Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le jour d'après: le papier n'a plus d'avenir

Imprimer
edipresse licencie.jpg
Cent emplois qui disparaissent, ça fait un choc. ça rendra les journalistes plus modestes, diront certains. "Très bien pour l'écologie!" écrit le premier internaute à commenter la note Edipresse licencie: "Il est grand temps que la presse écrite, tellement consommatrice de papier disparaisse. Internet s'est tellement répendu, que pour ma part, je ne lis absolument plus aucun journaux sur ce vieux média obsolète qu'est le papier. Concentrez-vous à améliorer les différents site web et laissez tomber le papier."

Bertrand Buchs, mon blogueur préféré - ce n'est pas le seul, ne dit pas autre chose tout en déplorant l'hécatombe: "Très mauvaise nouvelle. La presse écrite est un moyen essentiel pour soutenir et vivivier la démocratie. La pensée unique, un journal sans concurrence, une erreur grave.  C'est pourquoi je soutiens de ma poche chaque année "Le Courrier" même si je suis souvent en désaccord avec eux. Lançons l'idée d'un journal qui appartient à ses lecteurs. Version internet avec possibilité d'imprimer ce que l'on veut.  Il est vrai que la version papier n'a plus d'avenir."

Plus facile à dire qu'à faire et surtout à transformer en une entreprise profitable.

En Suisse, Largeur.com diffusé depuis 1999 est un pionnier de la presse en ligne. L'article le plus lu ce matin porte justement sur La presse écrite à l'agonie. Henry Muller ajoute un point d'interrogation. Le site est adossé à une agence de presse et de communication qui édite aussi des magazines imprimés.

En France, plusieurs anciens journalistes notamment de Libération et du Monde ont lancé des quotidiens en ligne, qui en réalité sont mis à jour en permanence modifiant en profondeur le rythme de vie des journalistes, nouveaux forçats de l'info. Citons  Slate.fr de Jean-Marie Colombani et Jacques Attali, Mediapart.fr d'Edwy Plenel et trois autres journalistes.

backchich print.jpgCe dernier envisage de publier une fois par semaine les meilleurs articles dans un magazine imprimé. C'est déjà le cas depuis trois semaines du journal en ligne Bakchich.fr.Bakchich s'est associé au sein du réseau Infovox.fr à Agoravox (une sorte de Youtube citoyen lancé par Joël de Rosnay en 2005), coZop, La TéléLibre, Ouvertures et Naturavox.

Quant au sit LePost.fr, il se nourrit des articles envoyés par les internautes sous une forme collaborative semblable dans l'esprit à celle qui a fait le succès de Wikipedia.

wwwtdg.jpgPlus modestement mais dans le même esprit la Tribune publie depuis mars 2007 tous les jours une revue des blogs dans ses éditions papier. Une innovation promis sans doute à un développement durable...

Commentaires

  • eh oui la presse coute trop cher, il faut rationaliser les contenus,les journalistes ont du mal à s'adapter aux nouvelles conditions du marché, on peut faire mieux avec moins, les journalistes ont été trop longtemps des privilégiés qui ont fini par s'endormir sur leurs lauriers.

    Je m'étonne que vous n'ayez pas bramé votre doxa libérale cette fois. Ah non? c'est pas pareil? quant cela touche Tornos ou un service de l'Etat vous trouvez ça normal, mais lorsque cela frappe la petite coterie de sentencieux pseudo intellectuels du paysage médiatique romand on s'émeut, on s'interroge, on balbutie le capitalisme apparait moins glamour, moins lisse. Vous avez peur d'être de la prochaine fournée ? Vous avez raison car les managèèèères d'Edipresse en ont encore sous la pédale, croyez-moi, j'en connais. et eux ils n'ont pas besoin de communier tous les dimanches pour absoudre leurs péchés. Ces événements vont-ils déclencher chez vous une épiphanie ou allez-vous offrir une corde à ceux qui vont venir vous pendre ?

  • L' écran, autant sinon plus que le bois du papier, nuit à l'atmosphère. L'excuse écolo en vogue, visant à supprimer les imprimés ne tient pas. Evidemment il faut une gestion plus sérieuse du bois de journaux, mais respectons bonne part de la vieille école, évitons d'imaginer sérieusement la disparition de tous imprimés. Il est particulièrement difficile et désagréable de lire longtemps sur écran, ça n'atteint jamais le niveau de perception, concentration, réflexion, dont se charge le journal jonchant le pied du lit, que l'on reprend et repose, qui sert à mille usages, poser l'assiette-télé dessus, le transformer en bloc-notes. Aussi, résistons à l'abus d'infos exclusivement informatiques ... Il est évident que de jouer le candide n'est plus de mise, il y a un grave malaise mondial au sujet de la main-mise de prédateurs financiers sur le droit à l'information, même maladroite ou discutable. Il y a aussi, à la Tribune & Cie, plein de gens très bien, qui y croient et son bourrés de bonne volonté. Il n'est plus temps de régler les bisbilles locales en critiquant vainement, ainsi que le fit le précédent commentateur, M. Mabut ou X ou Y. , comme lorsque tout allait "au mieux" ... L'attaque frontale contre le journalisme ès-papelard traditionnel, celui qui a déjà si longue histoire, doit être interceptée. Il en est encore temps.

    Sur papier ou sur PC la modification qui s'opère actuellement dans l'information est plus effrayante qu'attrayante, qui souhaite exterminer de confortables comportements de lecteurs, au nom d'une incertaine évolution de la Presse, conformiste ou non, ne laissant à ces clients aucun autre choix. Je suis contre, jusqu'à nouvel avis. A peine si l'idée de résumés d'articles sous forme papier tous les deux jours me paraît la moins pire. Et puis, comment voulez-vous que je parvienne à tapisser un perchoir, afin de récupérer les déjections de mon amazone, avec un écran de PC? Soyez logiques, svp.

    A vos côtés dans les moments difficiles.

    Ali GNIOMINY

Les commentaires sont fermés.