffit qu'un mot d'ordre soit donné via facebook pour que des dizaines, voire centaines de personnes votent pour voir disparaître le PG du paysage judiciaire genevois.
Etre traité d'opportuniste par un journaliste est assurément un compliment. Quant à la piste à suivre je pense que vous ne connaissez pas bien le système actuel selon lequel les candidats sont TOUS membres d'un parti politique, condition requise, en pratique, pour avoir une chance d'être élu. Le moins mauvais des systèmes dites-vous? L'ambition du démocrate que vous êtes s'essouffle vite.
Faut-il être un génie pour imaginer qu'un avocat remplissant les conditions legales et souhaitant devenir magistrat puisse adresser sa candidature apolitique à une commission d'experts tout aussi apolitique, qui donnera son préavis au Grand Conseil uniquement sur les qualités du candidat?
"non content de désigner les juges, le Grand Conseil décide aussi de l'organisation judiciaire"... Il se trouve que l'organisation judiciaire doit figurer dans une loi, qui est désormais fédérale, et que la loi est adoptée par un parlement. Ce n'est donc pas une prérogative que s'est adjugée le Grand Conseil.
Ne pensez-vous pas que si le problème était à rechercher dans une surcharge de travail, les 4 Premiers procureurs auraient été présents, aux côtés du Procureur général, durant la conférence de presse, pour demander des moyens supplémentaires? C'est à vous, journaliste, de faire votre enquête, et de rechercher les causes du problème. En tant que député et citoyen, je déplore cette situation et je voudrais savoir ce qui en est la cause.
Par contre, vous ne semblez pas vous offusquer que le PLR ait demandé au Procureur général de s'abstenir de toute déclaration sur la sécurité pendant la campagne électorale, information se trouvant à trois reprises dans la Tribune de ce week-end. Le PLR dicte-t-il au Procureur général ce qu'il doit dire ou non? Sans doute le moins mauvais des systèmes selon vous.
Le MCG n'avait-il pas âprement soutenu Zappelli lors de son élection ? Pourtant, il n'en était pas à son premier mandat, donc ses qualités ou défauts étaient déjà connus ? Alors que cache ce revirement opportuniste (qui n'est pas une insulte, mais un constat, lisez le petit Larousse) ?
Lors des élections des procureurs le MCG avait proposé un candidat. Ce n'est pas beaucoup. Qui plus est, il était inéligible faute d'avoir l'expérience requise par la loi. Indiscutablement inéligible car trop récent titulaire d'un brevet d'avocat. MCG ridicule. Au demeurant, le MCG peut proposer tous les candidats qu'il veut. Tout un chacun peut être candidat dès lors qu'il a les qualifications requises. Mais les qualifications sont rares au MCG. Peut-être faut-il les diminuer pour plaire au MCG ?
C'est le peuple qui procède à l'élection de tous les magistrats du pouvoir judiciaire... tous ... sauf exception. Les exceptions sont déterminées dans une loi édictée par le Grand conseil. Pas d'élection populaire si le nombre de postes à repourvoir n'est pas supérieur à 4. Ainsi le PG peut-il fort bien être élu par le Grand Conseil. Cette loi est contournée par la démission régulée orchestrée par la commission inter-parti pour ne pas dépasser les 4. Loi qui est contournée, violée et parfois grossièrement (saga du Tribunal des assurances sociales).
119 Remplacement
1 En cas de non-acceptation, de démission, de vacance, de décès ou d'augmentation légale de l'effectif d'une juridiction postérieurs à l'élection générale, le Grand Conseil pourvoit de titulaires les sièges vacants.
2 Toutefois, si le nombre de vacances se trouve être de plus de 4 à la fois ou si une fonction est nouvellement créée, il est procédé à une élection pour pourvoir les postes vacants par l’ensemble des électeurs cantonaux réunis en conseil général, comme pour l’élection générale.
3 L’alinéa 2 n’est pas applicable aux juges assesseurs ou suppléants.
4 Les postes qui deviennent vacants moins de 3 mois avant l’expiration du mandat ne sont pas repourvus avant l’élection générale.
Il faut alléger la charge de PG. Celui-ci ne doit s'occuper que du ministère public et non plus de la gestion du palais. Un magistrat doit être élu pour cette tâche. Je le répète.
Quant à Zappelli, j'ai toujours écrit qu'il était trop limité pour la fonction. Cela se confirme dramatiquement. Mais il a été élu par le peuple, nul ne peut le démettre hormis le Conseil supérieur de la magistrature. Et pour des motifs bien précis dont l'incompétence ne fait pas partie. Si tel était le cas, il y aurait un nombre non négligeable de magistrats à virer.
Le peuple a voulu cet homme ! Qu'il en subisses les conséquences. Qu'il morfle. Respectons le peuple et la démocratie.
Le vendeur de saucisses du MCG semble s'offusquer, il est vrai que le fait d'embouteiller les tribuaux avec des cas médicaux implaidables me semble pas le gêner plus que cela. La loi m'interdit d'évoquer certaines affaires, mais certaines sontr assez désopilantes et ont coûté des dizaines de milliers de francs au contribuable. Peu importe Poggia n'est pas le seul coupable. Par contre je compte me présenter à la prochaine élection du PG et j'espère que Monsieur Mabut me soutiendra.
M. Mabut,
Les sondages de la TdG sont très captivants, mais parfois ... il y a un risque d'orientation dans un sens, comme dans un autre, aux antipodes.
http://www.tdg.ch/geneve/actu/verts-tentent-manipuler-sondage-tribune-2011-10-10
Qui pourrait me dire ce que Genève doit de si remarquable à ce monsieur Nouvel pour qu'on se croie obligé de dérouler devant ce vaniteux architecte tous les tapis rouges disponibles ? A part coûter cher partout où il s'est montré qu'a-t-il de si remarquablement génial à son actif ? Moi, simple quidam, j'y vois plutôt le concours d'un rassemblement de copains-coquins qui se renvoient l'ascenseur à phynances ! On a déjà dans cette optique dégommé avant l'ancien directeur du musée d'Art et d'Histoire à l'avantage de cet inconnu nommé marin ( ..nom breton, s'il en est ..) recruté au moyen d'une seule annonce un seul jour dans un seul journal "le Monde". Là déjà c'était l'ère des copains de Mugny et aujourd'hui on continue avec la valse des millions : les politiciens oublient que derrière ces millions il y des millions d'heures de travail de citoyens anonymes et fatigués de travailler pour les beaux yeux des profiteurs copains...