"Chaque habitant de notre canton est conscient du besoin crucial de logements", écrit la maire de Satigny, la viticultrice Martine Roset. Franchement je n'en suis pas sûr.
"Chaque habitant souhaite aussi préserver son environnement familier, pour conserver les repères auxquels il est attaché." poursuit la blogueuse dans "Satigny? Du côté d'chez Martine!". Là j'en suis sûr.
C'est d'ailleurs cet attachement quasi identitaire au village - ma maison ma commune proclame l'UDC, qui, chez les Verts, l'autre frange conservatrice, se conjugue par le verbe décroître au présent, qui empêche aujourd'hui la construction de logements. Mais pas seulement. Un autre obstacle s'appelle spéculation.
Spéculation des propriétaires fonciers, qui ont bien compris que la rareté des surfaces à bâtir et la résistance des voisins et des communes poussent le prix du terrain vers le haut. Mark Muller a presque doublé le prix du m2 en zone de développement, à quand la prochaine augmentation?! Tant que la demande restera forte, leurs bonus ne feront que s'arrondir et les commissions de tous ceux qui tournent autour du marché immobilier avec.
La maire Roset pense que l'information et le dialogue suffisent à déclencher les projets. Elle rêve Martine. Les informations et le dialogue coûtent, grignotent, voire amputent la dimension des projets et rallongent les délais. Personne ne semble se soucier de la facture. Sauf l'Etat, c'est à dire nous, c'est-à-dire personne ou les autres. Et les locataires bien sûr, jeunes et/ou fraîchement débarqués, souvent privés du droit de vote, ou qui bossent pour payer leur loyer abusif et n'ont pas le temps de faire de la politique.
J'ai une suggestion à faire à Martine Roset, maire de Satigny.
Puisqu'elle cite en exemple son collègue de parti le maire de Bernex qui est bien le seul magistrat sur le canton de Genève à accélérer les procédures pour construire Bernex nord, puis Bernex ouest et faire de sa commune un agglomération - ça ne sera pas une ville, encore moins un cité - de vingt mille habitants.
Cette suggestion, c'est que Satigny, commune enrichie par la zone industrielle de Meyrin-Satigny, bâtisse elle aussi des immeubles hauts et beaux au coeur de la bourgade proche de la gare qui n'est qu'à dix minutes de Cornavin. Moitié moins de temps qu'il ne faudra aux futurs habitants de Bernex qui même doté d'un tram mettront bien 20 minutes pour rejoindre le centre ville.
Chiche, Madame la maire, vous qui êtes contre le déclassement des Cherpines. On bâtit quelques villes le long du RER Cornavin-Satigny-Belgarde?! Expliquez-moi donc pourquoi le fameux projet d'agglomération franco-valdo-genevois ne prévoit aucun développement rurbain le long de cette ligne existante?
La Constituante m'a un peu trop détourné de Métropole Genève. Alors un petit rappel ci-dessous des quelques raisons qui me font douter des bons choix de nos autorités converties au tramway. Les flèches marquent les éléments toujours manquants du projet d'agglo:
- une cité à Satigny
- une nouvelle gare aux marchandises à Colovrex et l'abandon progressif de la gare de La Praille sauf à des usages voyageurs et d'approvisionnement du centre ville via des transbordements rail-tram
- Une ville à la Pallanterie au débouché est de la traversée ferroviaire et autoroutière du lac
- Un accès ferroviaire direct et dans le bon sens de GVA (Genève-Voltaire-Aéroport) à la vallée de l'Arve et à Annecy.
Si nous étions en Asie, 2018 serait un objectif réaliste.
PS: en jaune, une deuxième ligne ferroviaire à 250 km/h du plateau suisse.
A lire, quelques billets
- Sur Colovrex sur Vu du Salève et surtout sur le blog Métropole Genève
- Sur une deuxième ligne ferroviaire à 250 km/h sur Métropole Genève et sur Vu du Salève
- Sur Satigny sur Vu du Salève et Métropole Genève
Commentaires
Comme c'est dommage, le sujet est tellement moins philosophique que ce à quoi je m'était habitué avec M-F. Mabut.
