En politique, la dynamique et la rythmique comptent autant que la mimique et le verbe. Avec l'affaire Drahusak, Maudet récupère à son profit une situation bien mûre pour ne pas dire pourrie en Ville de Genève et sauve un Conseil administratif assez mouillé dans l'imbroglio du statut de la fonction publique et des conditions certes pas illégales mais confortables octroyées à l'un de ses directeurs.

De retour de Sofia, le maire caduc de Genève a donc remis les pendules à l'heure.

D'ici à dire qu'il est devenu le patron, il y a un pas qu'il ne faut pas trop vite franchir. L'exécutif de la Ville reste à gauche et le législatif sans majorité claire.

La socialiste Salerno est blanchie, ce qui veut dire qu'elle avait besoin de l'être. Le Vert Drahusak a renoncé à sa prime de départ. Et le directeur général de l'administration de la ville, à qui on a interdit de dire que l'indemnité en question n'avait pas une base statutaire claire, devient patron des RH ad interim.

Au fait, comment la Ville va-t-elle trouver un responsable du personnel de ses rêves, alors que sa procédure de sélection de l'automne a été selon ses propres termes réalisée dans les règles de l'art?

Mes lecteurs curieux trouveront ci-dessous

• e communiqué de la Ville du 11 octobre 2011 mettant fin à l'affaire Drahusak,
• le rapport de mars  2010 de la Cour de comptes sur le processus de recrutement à la Ville de Genève
• le rapport de juin 2011 de la Cour des comptes sur les indemnités de la Ville et
• le rapport de suivi de la Cour des comptes qui a mis le feu aux poudres en septembre dernier (notamment les pages 10 et 11)