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Le milliard oublié de la BCGe et les centimes de la colère des vachers

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vache sans corne.pngDeux petites nouvelles passées comme chat sur braise dans le flot des infos qui submerge les newsdesks, ces nouvelles usines à fabriquer à la chaînes les briques des médias modernes.

Dans mon journal préféré d'hier, on évoque bien sûr la situation à fin juin de la Banque cantonale, communiquée le 10 août. Dans le même journal, mais en page Genève, ce qui montre bien que l'agriculture n'est pas un secteur économique comme les autres, la Julie évoque la mise sur le marché du lait à 1 francs. Dans la journée, un communiqué du DIM de la ministre Künhler nous en dit davantage.

Dans les deux cas, il y a un petit problème.

BCge motion remboursement.pngLa Banque cantonale ne parle plus de la Fondation des casseroles, qui l'a pourtant sauvée de la faillite, en 1999, au prix d'une loi votée en urgence qui a donc échappé au référendum populaire et de deux gros milliards de francs à charge du contribuable genevois et... d'un bon milliard de francs (frais de fonctionnement de la Fondation et intérêt courus durant les dix ans de la liquidation des biens immobiliers pour laquelle la Banque - elle n'était pas la seule - avait consenti des prêts plus qu'hasardeux allant du double au décuple de la valeur réelle...).

Pire le patron actuel, qui s'est emmêlé les pinceaux dans un projet informatique coûteux, a le culot de prétendre que les "bons résultats" de sa banque ne se reflète pas dans le cours de l'action parce que notamment un député a eu la curieuse idée de demander un remboursement plus rapide de ce milliard de francs. On attend la réaction des partis qui préfèrent chasser le frontalier ou l'étranger plutôt que de balayer les drôles de comptes de nos financiers et promoteurs.

A des années lumières de la planète finance - là où l'on ne parle pas en milliards mais en centimes - le prix du lait émeut les campagne et suscite régulièrement des beuglements des producteurs écrasés par le marché - c'est à dire la grande distribution.  Pour lutter contre le diktat des Coop et Migros, les Laiteries Réunies ont donc osé vendre du lait équitable payé 1 franc le litre au producteur.

L'action est modeste et se contente d'une niche très étroite, celle des gros buveurs de lait. L'outre mise en vente est pleine de trois litres. Même avec un robinet qui préserve le précieux breuvage des méchants micro-organismes, peu probable que les solitaires qui peuplent très largement notre beau canton acquièrent la maxi brique d'autant que Migros et Coop ne la vendent pas.

Mais ce qui frappe, c'est cette déclaration du producteur Marc Zeller de Vernier:

"Il faut dire, note la journaliste, que du côté des producteurs, l’humeur est passée de la colère à l’impuissance. Les mois de négociations au sein de l’interprofession afin d’augmenter le prix du lait n’ont toujours pas abouti. Les producteurs suisses continuent de demander que le litre de lait leur soit payé 63 centimes au lieu des 60 actuels. «La production d’un litre de lait nous coûte environ 80 centimes par litre», explique Marc Zeller, producteur de lait à Satigny.

Ma question est simple: pourquoi Marc Zeller continue-t-il de produire du lait si ses coûts de production dépassent le prix de vente?

Il y a trop de lait en Suisse (et en Europe). Le pays est même obligé de brader du beurre à l'exportation. Dans ce genre de situation, la seule bonne réponse est que des producteurs cessent de produire du lait.

Commentaires

  • Pas vraiment de commentaire sur votre blog mais un toujours même problème pour mon blog avec le titre...ce que je vous ai déjà signalé mais cela se répète chaque jour.....Merci de bien vouloir regarder où se trouve la boulette.....
    Merci pour votre compréhension
    Meilleurs messages.
    Béatrice sans masque

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