En fait M-F. Mabut est pluridisciplinaire, il est capable de traiter de tellement de sujet, des problèmes bassement domestiques jusqu'aux cimes que seuls les élus ont atteints dans la courte histoire de notre culture.
Comme c'est touchant de voir réunis en un seul être un tel éventail de savoir !
Tu as parfaitement raison, Jean-François. Pour le coût des oppositions et tergiversations, comme pour la nécessité de construire, vite et haut, à proximité des gares existantes.
Oh oui Philippe, tu as tellement raisons de dire à J-F. qu'il a tellement raison !
En plus grâce à ton éclairage, je comprend enfin ce qu'il voulait dire par "Satigny" !
Garder un côté villagois en haut et construire plus moderne en contrebas vers la gare de petits immeubles bien pensé en gardant espace et verdure, c'est un idée. Par contre construire un immeuble hideux au milieu du village (cave de Satigny)est une aberration même Monsieur S... Pour faire de 'l'argent...
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Jean-François,
petite idée pour bâtir des logements là où ce serait utile dans les 10, 20 prochaines années : à Vernier !
En déplaçant les citernes de Vernier, nous pourrions dès lors disposer d'environ 4 à 5x 25000 mètres carrés. De quoi construire plétore de logements à côté des infrastructures existantes :o)
Pour les citernes, nous pourrions les déplacer à Saint Julien, là où nos amis français disposent de place en suffisance.
En nous pourrions donc bâtir des logements, là où ces bâtisses auraient un sens.
Déclasser Satigny pour y bâtir des logements... n'est pas à mon sens une bonne idée avant les 50 prochaines années.
Voilà, Idée du mardi matin, et le monde va bien !
Bien à vous,
Stéphane
Merci de vos commentaires.
@ Stéphane, je suis parfaitement d'accord avec vous ^comme vous pourrez vous le constater en lisant ce billet http://jfmabut.blog.tdg.ch/archive/2008/09/05/comment-recreer-vernier.html.
@ Corto. Désolé, mais vos commetaires manquent singulièrement d'intérêt pour être conservés
Euh, Stéphane, vous avez demandé leur avis aux habitants de Saint-Ju, avant d'y mettre les citernes ? Parce que les logements qui s'y construisent, c'est avec l'accord du maire, mais des citernes ??? Par ailleurs, pour un UDC, spécialiste des questions de sécurité, vous me surprenez: que se passerait-il si l'on devait fermer la frontière pour une raison quelconque et que nos réserves d'essence et de mazout soient en France ?
Malgré l'amitié que je porte à Martine, votre analyse Monsieur Mabut est très lucide.
La politique du "paillasson" (rien devant chez moi !) paralyse notre canton et la région depuis trop longtemps. Nos enfants ne trouvent pas à se loger ...
Attendre que les gens veuillent bien accepter des logements près de chez eux me parait bien illusoire (désolé Martine !)
Que chaque commune participe à "l'effort de guerre" me semble la moindre des choses... et placer les habitations près des moyens de transport existants d'une très grande logique !
C'est un peu comme avec le pédophile genevois J-P. Garbade !
Disons avec moins de lâcheté, que par les temps qui cours, ou on déménage toutes les routes et habitations, locaux professionnels, ou on vire les citernes !
Dans les banlieues voisines, pour une pognée d'euros n'importe quel ami de hani peut se procurer un lance roquette type rpg !
En fait Mabut veut faire de la prévention anti-terroriste !
En tout cas si un état en révolution comme la Libye rencontre des problèmes avec les banques, les citernes feront une cible de choix !
Disons avec moins de lâcheté, que par les temps qui cours, ou on déménage toutes les routes et habitations, locaux professionnels, ou on vire les citernes !
Dans les banlieues voisines, pour une pognée d'euros n'importe quel ami de hani peut se procurer un lance roquette type rpg !
En fait Mabut veut faire de la prévention anti-terroriste !
En tout cas si un état en révolution comme la Libye rencontre des problèmes avec les banques, les citernes feront une cible de choix !