Satigny? Du côté d'chez Martine: une ville!? (21/02/2011)

roset martine largeur.jpg"Chaque habitant de notre canton est conscient du besoin crucial de logements", écrit la maire de Satigny, la viticultrice Martine Roset. Franchement je n'en suis pas sûr.

"Chaque habitant souhaite aussi préserver son environnement familier, pour conserver les repères auxquels il est attaché." poursuit la blogueuse dans "Satigny? Du côté d'chez Martine!". Là j'en suis sûr.

C'est d'ailleurs cet attachement quasi identitaire au village - ma maison ma commune proclame l'UDC, qui, chez les Verts, l'autre frange conservatrice, se conjugue par le verbe décroître au présent, qui empêche aujourd'hui la construction de logements. Mais pas seulement. Un autre obstacle s'appelle spéculation.

Spéculation des propriétaires fonciers, qui ont bien compris que la rareté des surfaces à bâtir et la résistance des voisins et des communes poussent le prix du terrain vers le haut. Mark Muller a presque doublé le prix du m2 en zone de développement, à quand la prochaine augmentation?! Tant que la demande restera forte, leurs bonus ne feront que s'arrondir et les commissions de tous ceux qui tournent autour du marché immobilier avec.

La maire Roset pense que l'information et le dialogue suffisent à déclencher les projets. Elle rêve Martine. Les informations et le dialogue coûtent, grignotent, voire amputent la dimension des projets et rallongent les délais. Personne ne semble se soucier de la facture. Sauf l'Etat, c'est à dire nous, c'est-à-dire personne ou les autres. Et les locataires bien sûr, jeunes et/ou fraîchement débarqués, souvent privés du droit de vote, ou qui bossent pour payer leur loyer abusif et n'ont pas le temps de faire de la politique.

J'ai une suggestion à faire à Martine Roset, maire de Satigny.

Puisqu'elle cite en exemple son collègue de parti le maire de Bernex qui est bien le seul magistrat sur le canton de Genève à accélérer les procédures pour construire Bernex nord, puis  Bernex ouest et faire de sa commune un agglomération - ça ne sera pas une ville, encore moins un cité - de vingt mille habitants.

Cette suggestion, c'est que Satigny, commune enrichie par la zone industrielle de Meyrin-Satigny, bâtisse elle aussi des immeubles hauts et beaux au coeur de la bourgade proche de la gare qui n'est qu'à dix minutes de Cornavin. Moitié moins de temps qu'il ne faudra aux futurs habitants de Bernex qui même doté d'un tram mettront bien 20 minutes pour rejoindre le centre ville.

Chiche, Madame la maire, vous qui êtes contre le déclassement des Cherpines. On bâtit quelques villes le long du RER Cornavin-Satigny-Belgarde?! Expliquez-moi donc pourquoi le fameux projet d'agglomération franco-valdo-genevois ne prévoit aucun développement rurbain le long de cette ligne existante?

La Constituante m'a un peu trop détourné de Métropole Genève. Alors un petit rappel ci-dessous des quelques raisons qui me font douter des bons choix de nos autorités converties au tramway. Les flèches marquent les éléments toujours manquants du projet d'agglo:

Si nous étions en Asie, 2018 serait un objectif réaliste.

Mais nous sommes à Genève et l'on s'émerveille de 4,1 petits millions d'euros versés par la France pour le tram de Saint-Julien (qui en coûtera au bas mot 29 pour les 1,5 kilomètres qui séparent la douane de Perly à la gare de Saint-Julien où personne n'habite).

Agglo 2.jpg

PS: en jaune, une deuxième ligne ferroviaire à 250 km/h du plateau suisse.

A lire, quelques billets

 

 

 

 

 

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